Page 3 - Journal Culturel de Metz - 2014-04
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VIA LEMOVICENSIS (route de Vézelay à St-Jean-Pied-de-Port) - BAZAS (33 - Gironde)

               Bazas (Vasats ou Bazats en Gascon) est située dans la Gironde (33), en région Aquitaine. Ancien évêché du Bazadais, la ville conserve
             un héritage architectural grandement lié au christianisme, durant le Moyen-âge. Sa cathédrale Saint-Jean-Baptiste est de style gothique.

                                                                Du IVe au VIe siècle, cette cité antique (occupation du site, du VIIe au Ve siècle avant J-C., puis oppidum
                                                                 romain du nom de "Cossio"), se développe et se structure sur l'unique axe reliant Bordeaux à Toulouse.
                                                                 Le bourg devient entre le XIe et le XVIe siècle, le siège d'un évêché et d'une jurade (conseil communal,

                                                                    de "jurats", dans le duché d'Aquitaine). Une place se développe progressivement devant le rempart,
                                                                    proche de la porte Ouest : celle-ci, devient le centre du bourg et le lieu privilégié pour commercer.

                                                                                       Elle est également à la croisée de deux axes Est-Ouest et Nord-Sud.
                                                          La guerre de cent ans de 1337 à 1453 (ville française contre les anglais) et la longue période des guerres de religion
                                                          (huits conflits, entre 1520 et 1787) où la ville-évêché est épisodiquement occupée par les réformés, ruinent le bourg

                                                               médiéval. Du XVIe au XVIIIe siècle, la ville s'étend hors de ses remparts et s'embellit par des promenades.
                                                                                       Des équipements et des couvents s'implantent hors de la vielle ville.

                                                          Blasonnement : "De gueules à la tour donjonnée de trois pièces, maçonnée, ouverte et
                                                           ajourée de sable, mouvant du flanc senestre, adextrée de saint Jean Baptiste à genoux
                                                           devant son bourreau contourné brandissant un cimeterre, le tout d'or, sur une terrasse

                                                                   herbée du même; au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or".
                                                                  Les armoiries de Bazas étaient, de tout temps, de gueules à une décollation
                                                              de Saint-Jean-Baptiste, représenté à genoux devant la porte d'une prison, tendant
                                                             le cou au bourreau contourné, qui a le bras levé pour le décoller avec son coutelas ;

                                                                                   le tout d'or et surmonté d'une couronne ducale.
                                                        Louis XVIII, en remerciement pour l'accueil des Bazadais à l'un des princes de sang royal,

                                                            le duc d'Angoulême, autorisa la ville à rajouter à ses armoiries trois fleurs de lys d'or,
                                                                                           et la devise "Bazas, 11 mars 1814"

                                                               Bazas a su conserver de cet âge d'or de superbes vestiges :
          Sous l'Ancien Régime, Bazas était composée des paroisses Saint-Jean (cathédrale), Saint-Vincent de Cabouzits et son annexe Saint-Hippolyte,

                    Saint-Martin et son annexe Notre-Dame-de-Conques, Saint-Romain de Poussignac, Notre-Dame du Mercadil et son annexe
                  Saint-Romain de Tontoulon, Saint-Christophe de Guiron, Saint-Michel de Laprade et de la chapelle Saint-Antoine de l'hôpital,

                                                                 - le jardin du chapitre avec ses vestiges du XVe siècle,
- sur la place de la République, plusieurs belles demeures et au no 23, la maison dite de l'Astronome, protégée par inscription aux monuments historiques en 1990,

            - l'ancien hospice Saint-Antoine, inscrit monument historique en 2003, abrite la plus grande et la plus complète apothicairerie de France,
               - la Place de la République prolongée à l'Est par la cathédrale catholique romaine Saint-Jean-Baptiste, édifiée du XIe au XIVe siècle,

          construite sur le modèle des cathédrales gothiques du Nord de la France. Détruite par les Huguenots en 1561-62 pendant les guerres de religion,
                                elle fut reconstruite entre 1583 et 1635 et devint le siège du diocèse de Bazas jusqu'à la Révolution française.

                Lors du Concordat de 1801, ce dernier ne fut pas restauré mais divisé entre l'archidiocèse de Bordeaux, les diocèses d'Agen et d'Aire.

     Triple portail et tympans de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste - la grande place devant la cathédrale et ses hôtels particuliers (François 1er à Louis XIV

               L'intérieur consiste en un long vaisseau sans transept (83 m) et fut reconstruit après que les Hugenots l'aient gravement endommagée.
           L'édifice est classé sur la liste du Patrimoine de l'UNESCO depuis 1998, au titre des "Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle" en France.

                                            Du haut de son clocher de 56 mètres, le regard se perd jusqu’aux vignobles de Graves.
                                                                                                Armoiries du Diocèse
                                                                                                         de Bazas

La longue nef, vue de l'entrée      Plan architectural   "D'azur à une tête de Saint   Orgues Wenner (1878), Chauvin (1983)
                                (c) Pierre Colas ACMH   Jean-Baptiste d'argent coupée          26 jeux, 2 claviers / pédalier

                                                         et ensanglantée de gueules

                                                             dans un bassin d'or."
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