Page 8 - Journal Culturel de Metz - 2016-04
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Période de réalisation des nouvelles sculptures extérieures du Louvre

                                                          Napoléon III et le Louvre, la réalisation du "grand dessein" :

                                      Le 13 février 1854, Hector-Martin Lefuel (1810-1880, architecte du courant historiciste), architecte
                                 du château royal de Fontainebleau, est chargé de la direction des travaux de la réunion et de l’achèvement

                                     du Louvre. Il va parachever l’œuvre des siècles précédents et réalisant enfin la réunion du Louvre
                                      et des Tuileries. Il va sensiblement modifier les plans laissés par Louis Tullius Joachim Visconti
                                       (1791-1853, architecte français). Il termine l’aile de la rue de Rivoli, ébauchée sous Napoléon 1er
                                      (1804-1814, empereur des Français) en symétrie de la galerie du bord de l’eau, elle-même modifiée

                                             et abritant désormais le grand escalier d’honneur, accès principal aux galeries du musée
                                      jusqu’aux transformations de la fin du XXe siècle. Furent édifiés également les pavillons enserrant

                                                        l’actuelle cour de la pyramide et délimitant quatre cours intérieures.

                                          Au Palais des Tuileries, en 1853, l'architecte Louis Visconti, au côté d'Hector-Martin Lefuel, présente
                                   au couple impérial et à ses proches (les comtesses de Rayneval et de Lourmel, le comte d'Arjuson, le sénateur Ney

                                     et Achille Fould) les plans de son projet d'achèvement du Palais du Louvre et de réunion à celui des Tuileries.
                                                           (Œuvre de Jean-Baptiste-Ange Tissier (1814-1876, peintre du romantisme)

Les groupes sculptés évoquant la "Guerre" et la "Paix", ont été réalisées en 1856 et mis en place en 1857, sur le haut du bâtiment, et aux deux extrémités de l'aile Sully.

Le groupe sculpté "Paix"            Arrière plan du TP – Musée du Louvre (Paris) –la sculpture "Guerre"       Le groupe sculpté "Guerre" du TP

                                        Les deux groupes sculptés "Paix" (sur le toit, à l'angle des ailes
                                          Richelieu et Sully) et "Guerre" (sur le toit, à l'angle des ailes
                                    Denon et Sully) en surplomb de la Cour Napoléon (et de la Pyramide).

                                     La réalisation : par le sculpteur français Antoine-Augustin Préault,
                                  dit Auguste PREAULT (Paris-1809-1879, sculpteur, graveur-médailleur)
                                  Élève des ateliers de Pierre-Jean David d'Angers (1788-1856, sculpteur)

                                      et d'Antonin Moine (1796-1849, sculpteur et peintre), il expose au
                                     Salon de Paris en 1833. Mais entre son franc-parler et sa participation

                                        à la "Révolution de Juillet" (les Trois Glorieuses de 1830) contre
                                 Charles X de France (1757-1836), ses œuvres seront refusées jusqu'en 1849.
                                  Avec "Ophélie", il obtient enfin la reconnaissance de la critique au Salon

                                      de 1850-1851. Son amitié avec David d'Angers lui permet d'obtenir
                                   des commandes publiques ou privées et de réaliser de nombreux travaux.

                                       Par la violence de ses sujets et la nouveauté de ses compositions,
                                            Auguste Préault est l'un des principaux artistes incarnant

                                         le mouvement romantique dans le domaine de la sculpture.

                             Symbolique du groupe "Paix" et "Guerre" : avec des personnages et des motifs inspirés de la mythologie gréco-romaine.

               La "Paix" est une allégorie féminine, il s'agit d'Eiréné (ou Paix), fille de Zeus (grec, ou Jupiter romain) et de Thémis, douce et bienveillante.
   Vêtue d'un peplos (tunique), de sa main droite, elle tient le "Flambeau de la Raison" (pour "porter la lumière", symbole franc-maçon). Au-dessus d'elle, un aigle
  aux ailes déployées, symbolise la puissance protectrice. À sa droite : un lion dompté et vigilant (majesté, force et suprématie), deux masques, identifiant le théâtre

     grec, l'un "tragique" et l'autre "comique", une phorminx (ancêtre de la lyre) dont se sert l'aède (chanteur des épopées) et une corne d'abondance (la richesse).
    A sa gauche : le haut d'une colonne et les volutes de son chapiteau ionique, posée au sommet de celui-ci, une sphère terrestre, que sa main gauche semble gérer,

       une ruche en paille tressée (l'apiculture est très importante, dans la Grèce antique) et la pointe d'un étendard. – La Paix, génère la Culture et la Prospérité.

