Page 8 - Journal Culturel de Metz - 2014-04
P. 8
Armoiries de l'Archidiocèse métropolitain d'Auch
Blasonnement : " Parti, au premier de gueules à l'agneau pascal d'argent, la tête contournée, portant une bannerette d'azur
chargée d'une croisette aussi d'argent, à la hampe du même posée en barre, au second d'argent au lion de gueules armé de sable.
Au 13° siècle, l'agneau était l'emblème des bourgeois d'Auch et le lion figurait dans les armes des comtes de Fezensac.
Sous l'Ancien Régime, la ville d'Auch faisait partie de la province de Gascogne et était considérée comme la capitale historique.
Occupée une première fois par les troupes de Louis XI, après la bataille de Lectoure (1473), elle fut définitivement
rattachée à la France en 1607. La généralité d'Auch, détachée de celle de Montauban, fut créée en 1715.
Auch connut un grand épanouissement économique, artistique et culturel sous l'administration de l'intendant
Antoine Mégret d'Étigny de 1751 à 1767. La ville s'étage en amphithéâtre des rives du Gers jusqu'au sommet
de la colline, et abrite de nombreuses ruelles médiévales sinueuses, les "pousterles", et l'escalier monumental construit en 1863.
Il y a également une statue du héros gascon, Charles de Batz-Castelmore dit d'Artagnan (1611-1673 au siège de Maastricht)
Quelques lieux et monuments : la Préfecture du Gers (début XIIe s.), sous l'impulsion de l'archevêque Raymond II de Pardiac (1096-1118),
ce palais archiépiscopal est édifié pour lui et ses successeurs. La tour des archives archiépiscopales, dite à tort "tour d'Armagnac", construite au XIVe s.
était à l'origine une prison dépendant du palais de l'Archevêché de la ville. L'Office de Tourisme est installé dans une maison de 3 étages à encorbellements
du XVe s. La bibliothèque a investit l'ancienne église des Carmélites, ce bâtiment moyenâgeux fut à son origine le château des comtes de Fezensac
puis d'Armagnac. L'Hôtel de Ville érigé face de la cathédrale Sainte-Marie, sous l'impulsion d'Antoine Mégret d’Étigny, en 1777.
Office de Tourisme D'Artagnan, et la "Tour d'Armagnac" Cathédrale Sainte-Marie et la "Tour d'Armagnac" au premier plan (vue du Sud)
Les édifices religieux : le Palais de l'Officialité, vaste construction date du XIVe s.
Le Cloître des Cordeliers du XIVe s. avec sa salle Capitulaire et les restes du cloître et l'ancien collège des Jésuites (1545 à 1762)
Le plus important, la cathédrale Sainte-Marie de style gothique flamboyant construite de la fin du XIVe s. aux dernières années du XVIIe siècle, l'une
des dernières construites en France. Elle est célèbre pour ses vitraux réalisés par le maître verrier Arnaud de Moles (1470/1520) et son chœur de 113 stalles
en chêne massif représentant plus de 1 500 personnages. Cette cathédrale offrait l'hospitalité aux pèlerins, sur le Chemin de St-Jacques de Compostelle.
Cathédrale Sainte-Marie, "Tour d'Armagnac" et pont de la Treille (1746-1750) - estampe de 1845 La Sibylle Tiburtine avec la main coupée
Cathédrale Sainte-Marie
Vaste édifice à trois nefs, de 102 m de long sur 35 m de large, elle est le siège de l'archidiocèse d'Auch.
Edifiée en juillet 1489, à l'instigation de François de Savoie, sur les ruines romane de St-Austinde, elle fut consacrée
le 12 février 1548, mais deux siècles ont été nécessaires pour la terminer. De style gothique flamboyant, fortement
influencé par la Renaissance. Elle fut complétée fin du XVIIe s., par une façade et un porche d'ordre corinthien.
Elle comprend un ensemble de 21 chapelles, dix-huit verrières, 113 stalles d'auteurs inconnus, qui continuent la suite
des scènes bibliques commencée sur les verrières. Classée Monument Historique depuis 1906, elle est inscrite
au Patrimoine Mondial de l'UNESCO, au titre des Chemin de St-Jacques de Compostelle depuis 1998.
Tours de la cathédrale sur une gravure du XIXe s. Grand autel du Chœur de Pierre II Souffon Plan de la cathédrale

