Page 6 - Journal Culturel de Metz - 2022-09

Union postale universelle (UPU) : c'est une institution spécialisée de l'ONU.
Son but est de favoriser le bon développement et la coopération des différents systèmes postaux
du monde. D'abord nommée Union générale des postes, elle est la première organisation inter-
nationale ayant pour but de standardiser les différents systèmes postaux des pays y adhérant. Elle fut
créée le 9 octobre 1874, lors de la Conférence internationale de la Poste de Berne, la capitale

de la Suisse. Avec l'augmentation importante du nombre de ses membres, elle fut rebaptisée
l'Union postale universelle, en 1878. Le siège de l'UPU se trouve toujours à Berne. Sa langue
officielle est le français, et l'anglais a été ajouté en 1994 comme langue de travail. L'organisation
internationale compte aujourd'hui 192 États membres. Le Congrès postal universel est l'autorité
suprême de l'UPU. Le Congrès se réunit tous les 4 ans et est composé de tous les plénipo-

tentiaires des États membres. Il fixe les grands axes de travail pour les 4 ans à venir,
ainsi que le budget de l'organisation.

Fiche technique : 12/10/2009 - Retrait : 30/07/2010 - Émission commune France - Suisse.
Le centenaire du monument pour l'UPU à Berne - une œuvre de René de Saint-Marceaux.

Création : Silvia BRÜLLHARDT - d'après photo : Martine Dietrich (poste suisse) - Gravure : Elsa CATELIN - Impression : Mixte Taille-Douce / Offset - Support : Papier gommé - Format : H 40 x 27,27 mm
(35 x 23,27) - Dentelure : 13 x 13½ - Couleur : Bleu, noir, rouge, blanc et vert - Faciale : 0,70 € - Lettre Internationale, jusqu'à 20 g - Barres phosphorescentes : 2 - Présentation : 48 TP / feuille

Tirage : 2 700 000 - Visuel du monument : "Autour du Monde", une œuvre sculptée pour l'UPU, installée dans le parc Kleine Schanze au centre-ville de Berne, la capitale suisse
et son créateur, le français René de Saint-Marceaux (Reims 23 sept.1845 / Paris 23 avr.1915, sculpteur, graveur, médailleur, membre de l'Académie des beaux-arts). L'œuvre fut inaugurée
le 4 oct.1909, il s'agit d'un monument de granit et de bronze, avec "Cinq femmes se passant des lettres autour d’un globe terrestre" (symbolisant la communication postale internationale), chaque
messagère représente un continent : les Amériques, l’Australie, l’Afrique, l’Asie et l’Europe. La femme assise à la base du monument, la majestueuse "Berna", représente la ville de Berne.

04 - Arts et Lettres

Marie de RABUTIN-CHANTAL
Marquise de SÉVIGNÉ,

dite Madame de SÉVIGNÉ,
est épistolière (qui écrit des lettres).

Elle est née le 5 fév.1626 à Paris
et décède le 17 avril 1696 au château

de Grignan, dans la Drôme (26).
Les lettres de la Marquise sont rédigées
principalement à l'intention de sa fille,

Françoise de Sévigné (1646-1705),
comtesse de Grignan, depuis son
manoir des "Rochers" (proche Vitré)

mais également de son cousin,
Roger de Rabutin (1618-1693)
le comte de Bussy (21-Côte-d'Or).

Fiche technique : 27/11/1950 - Retrait : 05/05/1951 - Série commémorative
Mme de SÉVIGNÉ 1626-1696 - d'après Robert Nanteuil (1623-1678).
Création : Paul-Pierre LEMAGNY - Gravure : Achille OUVRÉ - Impression :
Taille-Douce - Support : Papier gommé - Format : V 26 x 40 mm (22 x 36)

Dentelure : 13 x 13 - Faciale : 15 f - Couleur : Bleu - Présentation : 50 TP / feuille
Tirage : 3 000 000. - Visuel : Mme de Sévigné d’après portrait (1665 à 1675 -

pastel - V 42,8 x 52 cm) de Robert Nanteuil (Reims 1623 /Paris 9 déc.1678).

