Page 7 - Journal Culturel de Metz - 2016-06
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13 juin : Edouard NIEUPORT 1875 -1911 – constructeur et pilote d'avions de chasse de la guerre de 1914-18
Édouard de Nieport, dit Édouard Nieuport, né le 24 août 1875 à Blida (Algérie française) - décès le 16 sept.1911, le lendemain d'un accident aérien, à l'hôpital
de Verdun (55-Meuse). C'est un sportif et un industriel français de l'aéronautique, à l'origine de la création de la société "Nieuport". Passionné par le vélo, il renonça
à entrer à l’Ecole Polytechnique en 1896 pour entrer à l'Ecole Supérieure d'Electricité. Il figura à plusieurs reprises au palmarès de grands prix cyclistes,
remportant le prix "Zimmermann" en 1897, juste après être passé coureur professionnel. L’année suivante il se classe troisième au Championnat de France.
Timbre à date - P.J. : 10 et 11/06/2016
Carré d'Encre (75- Paris)
Conçu par : Bruno GHIRINGHELLI
Fiche technique - TP : 13/06/2016 - réf. 11 16 850 et Mini-feuillet : réf. 11 16 099
"Poste Aérienne 2016" – Édouard NIEUPORT - 1875-1911 - cycliste sportif, industriel et aviateur,
créateur avec son frère Charles, de la Société Générale d’Aéro-Locomotion (Etablissements Nieuport)
Création graphique : Romain HUGAULT - Gravure : André LAVERGNE
Impression : Mixte Taille-Douce / Offset - Support : Papier gommé - Couleur : Polychromie
Format du TP : H 52 x 31 mm (47 x 27) - Barres phosphorescentes : 2 - Dentelure : ___ x ___
Présentation : 30 TP / feuille - Faciale TP : 4,80 € - Lettre prioritaire jusqu'à 500 g - France
Tirage du TP : 1 000 000
Mini-feuillet – création graphique des marges illustrées : Bruno GHIRINGHELLI
Format : V 130 x 185 mm - Présentation : 10 TP / mini-feuillet avec marge illustrée
Prix de vente : 48,00 € (10 x 4,80 €) - Tirage : 35 000
Visuel du TP : portrait d'Edouard Nieuport et dessin du célèbre monoplace "Nieuport XI BB",
(biplan, chasseur) avion mythique, mis en service le 5 janvier 1916 - surnommé "Nieuport Bébé",
il est produit à environ 8 000 exemplaires en France, Angleterre, Italie et Russie.
(Moteur : Le Rhône - 9 cylindres en étoile, refroidis par air – 80 ch (58,8 kW)
poids : 320 kg à 480 kg – 145 km/h – 4 500 m – 1 mitrailleuse Vickers ou Lewis 7,7 mm)
Cet appareil met fin à la supériorité aérienne du "Fokker E.III" (le "fléau Fokker") de 1915-16.
En 1916, durant la bataille de Verdun, le Nieuport 11 BB inflige à ses adversaires
des pertes si lourdes que le commandement allemand se voit obligé de changer de tactique :
désormais les pilotes voleront groupés en escadrilles de chasse (Jagdstaffel du 10 août 1916).
Edouard Nieuport : la passion des sports mécaniques l’emporte sur ses études à l'école Polytechnique. Son goût de l’effort physique et de l’endurance l’entraîne vers
les courses cyclistes dans lesquelles il va exceller (son frère également). Il gagne des dizaines de courses, se frottant même aux frères Henri et Francis Pélissier, et
devient vite un sprinter de premier ordre. Alors qu’un petit accident cardiaque, après le prix Arthur-August Zimmerman (1869-1936, coureur américain) en 1897,
le contraint à arrêter le vélo, il s’intéresse aux moteurs et à l’allumage électrique. En 1902, avec son frère Charles (1878-1913), ils se lancent dans la fabrication
de bougies et bobines pour l’allumage des moteurs à explosions à Levallois Perret, puis à Suresnes en 1905. Ils sont à la tête d’une entreprise florissante.
Edouard Nieuport, coureur Nieuport XI BB (construction - amateur américain à Holden (Missouri) Nieuport-Macchi 11 (Italie) Edouard Nieuport,industriel
Le 13 janvier 1908, Édouard et son frère Charles, transforment la société d’équipements électriques en société d’aviation, sous le nom de Société Générale
d’Aéro-Locomotion (SGAL). Pour apprendre à piloter, Édouard achète en 1909 un biplan "Voisin", et se lance dans la fabrication du Nieuport I (il vole à 70 km/h).
En 1911, Edouard est mobilisé comme sapeur, dans une escadrille de ses appareils, commandée par le lieutenant de vaisseau DELAGE. Du 10 au 18 sept., ce sont
les manœuvres de Champagne / Ardennes du 6e corps d'armée à Mourmelon (51-Marne). Le 10, il reçoit l'ordre de se rendre sur son monoplan de sport "Nieuport
II N" (vitesse record du monde, avec une hélice Régy, 119,68 km/h, le 11 mai 1911 à Mourmelon) dans la région de Verdun où l'attend le lieutenant-colonel Estienne.
Une panne de moteur le contraint à prendre l’un des Nieuport Gnome de l’escadrille, Edouard décolle pour une présentation et va se poser le 15 sept. vers 9h
sur le Parc d’aviation de la ferme de Villers-les-Moines (territoire de Charny-sur-Meuse) par un temps effroyable. A 800 m d’altitude, il coupe son moteur et,
au terme d’une impeccable descente en spirale, il se prépare à atterrir lorsque, passant à la hauteur des hangars, son avion, plaqué par un vent rabattant, s’écrase au sol.
Dégagé des débris de la machine, le malheureux pilote a juste le temps d’expliquer les causes de sa chute. Emmené de suite à l’hôpital militaire de Verdun,
il a le genou gauche brisé, des contusions multiples, la lèvre fendue, une côte brisée lui a perforé le poumon : Edouard a heurté la tablette à carte fixée devant lui.
Le 16 septembre 1911 à 09h10, Edouard décède d’une hémorragie interne. Edouard NIEUPORT a été inhumé au cimetière parisien du Père Lachaise.
20 juin : Quimperlé (29-Finistère) – une ville historique de Bretagne et son Abbaye Sainte-Croix
Quimperlé ("Kemperle", au confluent), est une petite ville du Sud-Finistère, se situant sur deux rivières, l'Ellé et l'Isole, dont la confluence
donne naissance à un petit fleuve côtier ("aber", estuaire), la Laïta. La ville s'est développée autour de sa prestigieuse abbaye Sainte-Croix
du XIe siècle. Les chemins de Saint-Jacques de Compostelle provenant de Locquirec et du Conquet s'unissent à Quimperlé.
Ils y font une halte pour y apprécier les fleurons de son patrimoine architectural avant de repartir vers Vannes, dans le Golfe du Morbihan.
Quimperlé était à la limite des deux évêchés de Cornouaille (dont elle faisait partie) et de Vannes, séparés par l'Ellé.
Le centre aristocratique et religieux (basse ville) s'est développée autour de l'église Saint-Colomban dont il ne subsiste plus qu'une façade
et de l'abbaye bénédictine Sainte-Croix, à l'origine du noyau urbain initial, en raison des fortifications entourant et protégeant
l'abbaye à partir du XIIIe siècle, et de l'attrait du minihi (territoire monastique protégé).
Blason : D'argent semé de mouchetures d'hermine de sable, au coq de gueules, membré et crêté d'or.