Page 3 - Journal Culturel de Metz - 2016-04

Derrière, un jeune combattant portant le drapeau de la réparation et consolant une petite alsacienne saisissant un ruban de la robe de Belfort.
Ainsi un lien est tissé entre la mère patrie et les provinces annexées.

Les deux allégories du groupe central Détail de la grille de la clôture du monument Legrand Denfert-Rochereau Lecourbe

Le Commandant Jean Legrand : il est nommé adjudant de la garnison de Belfort à partir de 1796. Il prend la fonction de commandant de la place en 1799.
Il sait que la défaite de Leipzig d’octobre présage l’invasion et il s’y prépare en levant des troupes de volontaires car la garnison est inexpérimentée.

De plus, la ville a peu de vivres et donc pas de réserve ! Il est obligé de réquisitionner des denrées alimentaires dans les villages des alentours. Comme prévu,
il doit défendre la place car la 1ère division du 5ème corps bavarois s’est installée devant Belfort dès le 24 décembre 1813. Il soutient un siège de 113 jours,
ne se rendant avec les honneurs de la guerre, que le 12 avril 1814 ; Napoléon ayant signé son abdication le 6 avril à Fontainebleau !

Le général Claude Joseph Lecourbe : arrivé à Belfort le 1er mai 1815, il est chargé de défendre la région à partir du 27 juin. Il renforce la citadelle
par des redoutes (à la Miotte, à la Justice, aux Perches…) et des lignes de défense en amont de la ville. La garnison forte de 2 500 hommes est renforcée

par les bataillons d’élite de la Garde Nationale du Haut-Rhin pour atteindre une armée de 9 000 hommes avec le Corps du Jura. Dès le 26 juin 1815,
il est attaqué par les armées du général Comte de Colloredo composées de 40 000 coalisés principalement autrichiens. Le général Lecourbe fin tacticien
tient tête aux envahisseurs et leur provoque de lourdes pertes. Il réussit même à se faire ravitailler malgré le siège de la région par les troupes ennemies.
Le 11 juillet 1815, il est informé du retour de Louis XVIII au pouvoir et signe l’armistice dit de Bavilliers. Il a tenu tête pendant 15 jours avec une troupe
constituée principalement de gardes nationaux, à une armée aguerrie cinq fois supérieur ! Les autrichiens laissent derrière eux de nombreux villages

brûlés ou en ruine. Ils ont perdus environ 17 000 hommes dans la Trouée de Belfort. Sa statue fait face à la Vieille ville.

Le Colonel Denfert-Rochereau : en janvier 1864, il est nommé commandant en charge des travaux de fortification de Belfort. Le 10 octobre 1870, il prend
en charge le commandement en tant que gouverneur avec le grade de colonel (à titre provisoire). Avec 17 300 hommes, il résiste dès le 3 novembre dans la cité,
pendant 103 jours , à un siège des armées prussiennes fortes de 25 000 hommes commandées par le Général Von Tresckow s’appuyant sur plus de 200 canons.

C’est le 13 février 1971 que la reddition de la place est consentie ce qui autorise la garnison à sortir avec les honneurs de la guerre.
Le Colonel Denfert-Rochereau sort de Belfort le 18 février avec la garnison invaincue mais réduite à 12 000 hommes. Sa statue fait face à la Préfecture.

Protection du futur monument, par une grille : elle doit bénéficier d'une représentation historique. Le projet retenu est une grille dont les motifs :
un glaive, un angon franc (sorte de lance) et des fleurs de lys, symbolisent le retour de Belfort à la France le 24 oct. 1648 via le traité de Münster
(l'un des 3 traités de Westphalie – il met fin à la guerre de Trente Ans, avec le St-Empire romain germanique) sous le règne de Louis XIV. La municipalité confie
le 8 mai 1912 à l’entreprise de serrurerie d’art Schick, la confection de la clôture et à l’entreprise de travaux public Galli, le socle devant la recevoir.

Fiche technique : 1er au 3/04/2016 – Vignette LISA - Salon Philatélique de Printemps
Belfort 2016 - Visuel : la salle des fêtes de Belfort (gauche) - scène du festival
des Eurockéennes (centre) - l’industrie locale, TGV et aubage de turbine (droite)

Création : Florence GENDRE – d'après photos : Fernand Lienhard et ©SNCF,
Eurockéennes et General Electric - Impression : Offset ou Flexographie
Couleur : Quadrichromie - Type : LISA 2 - papier thermosensible

Format panoramique : H 80 x 30 mm (72x24) - Barres phosphorescentes : 2
Faciale : gamme de tarifs à la demande - Présentation : Salon Philatélique de Printemps
Belfort 2016 + logo à gauche et France à droite + Gendre et Phil@poste - Tirage : 30 000

Salle des fêtes de Belfort, place de la République

La façade élégante et baroque de la Salle des Fêtes se dresse
depuis 1913, à côté du Palais de Justice. Elle occupe l'emplacement

d'un ancien manège, construit en 1766, servant à l'entraînement
des cavaliers de la garnison. Elle est l'œuvre de l'architecte

municipal, Charles Emond (1868-1959). Dernier bâtiment public
élevé sur la place de la République. Son dôme monumental
est caractéristique de l'architecture post-haussmannienne
qui privilégie l'animation des parties hautes de l'édifice.

Sa forme définitive ne correspond pas au projet initial, car modifié
au cours de la construction. La salle est en cours de restauration
complète, pour correspondre aux normes actuelles, issues de secours,

et accessibilité aux personnes à mobilité réduite particulièrement.

La capacité de la "nouvelle" salle sera ainsi portée à 1 400 places.

Les Eurockéennes de Belfort sont un des plus grands festivals de musique du pays.
Elles accueillent des chanteurs et des groupes de renommée internationale, et contribuent
au rayonnement de Belfort, bien qu'elles se déroulent dans la commune de Sermamagny,

à 7 km au Nord de la ville (sur la presqu'île du lac du Malsaucy) .
La première édition date de juin1989 et la 28e édition va se dérouler du 1er au 3 juillet 2016.

En oct. 2012, le festival est nommé aux UK Festival Awards dans la catégorie
"Best Overseas Festival", c'est le seul représentant français dans cette compétition.

En 2013, 4 scènes sont présentes par ordre de taille : la Grande Scène, l'Esplanade
Green Room, la Plage et le Club Loggia et plusieurs concerts sont joués en même temps.
Avec environ 75 concerts par édition, les Eurockéennes proposent un large panorama

des musiques populaires, du rock à l'électro
en passant par le métal, la chanson, la pop music, le folk ou le reggae.

Le TGV et Belfort : la LGV Rhin-Rhône ( ligne nouvelle 7, LN7) est une Ligne ferroviaire à Grande Vitesse française à écartement standard et à double voie.
La branche Est, dont 137,5 km ont été ouverts à la circulation le 11 décembre 2011, constituerait 190 km de ligne nouvelle entre Dijon et Mulhouse,

et dessert les villes de Besançon, Belfort et Montbéliard. Elle constitue la ligne no 014000 du réseau ferré national, sous le nom de "Ligne Rhin-Rhône (LGV)".

ALS-THOM - groupe Energie et Transport Ferroviaire : en 1928, Thomson-Houston fusionne avec une partie de la SACM
pour former la nouvelle entreprise. Ce sera Als-Thom, contraction d'ALSace-THOMson, société de construction électro-mécanique.

En 1932, l'atelier de constructions de locomotives, Constructions électriques de France (CEF), fusionne avec ALS-THOM