Page 10 - Journal Culturel de Metz - 2017-04
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Charcot et sa petite protégée, la mouette Rita (1936)    En 1934, il installe au Groenland, la mission ethnographique dirigée par Paul-Émile Victor (1907-1995, explorateur
                                                       polaire, militaire, scientifique et ethnologue), qui séjourne pendant un an à Angmagssalik (côte Sud-Est) pour vivre au milieu

                                                        d'une population eskimo. En 1935, il revient chercher Victor et ses trois compagnons et poursuit l'établissement de
                                                            la cartographie de ces régions. Le 16 septembre, un véritable cyclone ravage les côtes de l'Islande et le bateau

                                                          parvient à se réfugier dans un petit port. En septembre 1936, il est de retour de mission au Groenland, où il est
                                                                allé livrer du matériel scientifique à la mission de Paul-Émile Victor, qui vient de traverser l'inlandsis

                                                             (l’explorateur s'était lancé, avec trois compères et des chiens de traîneau, dans la traversée de 600 km de calotte glaciaire,
                                                                 d’Ouest en Est. Six semaines d’expédition, d’angoisses et de rencontres dans le vide impitoyable du pays eskimo).

                                                            Sur le chemin du retour, après avoir rempli une mission de sondage, le "Pourquoi-Pas ? IV" fait une escale à
                                                       Reykjavik ("Baie-des-Fumées", capitale de l'Islande) le 3 septembre, pour réparer la chaudière du bateau. Le bateau

                                                           repart le 15 septembre pour Saint-Malo, mais il est pris le 16 septembre dans une violente tempête cyclonique
                                                           et se perd corps et biens sur les récifs d'Alftanes (au Nord de la ville). Le naufrage fait 23 morts et 17 disparus,
                                                         et un seul survivant, le maître timonier Eugène Gonidec. Jean-Baptiste Charcot, mort en mer, est enterré à Paris
                                                           au cimetière Montmartre, le 12 octobre après des funérailles nationales à la cathédrale Notre-Dame de Paris.

     Fiche technique : 24/04/2017 - réf. 21 17 ___ - Souvenir philatélique :
    150e anniversaire de la naissance de Jean-Baptiste CHARCOT 1867-1936

              Présentation : carte 2 volets + 1feuillet avec 1 TP gommé
     Création graphique : Éloïse ODDOS – Gravure TP : Claude JUMELET

        Impression carte : Offset - Impression feuillet et TP : Taille-Douce
    Support : Papier gommé - Couleur : Polychromie - Format carte 2 volets :
H 210 x 200 mm - Format feuillet : H 200 x 95 mm - Format TP : H 60 x 25 mm
 (56 x 21 mm - panoramique) - Dent. : ___x ___ - Barres phosphorescentes : 2
   Faciale TP : 1,30 € - Lettre Prioritaire Internationale jusqu'à 20 g – Monde

                       Prix du souvenir : 3,20 € - Tirage : 42 000

Visuel de la couverture : Jean-Baptiste CHARCOT dans l'univers des régions polaires (Antarctique et Arctique).

      et du feuillet : le timbre panoramique, dans un décor polaire, banquise, un trois-mâts et des manchots.
De 1903 à 1905 : hivernage au Pôle Sud (péninsule Antarctique) à bord du "Français", pour procéder à l'explora-

  tion des côtes Nord et Nord-Ouest de la Terre de James Robert George Graham (1792-1861, homme politique anglais).
  De 1908 à 1910 : seconde expédition d'exploration de la côte Ouest de l'Antarctique à bord du "Pourquoi pas ? IV" :

             Shetlands du Sud, Archipel Palmer, îles Biscoe, île Adélaïde, Terre Alexandre 1er et Terre Charcot.

     28 avril 2017 : L’univers connecté du Concours Lépine – création en 1901 par le préfet de police Louis LÉPINE

Ce concours mythique, depuis sa création, a été un tremplin et la vitrine de milliers d'inventions extraordinaires : stylo à bille, fer à repasser à vapeur,
       lentilles de contact, aspivenin, bac Riviera, etc…. Pour évoluer avec son temps, il s'adapte à l'ère du digital en créant son espace connecté.

