Page 8 - Journal Culturel de Metz - 2016-10
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Au centre de la Praça do Comércio trône la statue équestre du roi Joseph Ier de Portugal, un bronze réalisé par Joaquim Machado de Castro (1731-1822).
La statue, inaugurée en 1775, montre le roi sur un cheval piétinant des serpents. La statue se trouve sur un piédestal orné de grands groupes de sculptures.

Statue équestre de Joseph 1er  L'arc de triomphe à l'entrée de la rue Augusta  La rue piétonne Augusta  Vue de la terrasse de l'arc

La rue Augusta : rue commerçante principale, pavée de mosaïque calçada posée à la main, représentant des motifs blancs et noirs.

     L'arc de triomphe de la rue Augusta, a été commencé peu après le tremblement de terre (v.1757). Cette version n'a put être terminée et fut arrêté en 1777,
        suite au début du règne de Marie Ière de Portugal, dite la Pieuse (règne de fév. 1777 à mars 1816) et à la démission imposée au marquis de Pombal.

    En 1862, reprend l'édification de l'arc de triomphe, en utilisant le projet de l'architecte VerissimoJosé da Costa e Silva (1747-1819). Il fut achevé en 1873.

              Au-dessus de l'Arc – le groupe allégorique du sculpteur français Célestin Anatole Calmels (1822-1906) : "la Gloire couronnant le Génie et la Bravoure".
                                   Texte du haut de l'arc, renvoyant à l'Empire Colonial Portugais et à la découverte de Nouveaux Peuples et Cultures :

                      "VIRTVTIBVS MAIORVM - VT.SIT.OMNIBVS.DOCVMENTO.P.P.D." soit : "Les vertus des aînés, pour servir d'enseignement à tous".

              Fronton de l'Arc - sculptures de Vitor Bastos : le général Don Nuno Álvares Pereira, dit Saint Connétable ou Saint Nuno de Sainte Marie (1360-1431)
                   noble, génie militaire, fin stratège au cours des batailles contre les attaques du roi de Castille - mécène d'un couvent de frères Carmes à Lisbonne,
                          dont il devient un simple frère convert pour la fin de sa vie – il a été canonisé "Saint Nuno" par le pape Benoît XVI, le 26 avril 2009.

  Viriato ou Viriathe (v.180 av.J.-C./139 av.J.-C.), a combattu les troupes romaines, suite au massacre des Lusitaniens (grand résistant à l'invasion romaine du IIe siècle av.J.-C.)
Vasco da Gama (v. 1460/69 – déc.1524), grand navigateur portugais, premier Européen à arriver aux Indes en contournant le Cap de Bonne-Espérance, en 1498 (route des Indes).

    Sebastião José de Carvalho e Melo, comte d'Oeiras, marquis de Pombal (mai 1755 à mars 1777), l'un des hommes politiques les plus importants, de l'histoire portugaise.

  De chaque côté de l'édifice, deux personnages allégoriques : à gauche, le fleuve Tage (traverse Lisbonne) et à droite, le fleuve Douro (traverse Porto) du sculpteur Vítor Bastos.
                                                Ces deux fleuves délimitaient la région où vivait le peuple lusitanien, lors de l'invasion romaine.

         Au centre : les armoiries royales du Portugal : "D'argent aux cinq écussons d'azur disposés en croix, chaque écusson chargé de cinq besants d'argent disposés en sautoir,
                                              à la bordure de gueules chargé de sept châteaux d'or, donjonnés de trois tours, ouverts et ajourés d'azur".

  Face de l'Arc, donnant sur la rue Augusta, une horloge monumentale et son mécanisme (salle sous la coupole) rappelle la puissance du Portugal dans le domaine de l'horlogerie.

                                             La rue Royale à Paris, débute place de la Concorde et se termine place de la Madeleine.

