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Découvrir la cité patrimoniale grâce au parcours du "Chemin
de l'Orbandale". Ce nom, d'après l’historien Léonard Bertaut
(frère minime, historien né à Autun et décédé à Chalon le 12 mai
1662) dans "L’Illustre Orbandale, ou l’Histoire Ancienne
& moderne de la Ville & Cité de Chalon fur Saône" (1662) :
à l'origine des trois cercles d’or "orbes" (en vieux François)
qui ornent les armoiries de la cité, symbolisant les trois
rangs de briques dorées qui apparaissaient
sur les anciennes murailles ceinturant la cité.
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Une nouvelle cathédrale romane fut construite à partir de la fin du XI siècle par l’évêque Gauthier de Couches.
Elle fut érigée en trois étapes, d’Est en Ouest, de 1090 à 1150. Le chantier s’étalant sur plusieurs siècles, l’édifice évolua
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vers le gothique. Le chœur vers 1230, la nef au XIV siècle et les chapelles au XV siècle complètent celle-ci, qui fut
consacrée en 1403. Le cloître et les bâtiments canoniaux furent également reconstruits en style gothique. En 1443,
l’évêque et le chapitre fondent un marché sur la place de la cathédrale. En 1562, l’église est pillée par les Huguenots qui
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enlèvent le trésor. Les évêques des XVII et XVIII siècles démolirent le jubé et le mobilier gothiqu e. A la Révolution
française, l’église est mutilé, la façade est endommagée et le cloître est vendu et découpé en plusieurs propriétés. La cathédrale Saint-Vincent et le cloître © Julien Piffaut
L'ancien hôpital de l'île Saint-Laurent édifié en 1526, avec sa chapelle à dôme
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du XIX siècle est un édifice de style néoclassique, doté d'une pharmacie en 1786,
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devenu une apothicairerie importante au XVIII siècle.
Une transformation importante du site de l'ancien hôpital est en cour, tout
en protégeant les parties patrimoniales et les objets historiques protégés.
Le site va bénéficier d'une partie culturelle, avec la sauvegarde et la protection
de son patrimoine, ainsi que d'une zone résidentielle.
Tour du Doyenné à la pointe aval de l'île Saint-Laurent (M.H. 27 sept.1948).
C'est l'ancienne "Tour-escalier" (1409) en briques et pierres qui desservait
les étages de la maison du doyen des chanoines de la cathédrale. En 1907,
en ruines, elle fut vendue, puis démontée, mise en caisse et expédiée à Paris
chez un antiquaire. Après la Première Guerre mondiale, le mécène américain
Franck Jay Gould la retrouva et l’offrit à la ville. En 1960, pour la mettre
en valeur et aménager le parterre à son pied, une grande fresque florale
a été créée, mettant en valeur un motif relatif à un évènement. (M.H.1948).
Maison de Marie Salomon, Dame de la Mothe, corps de logis à pans de bois, qui fait l'angle des rues du Pont et Saint Vincent ainsi que d'un autre bâtiment à la façade de pierre et aux
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fenêtres en accolade. Les deux édifices étaient alors reliés et desservis dans les étages par un escalier à vis installé dans une tourelle d'escalier. Datée de la fin du XV ou du début du XVI e
siècle, cette demeure possède un rez-de-chaussée à arcades occupé par des boutiques, surmontées d'étages d'habitation et de hauts toits.(MH, 22 déc.1941 - encorbellement et colombages.
Tour du Saudon (IV s.) : Le Sieur Saudon (vers mi-X siècle) fit de la Tour de guet fortifiée
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de la haute enceinte gallo-romaine de Cavillonum (sous Jules César) une maison-forte-
refuge en cas d'invasion. Elle fut ensuite vendue au XVII siècle à l’ordre des Oratoriens,
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prêtres séculiers, qui en firent le clocher de leur église. Elle est donc surélevée d’un clocheton
en bois couvert d’ardoises, octogonal. L'ensemble est devenu bien national à la Révolution
française avant d'être attribué à la gendarmerie dès 1796, puis à la Ville en 1887.