  Timbre à date - P.J. :                        Fiche technique : 28/04/2017 - réf. 11 17 024 - Série commémorative :
         27.04.2017                                 L'univers connecté - Concours Lépine International - Paris 2017

au Carré d'Encre (75-Paris)              Mise en page : Marion FAVREAU - © Concours Lépine - Impression : Héliogravure
                              Support : Papier gommé - Couleur : Quadrichromie - Dentelure : __ x __ - Format : V 30 x 40,85 mm
          Conçu par :
    Marion FAVREAU                   (25 x 36) - Barres phosphorescentes : 2 - Faciale : 1,30 € - Lettre Prioritaire Internationale
                                                jusqu'à 20g, Monde - Présentation : 42 TP / feuille - Tirage : 1 000 020

                                              Visuel TP : reprise du logo du Concours Lépine International - Paris 2017

                              Ce timbre est associé à une application gratuite "Courrier Plus" à télécharger gratuitement, utilisable
                                   sur smartphones et tablettes. Celle-ci permet de déclencher un contenu en réalité augmentée :

                               film d'animation, pages Web…, en rapport avec le timbre. Il faut scannez le TP avec un smartphone
                             ou une tablette, pour faire apparaître un contenu en réalité augmentée, qui permettra d'accéder au site du

                                   Concours Lépine, et de découvrir en direct le gagnant du Prix du président de la République.

                                                   Louis Jean-Baptiste LÉPINE, né à Lyon (69-Rhône) le 6 août 1846 – il décède à Paris le 9 nov.1933.
                             Après ses études à Lyon et Paris, puis les universités d'Heidelberg et Berlin (Allemagne), il termine ses études de droit dans le quartier Latin

                                     (Paris) quand éclate la guerre de 1870. Au cours de celle-ci, il s'illustre sur le champ de bataille (90-Belfort et Bavilliers
                                     où il est grièvement blessé). La paix revenue, M. Lépine rentre à Lyon et y exerce la profession d’avocat jusqu’en 1877.
                             Il rentre dans l’administration et en gravit rapidement les échelons, en passant successivement par les sous-préfectures de La Palisse,
                               Montbrison, Langres et Fontainebleau. En 1885, il est nommé Préfet de l’Indre. Le 26 novembre 1886, il est nommé au secrétariat
                                  général de la Préfecture de la Loire, où il se signale par un nouvel acte de courage. Le 6 déc.1891, un coup de grisou au puits
                              de la Manufacture (Houillères de St-Etienne) coûte la vie à 62 mineurs. Il prend place dans la première benne descendue au secours

                                               des victimes et parcourt les galeries incendiées à la recherche des victimes, espérant en sauver certaines.
                               Il devient Préfet de police, exerçant son autorité sur le département de la Seine en 1893 et crée cette année-là un service centralisé
                             de collecte des objets trouvés. De 1897 à 1899, il est nommé Gouverneur général d'Algérie, avant de retrouver sa Préfecture de police.

                                               En 1901, pour lutter contre la crise qui touche les petits fabricants parisiens de jouets et de quincaillerie,
                                               il crée un concours-exposition doté d'un prix de 100 francs, qui deviendra plus tard le concours Lépine.

                                                                                         Durant sa carrière de Préfet de police, Lépine met en place
                                                                                            la permanence dans les commissariats, crée la brigade
                                                                                                    fluviale et les brigades cyclistes en 1901.

                                                                                             Il fait installer 500 avertisseurs téléphoniques, rouges
                                                                                         pour alerter les pompiers, puis pour alerter police-secours.

                                                                                             Il réorganise le plan de circulation, en instaurant des
                                                                                           passages piétons, les sens uniques et les sens giratoires.

                                                                                            Il encourage les premiers développements de la police
                                                                                             scientifique et crée les équipes de chiens sauveteurs.

                                                                                            En 1908, il crée les "agents Berlitz" (formés à l'École
                                                                                            de langues Berlitz) chargés de renseigner les touristes,

                                                                                                 en se distinguant de leurs collègues, par le port
                                                                                                  d'un brassard indiquant la langue maîtrisée.

                                                                                             En 1909, il crée le Musée de la Préfecture de Police
                                                                                              et les Collections historiques (archives policières).

   C'est sous son autorité, le 26 juin 1910, qu'est réprimée dans le sang, une manifestation tournant à l'émeute, suite à la mort d'un anarchiste, l'ébéniste Henri Cler
             du Faubourg St-Antoine. En 1912, il est élu membre de l'Académie des Sciences Morales et Politiques (à l'Institut de France, fondée en 1795).

      En 1913, il quitte la préfectorale et se consacre à la rédaction de ses mémoires ("Mes souvenirs"), qui sont publiés en 1929. Il se porte en mai 1913 candidat
à Montbrison (42-Loire) au siège de député laissé vacant par la mort de Claude Chialvo (1853-1913). Il choisit en 1914 de se présenter dans la Seine, mais il est battu.

                                     Il décède en 1933 à Paris et repose au cimetière des Gonards (ouvert en 1879) à Versailles (78-Yvelines)
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