Marie de Rabutin-Chantal, Marquise de Sévigné, appartient par sa naissance, son éducation, sa vie à cette noblesse française qui encouragea et cultiva avec soin, souvent
même avec succès les Lettres et les Arts. La correspondance de Mme de Sévigné est le reflet d'une vie active, familiale et mondaine. Elle nous donne une peinture vivante

de la Cour et de la Ville (elle habitait au centre du Marais, à Paris, un hôtel fort agréable, transformé depuis en Musée Carnavalet) et de la campagne, où elle séjourne pendant de longues
semaines, soit dans sa propriété des "Rochers" (35-Ille-et-Vilaine), soit au Château de Grignan (XIIe/ XIIIe siècle - 26-Drôme) où elle retrouve sa fille. Ces lettres sont un témoignage

précieux du caractère vif, enjoué de l'épiostolière, témoin d'un siècle qui n'est pas figé dans un académisme officiel ou dans un ordre classique, plus recherché qu'atteint.

05 - Histoire Postale

" Héros de la Résistance "
Simone MICHEL-LÉVY 1906-1945

Elle est née le 19 janv.1906
à Chaussin (39-Jura). Employée des
PTT depuis 1924, rédactrice en 1941,

En 1942, elle fait partie du réseau
Action PTT de la Résistance.

Trahie, elle est arrêtée le 5 nov.1943,
torturée et déportée à Ravensbrück,
puis au camp de concentration de

Flossenbürg (Bavière) où elle
organise des sabotages dans l'usine

de munitions dans laquelle
elle travail. Elle est exécutée
par pendaison le 13 avril 1945,
dix jours avant la libération du camp.

Fiche technique : 21/04/1958 - Retrait : 18/10/1958 - Série des Héros
de la Résistance - Simone MICHEL-LÉVY 1906-1945.

Création et gravure : Albert DECARIS © ADAGP - Impression : Taille-Douce
Support : Papier gommé - Format : V 26 x 40 mm (22 x 36) - Dentelure : 13 x 13

Faciale : 15 f - Couleur : Gris et brun - Présentation : 50 TP / feuille
Tirage : 3 000 000. - Visuel : portrait de Mme Simone MICHEL-LÉVY,
Résistante du réseau Action des PTT, durant la seconde guerre mondiale.

Simone MICHEL-LÉVY, après d'excellentes études, entra dans l'Administration des P.T.T. (poste, télégraphes et téléphones) en 1924. Reçue au concours des rédacteurs en 1941,
Simone est nommée à la Direction régionale des téléphones à Paris, où elle s'occupe de la commutation des communications téléphoniques, un lieu stratégique. Dès 1940,

elle se jette dans la Résistance ; ses fonctions lui permettent d'obtenir de nombreux renseignements qui sont fournis aux réseaux dont elle fait partie, puis transmise à Londres.
Chargée en 1942 d'installer des postes émetteurs en zone occupée, elle s'acquitte de ces dangereuses missions avec la plus grande audace. Arrêtée le 5 nov.1943, elle est
torturée mais ne parlera pas. Emprisonnée d'abord à Fresnes, Simone est déportée à Ravensbrück en mars 1944, d'où on l'envoie à Holleischen, dépendant du camp de
concentration de Flossenbürg (Bavière), dans une usine de guerre. Rendue responsable de deux arrêts de travail de plusieurs heures chacun qui font perdre à l'usine une
production importante de munitions, elle est condamnée à mort pour sabotage. Le 13 avril 1945, devant ses compagnes de captivité du camp où elle avait été transférée,
Simone est pendue. Elle aimait souvent répéter la fière devise de sa Franche-Comté natale : "Comtois rends-toi ! Nenni ma foi ! ". Simone MICHEL-LÉVY, l'héroïque

postière, a préféré suivre la voie qui l'a conduite au martyre plutôt que d'abandonner. Hommages et décorations : Compagnon de la Libération (décret du 2+6 sept.1945) - Chevalière de

la Légion d'honneur - Croix de guerre 1939-1945, palme de bronze - Médaille de la Résistance (décret du 31 mars 1947) - Croix du combattant volontaire de la Résistance - Médaille des blessés
de guerre - Médaille commémorative française de la guerre 1939-1945, avec barrette "Engagé volontaire" - Médaille de la déportation et de l'internement, pour faits de Résistance.