Tour en pierre de taille, haute de 26 m, est divisée en trois étages à planchers de bois.
Périodes : Gallo-romain ; IV siècle ; XV siècle ; XVII siècle (M.H. 27 sept. 1948).
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Tour du Doyenné (XV s. ) : Tourelle-escalier desservant la maison du doyen des chanoines
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de la cathédrale, transformée au XVIII siècle, en une bâtisse de style classique. Démontée en
1907 pour sa vétusté, après un épisode transitoire à Paris, elle est réinstallée sur la pointe aval
de l'île Saint-Laurent et inaugurée le 14 juil.1928, offrant un beau panorama sur la cité.
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Tour Beffroi (1 quart XV s.) de l'ancien Hôtel de Ville, cette tour de 83 m est issue de
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l'aménagement de l'ancienne tour-escalier, avec installation d'une cloche et d'une horloge.
Depuis le XVIe s., elle est équipée de 3 cloches sonnant les fractions d'heures. Depuis 1845
la municipalité ne conserve et n'entretien plus que la Tour horloge. (M.H. 12 sept. 1923).
Personnages honorés avec cette émission
Joseph Niépce, dit Nicéphore Niépce (Chalon-sur-Saône, 7 mars 1765 - Saint-Loup-de-Varennes,
5 juil.1833, physicien, inventeur du procédé héliographique, réalisateur de la plus ancienne prise
de vue et ingénieur, réalisateur du pyréolophore, premier moteur à combustion interne du monde),
Saint-Loup-de-Varennes "Domaine Le Gras"- musée historique de la photographie :
Joseph Niépce a réalisé l'intégralité de ses recherches et découvertes dans cette maison
ou il réside durant les mois d'été, à 5 km au Sud de Chalon-sur-Saône, son lieu de naissance.
Niépce réalise sa première "héliographie", le "Point de vue du Gras" à l'été 1827, à l'aide
d'une chambre noire et d'une plaque d'étain polie recouverte de bitume de Judée (pigment
organique) de 16,2 × 20,2 cm (ou 16,7 × 20,3 × 0,15 cm) selon les sources. Le fait que le soleil
illuminât tous les bâtiments des deux côtés a longtemps fait considérer comme évident que
le temps de pose avait été d'une journée entière, mais après avoir reconstitué le procédé
dans les années 1990 et en s'appuyant sur les témoignages d'époque, Jean-Louis Marignier
(chercheur au CNRS) a démontré que le temps de pose avait dû être de plusieurs jours.
La "Maisons des Illustres" présente le plus ancien atelier et laboratoire photographique existant ;
ce patrimoine mondial à découvrir, est préservé par l'école de photographie Spéos.
Nicéphore Niépce Saint-Loup-de-Varennes "Domaine Le Gras"(maison des Illustres).
Saint-Loup-de-Varennes - atelier du grenier au Domaine Le Gras Première héliographie du "Point de vue du Gras" (été 1827) Premier moteur à combustion interne, le pyréolophore (1806),
Les frères Niépce, Claude et Joseph (dit Nicéphore Niépce) se livrèrent à leurs premiers travaux d’inventeurs à Nice. Ils s’intéressèrent alors à la mise au point d’un nouveau principe
d'un moteur fondé sur l’utilisation de la dilatation de l’air au cours d’une explosion. Ils employèrent d’abord comme explosif une poudre constituée des spores d’une plante, le lycopode ,
puis ils utilisèrent du charbon mélangé à de la résine. Ils inventèrent ainsi le premier moteur à combustion interne qu’ils nommèrent "pyréolophore" (Académie des Sciences, 15 déc.1806)
Les frères Niépce sont reconnus comme étant les inventeurs du principe de l’injection de l’essence. - Premier plan du pyréolophore, dessiné par les frères Niépce. Source Archives INPI.