Page 5 - Journal Culturel de Metz - 2014-09
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                  François I  (Cognac 12/09/1494 - Rambouillet 31/03/1547) - Roi de France (1515 à 1547) - Dynastie : branche Valois-Angoulême



                                Fils de Charles d’Angoulême (1573-1650) et de Louise de Savoie (1476-1531),
                            François I  succède en 1515 à son cousin Louis XII (1462-1515), dont il a épousé la fille
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                             Claude de France (1499-1524). Avec la victoire de Marignan, François I  reconquiert
                             le Milanais. La puissance de Charles Quint (1500-1558) et la menace de l’encerclement
                                du royaume par les possessions de son rival le pousse à engager les hostilités
                              contre l’empereur après avoir vainement cherché l’appui d’Henri VIII d’Angleterre
                              (1491-1547). Devenu veuf, il se remarie avec Éléonore de Habsbourg (1498-1558),
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                              la sœur de Charles Quint. François I  est assurément l'un des bâtisseurs de l’État
                                moderne en France. Il réorganise les finances de l’État et réforme la justice
                               par l’ordonnance de Villers-Cotterêts (1539), qui impose notamment la rédaction
                               en français des actes judiciaires. Par le concordat de Bologne (1516), il s’assure
                                 de la nomination des archevêques, des évêques et des abbés du royaume.
                             Le Roi favorise par ailleurs l’art de la Renaissance, qui s’épanouit dans la construction
                                                                                      er
                            et la décoration des demeures royales (Blois, Chambord, Fontainebleau), où François I
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                               Il encourage les traductions des humanistes et fonde le futur Collège de France.




                                      À sa mort en 1547, son fils Henri II (1519-1559) lui succède.


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               François I  est le roi qui naturalise en France le mouvement de la Renaissance amorcé avant lui. Le contact entre les cultures italiennes
                et française pendant la longue période des campagnes d'Italie, introduisent de nouvelles idées en France au moment où François reçoit
                son éducation. Sa mère Louise de Savoie et ses précepteurs, notamment Desmoulins, son professeur de latin, et Christophe de Longeuil
                                 inculquèrent au jeune François un enseignement très inspiré de la pensée italienne.

          Jean Clouet "le jeune" (Bruxelles vers 1480 – Paris en 1541), peintre portraitiste, issu d'une famille de peintres, originaire des Pays-Bas bourguignons
            du XVIe siècle. (plusieurs noms et diminutifs : "Jean Hay", "Jamet", "Jehannet", "Janet", peintre dont la formation et les débuts sont mal connus).
               A partir de 1515, il est inscrit sur les "Etats" de la Maison du roi, aux côtés de maîtres célèbres comme Jean Perréal et Jean Bourdichon.
             Bien que sa qualité de peintre, lui permette d'approcher librement le roi, il choisit de vivre à Tours où il épouse la fille d'un orfèvre de la ville.
       Jean Clouet a toujours joui d'une réputation considérable, reconnue par les Grands, chantée par les poètes, consacrée par l'estime personnelle de François 1er.
      Après la disparition des deux maîtres (1923, puis 1928) il accède au titre de "Premier peintre et valet de chambre du Roi" et quitte alors les bords de la Loire pour
                                                 s'installer définitivement à Paris.
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            Parmi plus de 130 portraits exécutés entre 1515 et 1540, le magnifique buste de François 1 , sous lequel on serait tenté d'écrire en guise de légende
                         ces vers de Marguerite de Navarre : "La terre a joie le voyant revestu, d'une beauté qui n'a point de semblable."
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             Peint vers 1525 sur un panneau de bois mesurant 0,96 m de haut et 0,74 m de large, conservé jusqu'au XVIII  siècle au Palais de Fontainebleau
                          puis exposé un moment dans le Salon des Rois à Versailles, avant d'entrer finalement au Louvre en 1848.
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             Ce portrait, qui montre François 1  dans la force de l'âge, vêtu d'un costume d'apparat de satin blanc et or à rayures de velours noir, symbolise
                 grâce à sa richesse de coloris rehaussée par un fond à ramages pourpre, ce goût de la parure et du brillant propre à la Renaissance,
                   période éclatante qui ne pouvait faire moins que d'avoir un roi-chevalier parmi ses acteurs et Jean Clouet parmi ses témoins.

                                    Fiche technique : 03/07/1967 - retrait : 06/07/1968 - Série artistique
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                                     Portrait de François I  (1494-1547 par Jean Clouet (1475-1541).
                                              Tableau exposé au musée du Louvre
                                   Création et gravure : René COTTET - d’après l'œuvre de Jean CLOUET
                                   Impression : Taille-Douce rotative 6 couleurs - Support : Papier gommé
                                         Couleur : Noir, bistre clair, rouge, brun, jaune et vert
                                     Format : V 40,85 x 52 mm (V 36,85 x 48) - Dentelure : 12¼ x 13
                                    Faciale : 1,00 F - Présentation : 25 TP / feuille - Tirage : 8 092 500

                                Comte d'Angoulême (1496), Duc de Valois (1498),
                                  Duc de Milan (1515) et Roi de France (1515)
                                  armoiries : "D'azur, à trois fleurs de lys d'or"
                                       devise : "Nutrisco et extinguo"
                                  "je nourris le bon feu et j'éteins le mauvais"
                                ou "je me nourris du bon feu et j'éteins le mauvais"
                                        emblème : la Salamandre


                                      Ange musicien de la Cathédrale Saint-Etienne de Sens (89-Yonne)
             La cathédrale Saint-Etienne est la première cathédrale gothique de France. Commencée vers 1130, sa consécration par le pape Alexandre III,
           date du 19 avril 1164. Elle fut achevée vers 1534, avec la Tour Sud et son campanile. Elle a servit de modèle pour la construction de celles de Chartres,
        Bourges, Amiens et Canterbury. Sa rosace du transept Nord, se compose d'une verrière de quinze mètres de haut composée d'une claire-voie de cinq fenêtres
             à lancettes géminées, surplombée par la rosace dite du "Concert Céleste" qui comporte cinq branches. Détail, de l'un des Anges musiciens du concert.










                                                               Photo du TP, extraite de l'ouvrage d'Antoine Philippe
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                                                          "Merveilles du XIII au XIX  siècle, les vitraux de la cathédrale de Sens"

                                                L'on doit cette verrière au maître verrier Jean Hympe et à son fils. La claire-voie inférieure montre
                                                  cinq apparitions de l'archange Gabriel patron du donateur, le doyen du chapitre Gabriel Gouffier.
                                                  Les vitraux du côté Est du croisillon racontent l'histoire biblique de Joseph, ainsi que les images
                                                   de 16 archevêques de la ville ayant pris rang de saints (canonisés). Du côté Ouest, on peut voir

                                                        des scènes de la vie d'Abraham, ainsi que celles des saints protecteurs de la ville.
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