Page 12 - Journal Culturel de Metz - 2016-04
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Le Pyroscaphe ou "Bateau à feu" (à gauche) : le bateau à vapeur créé et réalisé par Jouffroy d'Abbans, ayant navigué sur la Saône, à Lyon, le 15 juillet 1783.
Le bateau était mû par une machine à vapeur à double effet actionnant deux roues à aubes latérales, dont la transmission à crémaillère s'inspirait
d'un dessin de Leonardo di ser Piero da Vinci, dit Léonard de Vinci (1452-1519, étude sur les premiers engrenages complexes en bois).
Le pyroscaphe de Claude de Jouffroy d'Abbans, peut donc être considéré comme le premier bateau ayant réellement navigué à vapeur.
Maquette, d'un prototype ultérieur, réalisée par Jouffroy d'Abbans © Musée de la Marine / P. Dantec, Palais de Chaillot – Paris (à droite) :
la maquette a été réalisée entre 1802 et 1814 – en chêne, frêne, teck, buis sculpté, laiton - dimensions de la coque modifiée : Long. 182 x larg. 60 x Ht.62 cm
Technique : machine à vapeur à double effet et à condenseur. Le cylindre horizontal est incorporé à la partie supérieure de la chaudière. La distribution se fait d'une manière
primitive par un unique robinet à quatre voies. Le condenseur est constitué par une caisse cubique placée sous l'axe des roues. L'eau froide est admise par le fond du bateau,
et la pompe à air débouche sur le flanc du bateau par un orifice percé un peu au-dessus de la ligne de flottaison, à peu près sous l'axe de la roue à aubes, côté gauche.
La maquette n'est pas la reproduction du Pyroscaphe de 1783, c'est un modèle ultérieur, construit par Jouffroy pour être présenté à l'Académie des Sciences, en vue de l’obtention d’un brevet.
Sa réalisation est particulièrement soignée : coque en frêne et chêne bordée à clins, figure de proue représentant une tête de lévrier en buis. Malheureusement l'Académie des Sciences
lui interdit d'exploiter son invention à Paris, choisissant comme commissaire pour examiner le projet son contradicteur, Perier, dont les essais sur la Seine avaient lamentablement échoué.
Pour obtenir son brevet, et commercialiser sa réalisation, l'Académie de Paris, sous la tutelle
de ses concurrents, lui demande de recommencer son expérience sur la Seine,
dans des conditions particulières, nécessitant une mise financière qu'il ne put assumer.
Ruiné, Jouffroy d'Abbans émigra sous la Révolution.
Il revient en France en 1795 sous l'Empire et reprend ses recherches sans ressources.
Le retour des Bourbon semble lui ouvrir une période plus heureuse, enfin récompensé
de sa fidélité par des dignités : garde de la porte du Roi, chevalier de St-Louis. Il est aussi
nommé commissaire particulier dans les provinces de l'Est. Ses travaux scientifiques sont
enfin reconnus : le 23 avril 1816, il reçoit un brevet d'invention auquel est ajouté
le 10 juin 1816, un certificat d'addition et de perfectionnement au bateau à vapeur.
Ce fut un encouragement pour continuer l'œuvre industrielle qu'il avait commencée
et qui se poursuivit, non seulement à Paris, mais encore à Chalon-sur-Saône.
La statue originale du marquis de Jouffroy d'Abbans, du sculpteur Pascal Coupot, est installée à Dijon.
Une copie de 2015, est en place sur le pont Battant à Besançon.
Le pyroscaphe "Charles-Philippe" à Paris le 20 août 1816 : au Petit Bercy, Jouffroy peut enfin lancer sur la Seine, un pyroscaphe perfectionné
pour desservir en ligne régulière, le trajet fluvial entre Paris et Montereau (île-de-France). Son bateau reçut le nom de "Charles Philippe"
en l'honneur de son parrain, le Comte d'Artois. Il fut lancé sur la Seine le 20 août 1816 en présence d'une foule de spectateurs. On fit coïncider le lancement
avec les fêtes données pour le mariage du duc de Berry. Lorsque le "Charles Philippe" passa devant le Louvre et les Tuileries, des canons de petit calibre
placés sur le bateau, saluèrent de plusieurs bordées les membres de la famille royale et les personnages de la cour qui garnissaient les fenêtres.
Mais ses concurrents disposant de moyens techniques et financiers supérieurs le surclassent désormais et il est acculé à la ruine.
Jouffroy d'Abbans qui s'est retiré à l'Hôtel des Invalides comme le lui permet son statut d'ancien officier, décède le 18 juillet 1832, du choléra qui sévissait alors
dans la capitale. Son corps est enterré dans une fosse commune recouverte de chaux pour limiter la propagation de l'épidémie, selon l'usage de l’époque.