                             "La paix est un chant, la guerre est un long hurlement parmi des cris." Robert Sabatier (1923-2012, romancier et poète)

    La "Guerre", est une allégorie masculine. Un fière guerrier, son xyphos (glaive) à la ceinture, tenant de sa main gauche son to hoplon (lance), observe et attend,
il s'agit peut-être de la symbolisation de "Zeus", le dieu suprême de la mythologie grecque, en compagnie de son aigle (son symbole), représenté dans toute sa majesté,

     ailes largement déployées et bec dressé, observant les actions des hommes et pour les corriger. A sa gauche : son équipement est prêt pour la bataille, cuirasse
   à écailles, casque avec crinière, lance, hache et enseigne guerrière avec un portrait de profil. À sa droite : le célèbre bouclier d'Athéna (Minerve), déesse de la guerre
   et de la sagesse : la tête de la Gorgone Méduse, dont la chevelure est entrelacée de serpents, a le pouvoir de pétrifier tout mortel qui fixe son regarde. Après avoir été

        décapitée par Persée, son masque est remis à Athéna, qui le fixe sur son bouclier. La tête de Méduse occasionnée encore une frayeur extrême, aux ennemis.
                                    A côté du bouclier, une autre épée courte, côtoie un étendard et sa hampe terminée par une pointe de lance.

Restauration de mars 2012, des groupes "Guerre" et "Paix" : ces restaurations, ont été réalisées par les sculpteurs sur pierre travaillant dans l’entreprise Louis Geneste.

                 Commanditaire : Conservation Régionale des Monuments Historiques sous l'autorité du Conservateur (Architecte des Bâtiments de France).
Louvre : restauration de deux groupes sculptés de la cour Napoléon : Guerre et Paix, réalisés par Auguste Préault en 1856-1857, sous Louis-Napoléon (1851-1870)

              Les prestations prévues consistent en un nettoyage de la pierre, la consolidation, le renforcement (par des goujons) des parties fortement dégradées
                                                            et le ragréage ponctuel des volumes pour éviter les pénétrations d'eau.

11 avril : Moulins 2006 -2016 – Le Centre National du Costume de Scène et de la Scénographie (CNCS)

       Moulins (03-Allier), capitale du Bourbonnais, ville d'Art et d'Histoire, doit son nom aux nombreux "moulins à bac" flottants arrimés
            sur les berges de l'Allier (le "bac" étant celui des deux éléments flottants, et encadrant la roue à aubes, portant les meules..).

              Ouvert dans cette ville en juillet 2006, le Centre National du Costume de Scène (CNCS) est le premier musée au monde,
   dédié aux costumes et décors de scène. Il est devenu un lieu incontournable pour tout amateur de spectacle et de mode. Une fois leur dernière
   représentation terminée, les costumes et accessoires de l'Opéra National de Paris, de la Comédie-Française, de la Bibliothèque Nationale
de France et de nombreux Théâtres ou Compagnies françaises, arrivent ici pour une seconde vie, durant laquelle ils ne seront plus jamais portés,

           mais conservés, étudiés et exposés. Le CNCS, et son important fond de documentation spécialisée, a été implanté dans l'ancien
                 quartier de cavalerie, le Quartier Villars, situé sur la rive gauche de l'Allier, face au quartier historique de la ville.

       Timbre à date - P.J. :    Fiche technique : 11/04/2016 - réf. 11 16 009 - Série commémoration :
        du 08 au 10.04.2016             Centre National du Costume de Scène - Moulin 2006 / 2016
         Moulins (03-Allier)              Dixième anniversaire du Musée consacrée au Patrimoine
       et les 08 et 09.04.2016
    au Carré d'Encre (75-Paris)   matériel des Théâtres, inauguré le 1er juillet 2006 à Moulins (03-Allier)

 Conçu par : Christian LACROIX      Création : Christian LACROIX - Gravure : Marie-Noëlle GOFFIN
Mise en page : Marion FAVREAU       Impression : mixte Taille-Douce / Offset - Support : Papier gommé

                                      Couleur : Polychromie - Format : H 52 x 40,85 mm (48 x 36,85)
                                             Dentelures : ___ x ___ - Barres phosphorescentes : 2
                                           Faciale : 0,80 € - Lettre Prioritaire jusqu'à 20g - France
                                                Présentation : 30 TP / feuille - Tirage : 999 990

                                   Visuel : Le bâtiment du musée et 4 silhouettes théâtrales en costumes
                                 de scène aux couleurs contrastantes, représentées en position horizontale.
                                  Musée : plus de 10 000 pièces de décors, accessoires et costumes ayant

                                  servi au théâtre, à l'opéra ou à la danse y sont conservées et restaurées.
                                  Ces œuvres sont proposées en exposition permanentes ou temporaires.
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