Page 16 - Journal Culturel de Metz - 2014-04
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OURS POLAIRE (Ursus maritimus) ou ours blanc

                                                     Grand mammifère carnivore, originaire des régions arctiques.
                                                    Il est avec l’ours kodiak (archipel Kodiak en Alaska, sous-espèce

                                                         de l'ours brun), le plus grand des carnivores terrestres
                                                               figurant au sommet de la chaîne alimentaire.

                                                      Corps massif et long cou, museau proéminent, petites oreilles,
                                                   canines larges et dents jugales irrégulières, griffes brunâtres courtes

                                                       et non rétractiles - Mâle : 2,40 à 2,60 m de long, 500/600 kg
                                                                 Femelle : deux fois plus petite, 200 à 300 kg

L’ours blanc est présent dans toutes les régions côtières de l’Arctique. Bien qu’il fréquente rarement la zone de glace couvrant le centre du bassin polaire,
     on a déjà signalé sa présence très au Nord, à 88º. On l’observe parfois plus au Sud, comme à Terre Neuve, dans le golfe du Saint-Laurent, en Islande
      et dans le Nord de la Scandinavie (Finnmark). Les populations les plus nombreuses se trouvent sur l’île Wrangel, l’Ouest et le Nord de l’Alaska,
        l’archipel arctique canadien, le Groenland, le Svalbard et le centre Nord de la Sibérie. On estime la population d’ours polaire dans le monde
             à 22 000 individus. Il est inscrit sur la liste rouge des espèces menacées de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature.
     En 1996, l’espèce était inscrite dans la catégorie quasi menacé. Le 14 mai 2008, l’ours polaire entrait malheureusement dans la catégorie vulnérable.

       En raison du changement climatique provoqué par le réchauffement global, la calotte de glace sur laquelle l'ours polaire compte pour sa survie,
           fond à une vitesse sans précédent. L’ours polaire pourrait être conduit à l’extinction dans le délai d'un siècle, à moins qu’il ne soit capable
                                                          d’adopter un comportement semblable à celui de l’ours brun.
            D'autres dangers le menace également : la pollution de matières toxiques répandues dans la mer qui empoisonne la chaine alimentaire,

      ainsi que l’empiètement de l’être humain sur son territoire pour l’exploitation du pétrole et du gaz. Mais le principal ennemi de l'ours polaire,
                  reste le chasseur, inuit ou amérindiens du Canada, qui le chassent pour sa peaux (de 500 à 3 000 $, selon la taille et la qualité).

 TP de service : UNESCO - 10 déc. 2009 - L'ours polaire - Mise en page : Jean-Paul VERET-LEMARINIER - d’après photo BIOS Klein J.-L & Hubert M.-L.
                           Impression : Offset - Support : Papier gommé - Couleur : Polychromie - Format du timbre : H 40 x 26 mm (35 x 21)

                      Barres phosphorescentes : 2 - Dentelure : 13 x 13 - Valeur faciale : 0,70 € - Présentation : feuille de 50 TP - Tirage : 700 000

       Timbre Poste Personnalisé : inauguration de la ligne régulière A380 Air France - Paris CDG - Montréal YUL - le 22 avril 2011 (Historiaphil.com)
                     TPP 2011 : Lettre Prioritaire jusqu'à 20g France “Réchauffement climatique Arctique / A380 et Ours polaire" - timbre adhésif

                      CANADA : la pièce courante de deux dollars 2010 - Ø 28 mm - ép. 1,8 mm - poids : 7,3 g - 99% nickel (anneau extérieur),
           92% cuivre (disque central), 6% aluminium, 2% nickel - Revers : Canada - ours polaire (œuvre du peintre animalier Tony Brianco)- 2 dollards

               Avers : effigie non couronnée de Sa Majesté la reine Elizabeth II, dessinée par Susanna Blunt et la "marque de la Monnaie Canadienne"

         On ne peut assurer la conservation de l’ours polaire sans faire appel à la collaboration internationale. Depuis 1965, un groupe international
 de scientifiques spécialisés dans l’étude de ce grand mammifère a coordonné les activités de recherche et de gestion le concernant dans tout l’Arctique.