               La rue "Royale" a été bâtie à partir de 1758 sur un dessin de façade uniforme donné par l'architecte, Ange-Jacques Gabriel (1698-1782,
  Premier architecte du roi, 1742-1775). Ce dessin a été prescrit, pour la partie de la rue située entre la place de la Concorde et le carrefour avec la rue du Faubourg
Saint-Honoré et la rue Saint-Honoré, par les lettres patentes des 21 juin 1757 et 30 oct.1758. Jadis chemin des Remparts, avec la porte Saint-Honoré construite
 sous Louis XIII et démolie en 1733, le nouveau passage devint la rue "Royale-des-Tuileries" (1757), qui s'est dénommée en fonction de la situation politique,

            rue de la Révolution en 1792, rue de la Concorde en1795 et par arrêté préfectoral du 27 avril 1814, elle retrouve le nom de rue "Royale".
                                     Lors de la "Commune de Paris" du18 mars au 28 mai 1871, plusieurs immeubles furent incendiés.

La 3e Porte St-Honoré (1635),      Ange-Jacques Gabriel, par         Rue Royale, depuis la place de la Concorde, perspective sur l'église de la Madeleine,
     vue depuis l'extérieur    Jean-Baptiste Greuze (1725-1805)  les deux hôtels à colonnades (1766-1775) à gauche, le Crillon, à droite celui de la Marine.

Place Louis XV, rue Royale et église de la Madeleine : Louis XV, dit le "Bien-Aimé" (règne sept.1715 à mai 1774) commanda à son architecte Ange-Jacques Gabriel,
   la réalisation de la "place Louis XV" (réalisation de1749 à 1772, devenue Place de la Concorde en 1795). Deux grands palais ornent cette place, de part et d'autre

de la rue Royale (percée en 1757), avec à l'extrémité l'église de la Madeleine (construction et modifications de 1806 à 1845, en raison des troubles et régimes politiques).

                                                                               Les deux édifices classiques et monumentaux, situés au Nord, se composent
                                                                               de deux avant-corps surmontés de frontons et reliés par un grand péristyle :

                                                                                   ses colonnades sont inspirées de la colonnade de Perrault au Louvre.

                                                                                             Hôtel du Garde-meuble (1757-1774) à l'Est de la rue Royale
                                                                               Devenu "Hôtel de la Marine" partiellement en 1789, puis totalement de 1806 à 2015.
                                                                               Ses deux frontons sont ornés de reliefs représentant des allégories de la Magnificence
                                                                               et de la Félicité publiques, œuvres de Guillaume II Coustou (1716-1777, sculpteur)

                                                                                   et de Michel-Ange Slodtz (1705-1764, sculpteur – cette œuvre à été remplacé
                                                                                                   en 1976 par une copie du sculpteur André Lavaysse).

                                                                                            Hôtel des Monnaies (1757-1774) à l'Ouest de la rue Royale
                                                                                    Ce projet fut modifié pour des raisons pratiques et le terrain situé derrière
                                                                                la colonnade fut divisé en quatre lots cédés à des particuliers, à charge pour eux
                                                                               d'élever des hôtels particuliers derrière la façade de Gabriel : les hôtels de Coislin,
                                                                                    de Plessis-Bellière, de Cartier et d'Aumont (aujourd'hui hôtel de Crillon).

Le projet de Gabriel pour la place Louis XV. (vers 1755)                             Les constructions, de chaque côté de la rue Royale-des-Tuileries, derrière
                                                                               les deux Hôtels, furent réalisées pour l'essentiel par l'architecte et entrepreneur Louis

                                                                                            Le Tellier, aidé de son fils Louis-Pierre (entre 1770 et 1786).
                                                                                     Suite aux nombreux événements politiques qui suivirent, des destructions
                                                                                (Révolutions de 1789, 1830 et 1848, ainsi que la Commune de Paris en mai1871)
                                                                                 et des réhabilitations successives vont transformer le visage résidentiel de la rue,
                                                                                 en hauts-lieux du commerce de luxe parisien, particulièrement à la fin du XIXe s.
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