Page 11 - Journal Culturel de Metz - 2014-04
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Le porche illuminé resplendi beauté L'architecture romane du bâtiment St-Jacques le Majeur
Divisé en trois travées (deux voûtées en berceau brisé et une travée centrale
voûtée sur croisée d'ogives torique), on y accède de part et d'autre
par deux arcs surbaissés surmontés d'une corniche à modillons et d'oculi
en demi-lune (ouverture entre voûte et toiture).
Cet ensemble mesurant environ 18 mètres sur 10 est bordé à l'Est
et à l'Ouest par des murs ornés d'arcades surmontant d'anciens enfeus
(niches dans l'épaisseur du mur) ; des graffiti représentant des fers à cheval
et des croix rappellent le passage de plusieurs générations de pèlerins.
Sous la voûte, une très belle croisée d'ogives s'offre à la vue.
De part et d'autre de la travée centrale s'ouvrent deux portails monumentaux
en plein cintre ornés principalement d'arabesques de feuillages, de fleurs,
d'oiseaux, de sirènes et de personnages divers, mais également
de représentations géométriques (dents de scie) ornant la pierre.
Timbre à Date des 28-29 avril 2012,
apposé lors de l'Exposition Philatélique
"L’UNESCO en France,
à travers les timbres et les cartes postales"
Portail Ouest, chapiteau de gauche à l'anguille Timbre à date du 14 mars 2014 Portail Est, 2 chapiteaux identiques
à Paris (75), Auch (32-Gers),
Bazas (33-Gironde), Moissac (82-Tarn-et-
Garonne), Pons (17-Charente-Maritime)
Conçu par : Isy OCHOA
Le portail Ouest, donne accès à l'ancienne salle des malades, vaste quadrilatère divisé en trois vaisseaux et couvert d'une charpente datant du XIIIe s..
Éclairée par plusieurs baies en plein cintre et par des baies en anse de panier et à remplage rayonnant (armature en pierre taillée), elle conserve par ailleurs
de nombreux graffiti. Une série de neuf vitraux contemporains, réalisés par l'atelier du maître-verrier Jean Dominique Fleury (Pau - 1946), diffusent
une douce lumière dans le bâtiment. La salle des malades se prolonge vers l'Ouest par un auvent donnant sur un jardin médicinal réaménagé en 2003,
et par un bâtiment en retour d'équerre datant du XVIIIe s. - Le portail Est, face à la salle des malades, donnait accès à l'ancienne église prieurale,
dont il ne subsiste plus que quelques vestiges. Celle-ci conserve néanmoins une partie des murs gouttereaux de la nef (portant une gouttière ou un chéneau),
laquelle témoigne par ses dimensions (38m sur 17m) de l'importance de l'ancien sanctuaire.
Détail du chapiteau à l'anguille de Pons Détail des graffitis Détail des 3 autres chapiteaux
Légende de l'anguille de Pons : il y a bien longtemps, les deux filles du Seigneur de Pons sauvèrent la vie d'une anguille.
Mais l'anguille était une fée et pour les remercier, elle promit qu'elle veillerait sur la cité pontoise pour les siècles à venir…
La grande salle pour loger les pauvres (avec reconstitution) Depuis le chevet de la salle des malades, l'anguille nous mène au jardin médicinal
Jardin médicinal d'inspiration médiévale,
ancienne pharmacie des lieux :
Aménagé selon le "capitulaire De Villis"
(liste de Charlemagne), il comprend
une liste de 90 espèces à planter
obligatoirement dans les cloîtres
et les jardins de l’empire.
Parmi elles, des herbes médicinales
et des herbes aromatiques pour préparer
remèdes, tisanes et onguents,
mais aussi des herbes condimentaires
pour relever les plats.

