Page 12 - Journal Culturel de Metz - 2014-04
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17 mars : Alexandre GLAIS-BIZOIN - 1800 - 1877 - Réforme Postale et Arrivée du Train en Bretagne.

Alexandre Olivier GLAIS de BIZOIN, dit "GLAIS-BIZOIN", est un homme politique, né à Quintin dans les "Côtes-du-Nord" (22)
                  le 9 mars 1800. Il est décédé à Saint-Brieuc "Côtes-du-Nord" (quartier de Cesson), le 6 novembre 1877.

                                                Après des études de Droit, il est avocat (1822) à Rennes et se lance très vite en politique
                                           avec, en 1830, une adhésion à la "Révolution de Juillet" dont il adopte dans tous ses engagements

                                                                   le principe de la "justice distributive" (ou justice sociale).

                                             Histoire : le nouveau régime de la Monarchie constitutionnelle de Juillet (1830-1848), succède à la seconde
                                           Restauration, suite à la Révolution des 27, 28 et 29 juillet 1830 (les "Trois Glorieuses") contre les ordonnances

                                                 de Saint-Cloud (25 juillet 1830) promulguées par le roi Charles X, celui-ci doit fuir Paris et s'exiler.

                                                 Suite à cet évènement, il est nommé membre du Conseil Général du département des Côtes-du-Nord
                                           (Aodoù an Hanternoz) créé le 4 mars 1790. Celui-ci change de nom le 27 février 1990 et devient le département

                                             des Côtes-d'Armor - 22 (Aodoù an Arvor). Le 5 juillet 1831, il est élu député d'extrême-gauche de Loudéac
                                            (22-Côtes du Nord). Il s'employa surtout à réclamer la diminution de l'impôt du sel, de la taxe sur les lettres,

                                                             et la suppression du timbre des journaux. Il est constamment réélu jusqu'en 1848
                                                       (sous le règne de Louis-Philippe, "roi des Français"). En 1849, non élu, il quitte son poste.

                                               Glais-Bizoin retrouve son siège au Corps législatif en juin 1863 (3ème législature du Second Empire).
                                           Il est désigné représentant du peuple à l'Assemblée Constituante pour le département des Côtes du Nord.

                                              Avec Théodore Duret (1838-1927), Eugène Pelletan (1813-1884), Jacques-Louis Hénon (1802-1872)
                                           et André Lavertujonc (1827-1914), il participe en 1868 à la création du journal hebdomadaire démocratique

                                                          "La Tribune". En 1868, il écrit des essais dramatiques comme "Le Vrai Courage"

Photo : Université de Montréal - archives    Député de la Seine (Paris) en 1869, il s'oppose vigoureusement à Napoléon III (1808-1873)
                                           dont il vote la destitution de la dynastie après la capitulation de Sedan le 1er septembre 1870.

Le 4 septembre 1870, Glais-Bizoin est l'un des "douze" qui proclament la République. Il devient ministre du Gouvernement de la Défense Nationale.
                            Le 4 septembre, la foule envahit la salle des séances du Corps législatif. - La République est proclamée.

                                                                                  Gouvernement
                                                                             de la Défense Nationale

                                                   De haut en bas
                                              et de gauche à droite :

                                                    Jules Favre,
                                                 le général Trochu,

                                                      Gambetta
                                                 Emmanuel Arago,
                                                Adolphe Crémieux,
                                                  Henri Rochefort,
                                           Ernest Picard, Glais-Bizoin
                                           Jules Simon, Garnier-Pagès,
                                                Jules Ferry, Pelletan

Devant la menace des troupes prussiennes sur Paris, il est choisi comme délégué du gouvernement à Tours, bientôt rejoint par Léon GAMBETTA (1838-1882)
                          pour organiser la défense du pays. Replié à Bordeaux il prend en 1870, Émile ZOLA (1840-1902) comme secrétaire.

                          Arrêté par la Commune de Paris, les "Communards" (18 mars au 28 mai 1871), relâché, puis incarcéré à Versailles,
                                      il échoue aux élections de 1871 et se retire dans sa propriété de la Tour de Cesson à Saint-Brieuc.

                                                                                        Fiche technique : 17/03/2014 - réf. 11 14 019
                                                                                        Alexandre GLAIS-BIZOIN - Homme politique,
                                                                        né à Quintin (22-Côtes du Nord) en 1800, décédé à Saint-Brieuc en 1877.

                                                                                           Création et gravure : Pierre ALBUISSON
                                                                                 d'après photos : J.L. Kokel, Nadar (1864) et coll. F.Thomas

                                                                                     Impression : Taille-Douce - Support : Papier gommé
                                                                          Couleur : Polychromie - Format du TP : H 40,85 x 30 mm (36,85 x 26)

                                                                                       Barres phosphorescentes : 2 - Dentelure : 13 x 13
                                                                            Présentation : 48 TP / feuille - (8 bandes de 6 TP) - Faciale : 0,66 €

                                                                                 Lettre Prioritaire jusqu'à 20g - France - Tirage : 1 500 000

                                                                                                   Il ne faut jamais abandonner :
                                                                          René HUGUEN : Président d'Honneur du Club Philatélique Briochin
                                                                          se bat depuis 17 ans pour l’obtention d’un timbre « GLAIS-BIZOIN ».

                                                                             A 94 ans, toujours aussi déterminé, il vient d’obtenir satisfaction

                                                                                         La Tour Cesson

       Elle domine l'estuaire du Gouët et la baie de Saint-Brieuc. Edifiée en 1395 sur ordre de Jean IV (1339-1399), Comte de Montfort et de Richmond,
       duc de Bretagne, elle est construite à près de 70 m de hauteur sur un éperon rocheux. Cet emplacement stratégique permet de prévenir les attaques
    des pirates et d'éventuels agresseurs. Différents vestiges, monnaies, ruines, fondations témoignent de l'occupation de ce lieu, notamment par les romains
    ou encore les vikings. La tour permet aussi de surveiller le trafic commercial maritime. Elle fera partie du domaine ducal en 1423, pour servir de prison

                    et au domaine royal, vers 1532, quand un édit réunit les juridictions de Cesson et de Goëlo pour les transférer à Saint-Brieuc.
                           Elle finit par être prise en 1598 par le comte de Brissac qui organise son démantèlement à la demande des habitants,

                       mais une partie de la forteresse est conservée pour servir d'amer aux navigateurs (un point de repère fixe et identifiable).

                        Avant la Révolution, la Tour de Cesson, bâtie sur un terrain nommé la "Terre du Duc", appartient au duc de Penthièvre.
                          Vendue en 1791, elle est rachetée en 1852 par Alexandre Olivier Glais de Bizoin, qui y ajouta un bâtiment d'habitation.
                                                    Les ruines sont classées Monument historique depuis 1926 (domaine privé).

            Alexandre Olivier Glais-Bizoin y décède en novembre 1877 après avoir publié en 1872 un ouvrage historique sur la période de 1870-1871 :
                                                                                   "Dictature de cinq mois"
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