2 avril : UEFA - EURO 2016 en France - Championnat d'Europe de Football masculin
La quinzième édition du Championnat d'Europe de Football (créé en 1960), compétition organisée par l'Union des Associations Européennes de Football
et rassemblant les meilleures équipes masculines européennes. Il se déroulera en France du 10 juin au 10 juillet 2016. Les matchs d'ouverture et de clôture
du championnat se joueront au Stade de France (1995-1998, à St-Denis, dans la Seine-St-Denis au Nord de Paris, architectes : Michel Macary, Aymeric Zublena, Michel
Regembal et Claude Costantini - inauguré le 28 janv.1998 par le 22e président de la République française, Jacques Chirac, de mai 1995 à mai 2007).
La France est le pays qui aura organisé le plus souvent cette compétition (organisé par tous les 4 ans) avec trois organisations : 1960, 1984 et 2016. À ses débuts, cette
compétition s'appelait "Coupe d'Europe des nations" avant d'être rebaptisée "Championnat d'Europe des Nations" à partir de 1968. Le surnom "Euro" suivi de l'année
où elle a lieu, lui est souvent préféré. Certains l'appellent également mais plus rarement "Coupe Henri-Delaunay", du nom de son créateur (1883-1955, secrétaire général
de la Fédération Française de Football de 1919 à 1955). Il est également secrétaire général de l'Union des Associations Européennes de Football en 1954, il est à l'origine
de la Coupe du Monde de Football, de la Coupe d'Europe des Clubs Champions et du Championnat d'Europe de Football qui ne voit le jour qu'après son décès.
Fiche technique TP : 02/04/2016 - réf. 11 16 034 - Sport : UEFA EURO 2016 FRANCE Timbre à date - P.J.: 26.03.2016
Championnat d'Europe de Football 2016 - Visuel : le trophée, le ballon et le logo officiel Bordeaux, Lens Agglo,
Villeneuve d'Ascq, Lyon,
Création graphique et mise en page : Agence HUITIEME JOUR - Impression : Héliogravure
Support : Papier gommé - Couleur : Quadrichromie et une "encre argent" Marseille, Nice, Paris, St-Denis,
Format TP : Ø 34 mm dans un C 40 x 40 mm - Dentelure : par 24 étoiles Saint-Etienne, Toulouse
Barres phosphorescentes : Non - Faciale : 1,00 € - Lettre Prioritaire jusqu'à 20g - Europe et au Carré d'encre (75-Paris)
Présentation : 30 TP / feuille - Tirage : 1 200 000
Fiche technique Bloc : réf. 11 16 096 - Bloc-feuillet : 5 TP (caractéristiques : voir ci-dessus) Mise en page : Agence
Format Bloc : H 160 x 143 mm - Prix de vente : 5,00 € (5 x 1,00 €) - Tirage : 265 000 HUITIEME JOUR
Quatre innovations techniques : - format rond avec, pour la première fois,
24 étoiles dans la perforation (pour les représenter les 24 équipes en compétition)
- encre argentée qui donne un aspect métallique au trophée
- gaufrage qui donne un aspect bombé et en relief au ballon
- odeur de gazon, fraîchement coupé
Logo de l'Euro 2016 : il est présenté le 26 juin 2013 par Michel Platini (juin 1955 à Joeuf, 54-Meurthe-et-Moselle, ancien joueur international de football),
président de l'UEFA (de 2007 à oct. 2015), au pavillon Cambon Capucines à Paris. L'objectif est d'associer la créativité qui caractérise la culture française
ainsi que la beauté du football et de donner à l'UEFA Euro 2016 son identité propre. Il est conçu par Brandia Central (agence de design portugaise, spécialisée dans
les logos et marques figuratives créée en 1987 à Lisbonne), ayant déjà été chargée des logos de l'AfroBasket 2007 en Angola, du 14e Championnat d'Europe
de football 2012 en Pologne et en Ukraine, la 44e édition de la Copa América 2015 au Chili et de la Coupe du Monde 2018 de la FIFA en Russie.
Thème - "Célébrer l'Art du Football " : design sobre et combinant plusieurs mouvements artistiques et différents éléments liés au football.
Au centre, le trophée Henri Delaunay, créateur de la compétition. Les couleurs du drapeau français, se mêlent également à des lignes et des formes délicates.
De loin, le cercle a l'apparence d'un yin et yang coloré. De près, plutôt d'un smiley avec un sourire bleu (l'autre courbe bleue plus haut évoque le cercle central
et le poteau de corner), un nez formé par une sorte d'amphore gallo-romaine et des yeux formés par les anses. Enfin, le logo combine plusieurs mouvements
artistiques, "pointillisme" (deux hexagones rouges et bleu symbolisent la France), art déco, art brut (les rayures), d'avant-garde (les étoiles stylisées,
qui renvoient plutôt à Jean Cocteau (1889-1963), avec sa signature particulière "Jean, pointé d'une étoile").