                      Cinq pays (le Canada, le Danemark, la Norvège, les États-Unis et la Russie) ont signé en 1973 un accord international
                                      sur la conservation de l’ours blanc à Oslo (Norvège). Cet accord est entré en vigueur en 1976.

           A l’heure actuelle, l’ours blanc est l’un des grands mammifère arctiques les mieux gérés. Si toutes les nations limitrophes de l’Arctique
                         continuent à être fidèles aux termes et à l’esprit de l’accord d’Oslo, l’avenir de cet animal magnifique sera assuré.

                                                  OURS KERMODE (Ursus americanus kermodei)
                                                       ou Ours Esprit ou l'ours noir devenu blanc

                                                          Il s’agit en fait d’une sous-espèce rare d’ours noir américain
                                                             vivant sur la côte centrale de la Colombie-Britannique
                                                                 au Canada. Le nom "ours esprit" lui a été attribué
                                                                     par les tribus indiennes d’Alaska où il tient
                                                                      une place importante dans leur folklore.

                                                          Particularité : sa couleur blanc crème (parfois une fourrure
                                                              blanche ou crème). En aucun cas un animal albinos,

                                                           ni lié à l'ours polaire, ni à l'ours brun de couleur blanche
                                                                                  de l'île ABC en Alaska.

        Une truffe noire et des griffes couleur ivoire - mâle : 1,80 m de haut, debout sur ses pattes antérieures, 225 kg - femelle : 1,30 m, 135 kg.

                      Il porte ce nom, en l’honneur de Sir John Frank Kermode (1919 - 2010), un des premiers scientifiques à l'avoir étudié.
     L’aire de répartition de l’ours Kermode s’étend de l’île de Princesse Royale en Colombie-Britannique jusqu’à Prince Rupert, ville portuaire située

      sur le littoral Nord-Ouest de l’île Kaien. Comme l’ours noir américain, l’ours Kermode est très bien adapté à la vie en forêt. Il aime vivre en lisière
     de forêt où il trouve généralement de la nourriture en abondance. Grâce à ses pattes antérieures puissantes, il est habile pour grimper aux arbres.

                            Bien que son régime alimentaire soit essentiellement végétarien, il mange parfois de la viande ou du poisson.
                                                 S’il trouve une carcasse abandonnée, il n’hésite pas à jouer les charognards.

                    Le fait que l’ours Kermode ai longtemps vécu loin de l’homme l’a rendu peu farouche envers lui et il ne s’en méfie guère.
                On peut donc les approcher, avec prudence bien sûr, sans réel danger. Les naturalistes qui ont partagé le quotidien de cet animal

                                  ont affirmé qu’il était tellement amical qu’il n’hésitait pas à se laisser chatouiller avec une brindille.
                  On estime qu’il y aurait moins de 400 ours vivant sur les côtes d’Alaska et approximativement 120 sur l’île de Princesse Royale.

       En raison de son aspect de "fantôme", l’ours esprit tient une place importante dans la mythologie des premières nations indiennes du Canada.
                  Les Tsimshians, peuple indigène d’Amérique du Nord dont les communautés sont originaires de l’estuaire du fleuve Skeena

          autour des villes actuelles de Terrace et de Prince Rupert, croyaient que l’ours Kermode était habité par un esprit d’une terrible puissance.
                      La tribu Carrier, dans la même région, recueillait la graisse des carcasses d’ours pour guérir les douleurs arthritiques.

                                 Légende amérindienne : un "Ours Esprit", évocateur de l'ère glaciale, habite la Côte Ouest canadienne.
          "Lors du retrait des glaces, le corbeau-créateur a survolé les riches forêts pluviales de la Côte. S'arrêtant sur une île habitée par les ours noirs,

             le corbeau a blanchi le pelage de chaque dixième ours sur son passage. Ces ours blancs seraient à jamais la mémoire du début des temps"
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