Page 13 - Journal Culturel de Metz - 2017-04
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29 avril 2017 : Fleurs et Métiers d'Art

                         La liste des métiers d'art en France a été revue et fixée par un nouvel arrêté paru au journal officiel le 31 janvier 2016.
                          Ce carnet représente des motifs floraux, réalisés dans différents matériaux. Les matériaux travaillés sont indiqués :
      bois sculpté, bois peint et doré, tapisserie de laine et soie, broderie de coton et fil de soie, mosaïque de pierres dures, etc… C'est le motif floral qui,
à chaque fois, est extrait de l'ensemble de l'œuvre ou de l'objet d'art. C'est un zoom, dirait-on en photographie, sur des fleurs, parsemées sur différents objets.
                          Sur la couverture du carnet, le lieu de conservation des œuvres est indiqué, permettant à chacun de voir les originaux.

                        Fiche technique : 29/04/2017 - réf. 11 17 484 - Série artistique : carnet "Fleurs et Métiers d'Art"                                      Timbre à Date - P.J. :
                                                                                                                                                                     28 et 29/04/2017
Mise en page : Sylvie PATTE et Tanguy BESSET - Impression : Héliogravure - Support : Papier auto-adhésif - Couleur : Quadrichromie
     Format carnet : H 256 x 54 mm - Format 12 TVP : V 24 x 38 mm (20 x 33) - Dentelures : Ondulées - Barres phosphorescentes :                                au Carré Encre - Paris (75)
    1 barre à droite - Faciale : Lettre Verte, jusqu'à 20g – France (12 TVP à 0,73 €) - Présentation : Carnet à 3 volets, angles arrondis,
                                     12 TVP auto-adhésifs - Prix du carnet : 8,76 € - Tirage : 2 700 000 carnets                                               Conçu par : Sylvie PATTE
                                                                                                                                                                   et Tanguy BESSET
        Visuel : Bois peint et doré © RMN – Grand Palais (musée du Louvre) Daniel Arnaudet. // Faïence et glaçure, peinte © RMN – Grand Palais
(musée de la Renaissance, château d'Ecouen) René-Gabriel Ojéda. // Cristal, pierres et or © RMN – Grand Palais (musée du Louvre) Jean-Gilles Berizzi.
Argent travaillé © RMN – Grand Palais (musée du Louvre) Martine Beck-Coppola. // Mosaïque, pierres dures (C) RMN-Grand Palais (musée du Louvre)

          Stéphane Maréchalle. // Bois sculpté © RMN – Grand Palais (musée d'Orsay) Patrice Schmidt. // Bronze doré © RMN – Grand Palais
       (musée du Louvre) Martine Beck-Coppola // Porcelaine tendre © RMN – Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) Martine Beck-Coppola.

         Bois gravé © RMN – Grand Palais (MuCEM) Franck Raux. // Coton et fil de soie, broderie © RMN – Grand Palais (musée Guimet, Paris)
            Thierry Ollivier. // Laine et soie, tapisserie © RMN – Grand Palais (musée de Cluny – musée national du Moyen-âge) Michel Urtado
                                          Perles, diamants, or et argent © RMN – Grand Palais (musée du Louvre) Droits réservés

                                                     Bois peint et doré : "plafond" © RMN – Grand Palais (musée du Louvre) Daniel Arnaudet :
                                         Plafond : début du XVIe siècle - origine italienne - arabesques, arts décoratifs de la Renaissance, or sur fond bleu

           Faïence et glaçure, peinte : "plat" © RMN - Grand Palais (musée de la Renaissance, château d'Ecouen) René-Gabriel Ojéda
       Plat : XVIe siècle - période ottomane (13e siècle -1922) - à grand bouquet symétrique - céramique siliceuse, faïence, glaçure, peint

                             Cristal, pierre et or : "coupe" © RMN – Grand Palais (musée du Louvre) Jean-Gilles Berizzi
Coupe aux oiseaux et au décor végétal : XVIIe siècle – période ottomane - cristal de roche, décor incrusté d'or, d'émail et de pierres de couleur

Coupe aux oiseaux et au décor végétal  Les deux plaques de lumière de Pierre II Doublet

                                             Argent travaillé : "plaques de lumière" © RMN - Grand Palais (musée du Louvre) Martine Beck-Coppola
               Deux plaques de lumière en argent, 1669-1670 - réalisées par Pierre II DOUBLET (v.1639-1672, orfèvre français) - origine, château de Knole (Angleterre).
  Armoiries : gravé au revers – plaque 1, "crest" et un petit cerf de profil à mi-corps / plaque 2, un oiseau aux ailes ouvertes sur un tronc d'arbre (famille anglaise non identifiée).
              Poinçons : sept fois sur chaque plaque - jurande - lettre A couronnée, pour 1669-1670 - maître : lettres PD séparées par une tulipe, pour Pierre II DOUBLET.

        Les plaques de lumière et leur usage : elles sont composées d’une plaque de forme ovale d’où part, en partie inférieure, un bras de lumière terminé par un binet et sa bobèche prévus
      pour recevoir une chandelle. Les plaques de lumière se fixaient au mur ; on les accrochait même parfois directement sur les tapisseries comme l’indique la représentation de la chambre
    de Louis XIV au château de Fontainebleau sur la tapisserie "L’Audience du légat" (Tenture de L’Histoire du Roi, conservée au musée du Louvre).. Au XVIIIe siècle, avec la multiplication

              des miroirs dans les intérieurs qui permettaient de refléter la lumière, les plaques de lumière firent place aux bras de lumière placés de part et d’autre des trumeaux de glace.
Technique : chaque plaque est ornée de trois grandes fleurs : au sommet une rose, à gauche et à droite deux anémones, entourées de grands rinceaux d’acanthes dont les lignes
déterminent les contours de la plaque. Le bras de lumière est en forme de rameau à feuillage et se termine par la bobèche en corolle de fleur et le binet ciselé de feuilles verticales.
Ces ornements floraux sont récurrents dans l’orfèvrerie du temps de Louis XIII et d’Anne d’Autriche. Au centre des plaques, une allégorie de la Victoire, en ronde-bosse, adossée à
un trophée militaire, se tient debout sur un globe terrestre. Elle a été réalisée à part et rivetée sur la plaque. Le style floral luxuriant précède celui inventé par Charles Le Brun (1619-
1690) pour la gloire de Louis XIV. La "Victoire" est considérée comme annonciatrice des allégories qui seront ensuite souvent représentées, sur le mobilier d’argent du souverain.
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