Page 2 - Journal Culturel de Metz - 2014-09
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- le "jardin d'ornement" ou "jardin de broderies" de buis taillés et d'ifs en topiaire, situé au-dessus du potager prolonge les salons du château.
                 Il est constitué des "jardins d'amour" divisés en 4 ensembles : l'amour tendre symbolisé par des cœurs séparés de petites flammes
          l'amour passionné avec des cœurs brisés par la passion, gravés dans un mouvement rappelant la danse   -   l'amour volage avec 4 éventails dans les angles
               pour représenter la légèreté des sentiments   -   l'amour tragique avec lames de poignards et glaives pour représenter la rivalité amoureuse.
                                  -  l'inférieure avec le "jardin potager décoratif", formant un dessin de broderie.

              L'ensemble comprend également : un "labyrinthe planté de charmilles" dont le but est de s'élever spirituellement jusqu'à la plateforme centrale,
                                                                                                            e
        un jardin des simples (plantes aromatiques et médicinales), la Forêt avec des terrasses fleuries autour d'une serre et du pavillon de l'Audience (XVIII  siècle).
                           Ces jardins ont obtenu le label "Jardin remarquable", par le comité des Parcs et Jardins de France.




















                                                        Vue aérienne générale                                                                                        Détail d'une partie du jardin potager


                                              Rouen, le Gros-Horloge (Seine-Maritime - 76)
                                 La partie la plus ancienne du monument est la tour, appelée communément le Beffroi.
                                   La tour actuelle remplace une tour plus ancienne qui a pu appartenir à l'origine,
                                à l'enceinte du Bas-Empire. Cette tour jouxtait la porte Ouest du castrum gallo-romain,
                                la porte Massacre. On sait peu de choses sur cette première tour si ce n'est que son noyau
                               forme encore la base de la tour actuelle. Elle fut rasée par Charles VI en 1382 en punition
                                   de la révolte de la Harelle, et les Rouennais ont perdu leurs libertés communales
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                               données par Jean Sans-Terre au début du XIII siècle. Avec la démolition de leur beffroi
                                     et la dépose de ses cloches, ils perdaient même le symbole de ces libertés.
                                     Les bourgeois, fort dépités de cette perte décidèrent de faire construire
                                    une horloge et profitèrent de l'occasion pour demander au bailli de Rouen
                                    l'autorisation de la placer à l'emplacement du beffroi. Le bailli comme le roi,
                                    dans des lettres lues au Conseil en 1389, ne pouvait s'opposer à cette demande.
                                   Le 5 août 1389, le conseil décide de construire une tour pour asseoir l'horloge.
                                  Dès le premier septembre, la tour est devenue le beffroi dans un autre délibéré.
                                  Faute de récupérer leur pouvoir, les bourgeois en ont au moins obtenu le symbole !
                                     Depuis, pour les Rouennais, la tour de l'horloge a toujours été le Beffroi.



               L’horloge est une des plus anciennes horloges publiques de notre pays. Commencée par un certain Jourdain Delettre, a qui le travail fut ôté
          pour une raison mystérieuse, elle fut achevée par Jean de Felain. Avec sa femme, ils furent ensuite chargés d’en prendre soin en échange d’une résidence
                    dans la tour. Il devint le premier gouverneur de l’horloge. Son mécanisme subsiste encore, avec très peu de modifications.
                                   A l’origine, l’horloge de Jehan de Felain se contentait de sonner les heures.
                     C’est en 1410 que deux cadrans furent ajoutés au-dessus de la porte Massacre qui joignait l’Hôtel de Ville et le Beffroi.
            Le gouverneur de l’horloge Olivier Homo semble être l’auteur de cette amélioration et l’inventeur de l’ingénieux système de tiges et de pignons
         qui transmettaient le mouvement du mécanisme aux cadrans. En 1527-29, on démolit la porte Massacre. L’arcade fut reconstruite dans le style Renaissance,
              surmontée d’un pavillon sur lequel furent apposés deux nouveaux cadrans. Ce sont les cadrans actuels. En plus de l'heure, ils nous donnent
          les phases de la Lune et les jours de la semaine traités en un de ces "Triomphes" que l'ont rencontre souvent sur les édifices de la Renaissance rouennaise.
                                       Fiche technique : 26/04/1976 - Retrait : 22/10/1976 -   Rouen 1976
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                                    49  Congrès National de la Fédération des Sociétés Philatéliques Françaises
                                               Représentation de la rue du Gros-Horloge
                                    Création et gravure : Pierre GANDON - Impression : Taille-Douce rotative
                                  Support : Papier gommé - Couleur : Vert olive et brun-orange - Dentelure : 13 x 13
                                   Format : V 26 x 40 mm (22 x 36) - Faciale : 0,80 F Présentation : 50 TP / feuille
                                         Tirage : 10 000 000      -      Remarque : erreur sur le dessin,
                                           au moyen-âge les horloges ne possèdent qu'une aiguille.

                                      Détail de l'horloge : les deux façades de l'horloge actuelle sont issues
                                     d'une reconstruction postérieure d'époque Renaissance et représentent
                                      un soleil doré de 24 rayons sur un fond bleu étoilé ; le cadran mesure
                                    2,50 m de diamètre. Une aiguille unique, au bout de laquelle est représenté
                                    un agneau, pointe l'heure. Les phases de Lune sont indiquées dans l'oculus
                                     de la partie supérieure du cadran par une sphère de 30 cm de diamètre.
                                     Cette dernière effectue une rotation complète en 29 jours. Un semainier
                                       apparaît à l'intérieur d'une ouverture pratiquée à la base du cadran.

                                        Celui-ci est décoré de sujets allégoriques : la Lune en Diane pour le lundi, Mars pour le mardi, Mercure
                                    pour le mercredi, Jupiter pour le jeudi, Vénus pour le vendredi, Saturne pour le samedi et Apollon pour le dimanche.
                                     Actuellement, le fonctionnement de l'ensemble du mécanisme est assuré par l'électricité et cela depuis les années
                                    1928, alors que le mouvement mécanique est en parfait état de marche. Restauré à partir de 1997, mis en lumière
                                               en 2003 par l'entreprise Neo Light, le lieu a été rouvert au public en décembre 2006.

                                           Le musée : il permet de voir l'atelier de l'horloger, les cloches, les poids, les machines, le dôme.
                                              Les différentes salles d'exposition sont en relation avec l'édifice et l'histoire de Rouen.
                                       La plate-forme supérieure permet d'avoir un panorama sur les toits de la cité et la cathédrale Notre-Dame.
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