Page 6 - Journal Culturel de Metz - 2017-04
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18 avril 2017 : Le Chemin des Dames 1917-2017 (02-Aisne et 60-Oise)

À la tête des armées françaises depuis le début de la guerre, le général de division Joseph Joffre (1852-1931, Maréchal de France en 1916) est remplacé, le 13 déc.1916,
          par le général de division Robert Georges Nivelle (1856-1924). En dépit des échecs sanglants des offensives d’Artois et de Champagne de 1915, puis

     de la Somme en 1916, le général Nivelle prépare le plan d’une nouvelle offensive entre Soissons et Reims pour le début de l’année 1917. Reprenant en partie
         un plan initié par Joffre, Nivelle promet d'opérer une percée rapide et décisive sur le "Chemin des Dames", préparant la seconde bataille de l'Aisne.
            Comble de malchance, les allemands saisissent le plan d’attaque complet sur le corps d’un sous-officier français, dans une tranchée conquise.

  L’offensive qu’il déclenche, le 16 avril 1917 à 6 h du matin, basée sur la surprise, n’a donc pas l’effet escompté contre une défense allemande très bien organisée.

   Fiche technique : 18/04/2017 - réf. 11 17 092 - série : commémorations

  1917-2017 - Le Chemin des Dames : hommage aux Tirailleurs Sénégalais
   et évocation de la Caverne du Dragon, au cours de l'offensive du 16 avril.

    Création graphique : François BOUCQ – D´après une photo du Musée
        du Chemin des Dames ©F.MARLOT et de la Caverne du Dragon
        et Œuvre "Constellation de la douleur", 2007 de Christian Lapie

 Mise en page : Stéphane HUMBERT-BASSET - Impression : Héliogravure
       Support : Bloc-feuillet, papier gommé - Couleur : Quadrichromie

      Format bloc : H 130 x 85 mm - Format des 2 TP : H 40,85 x 30 mm
Dentelure : ___ x ___ (sur les 2 TP) - Barres phosphorescentes des 2 TP : Non
Faciale des TP : 1,10 € - Lettre Prioritaire Internationale jusqu'à 20g - Europe

     Présentation : Bloc-feuillet de 2 TP indivisible - Prix de vente : 2,20 €
                                     Tirage : 450 000

              Visuel - haut gauche : l'observatoire du Plateau de Californie

               haut droit : le musée de la Caverne du Dragon et les statues
       de la "Constellation de la douleur" de Christian Lapie (1955, sculpteur)
     un ensemble de 9 statues géantes dressées à Oulches-la-Vallée-Foulon (02).
        TP gauche : les tirailleurs sénégalais qui vont payer un très lourd tribu
droite du TP : un char Schneider CA1, l'un des mastodontes d'acier qui, embourbés

                     et en panne, n'ont pas changé l'issue de la bataille
                 TP droit : soldats au repos, dans la Caverne du Dragon.

    Timbre à date - P.J.:          Le Chemin des Dames demeure l’un des grands champs de bataille de la guerre 1914-1918. Son nom est surtout associé à l’offensive
     du 14 au 15.04.2017            française du printemps 1917, mais il y eut d’autres combats au Chemin des Dames. Quatre ans durant, dès les premières semaines
 à Oulches-la-Vallée-Foulon     de guerre et jusqu’aux derniers jours du conflit, des hommes sont tombés, par milliers, sur les flancs ou sur les crêtes du fameux plateau.

           (02-Aisne)           Marie Adélaïde de France (1750)      Origine du nom : Au XVIIIe siècle le Chemin des Dames était peu          Madame Victoire (1787)
et au Carré d'Encre (75-Paris)                                    carrossable. Entre 1776 et 1789, les filles du roi Louis XV (1710-1774),
                                                                 Marie Adélaïde de France (1732-1800) et Victoire-Louise-Marie-Thérèse
     Conçu par : Stéphane                                          de France, dite Madame Victoire (1733-1799) l'ont souvent emprunté
    HUMBERT-BASSET                                               pour se rendre au château de la Bôve à Bouconville-Vauclair (02-Aisne),

                                                                    qui appartenait à une de leurs amies Françoise de Chalus, duchesse
                                                                   de Narbonne-Lara, dame de La Bove (1734-1821) ancienne maîtresse

                                                                                  de Louis XV et dame d'honneur d'Adélaïde.

                                                                         Actuellement : le "Chemin des Dames", est une route située
                                                                    dans le département de l'Aisne entre Laon et Soissons. Empruntant
                                                                 la RD 18, il rejoint vers l'Est la RN 44 à Corbeny. Le Chemin des Dames
                                                                   mesure une trentaine de kilomètres. Il passe au sommet des hauteurs
                                                                    situées entre la vallée de l'Ailette et la vallée de l'Aisne. On a donné

                                                                       le nom de ce chemin au plateau compris entre ces deux vallées.

        Le Chemin des Dames se situe sur un plateau, où l'armée allemande est retranchée depuis 1914, derrière un réseau de fortifications et de tranchées
    qu'elle a eu le temps de perfectionner, d'autant que le front n'a pas été jusqu'ici très actif dans le secteur. Les nids de mitrailleuses sont habillement dissimulés,
 les tranchées bien reliées entre elles et pour se protéger de l'artillerie, les troupes allemandes disposent de profondes carrières, comme la Caverne du Dragon.

     Début de l'offensive : sur un front de quarante kilomètres, entre Soissons et Reims, plusieurs milliers d’hommes (vingt-six divisions) attendent l’arme au pied
dans les tranchées. La longue et intense préparation d’artillerie (1700 pièces d’artillerie de 75 mm et 2750 pièces d’artillerie lourde) qui débute le 2 avril (550 obus/min),

                                        compromet tout effet de surprise, et surtout, ne détruit que très partiellement les défenses allemandes.

  Il neige ce 16 avril, lorsque les premières vagues s’élancent, au son du clairon, à l’assaut des pentes fortifiées du plateau du Chemin des Dames. Sur un terrain
    particulièrement difficile, elles se heurtent à des champs de barbelés, souvent intacts et, sont fauchées par le feu des mitrailleuses Maxim MG 08 allemandes.

  Malgré des pertes particulièrement élevées (30 000 tués et 100 000 blessés, côté alliés en dix jours du 16 au 25 avril) et, en dépit de ses promesses, Nivelle s’obstine.

 Le 20 mai éclatent les premières mutineries au sein de régiments ayant combattu sur le Chemin des Dames et qui refusent de remonter en ligne ;
    près de 150 unités sont concernées, dans les zones de repos proches du front. C’est la déception consécutive à l’échec d’une offensive perçue

comme décisive et l’ampleur des pertes subies qui sont à l’origine de ces mutineries, ou plus exactement de ces refus de participer à de nouvelles
        attaques inutiles, puisque les officiers d’encadrement ne sont pas pris à partie et que les soldats veulent continuer à tenir le front.
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