Page 6 - Journal Culturel de Metz - 2022-05
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TRÉGUNC (Tregon), son Histoire et son Patrimoine.
Trégunc vient du breton "tre" (au delà) et de "kenk" (bras de mer). Trégunc, démembrement de l'ancienne paroisse de Melgven, a été, semble-t-il, le siège d’une vaste paroisse
primitive, appelée "Pou Treguenc", s’étendant de l’Aven au Moros, dont se sont détachées vers le XIe siècle, les églises ou paroisses de Névez, de Nizon et de Lanriec.
Le véritable centre de cette paroisse primitive serait en fait le village de Kergunus (autrefois "Leztreguenc"), où l’on trouve les fondations d’un château. Cette très grande
paroisse a été partagée en deux, avec la création, le 25 fév.1946, de celle de Saint-Philibert. La paroisse de Trégunc dépendait autrefois de l'ancien évêché de Cornouaille.
Anciennes appellations : Plebs Trégunc (XIe siècle), Trégunc (en 1084-1112, en 1263, en 1426 et en 1574). - http://www.infobretagne.com : d'après l'étymologie et l'histoire de Trégunc.
L'église Saint-Philibert de style gothique
(diocèse de Quimper et Léon) de Trégunc,
ancienne chapelle édifiée entre 1558 et 1575
(M.H. 11/05/1932 et 1965 - la chapelle initiale
date de 1520 - un pardon s'y tient le dernier
dimanche d'août). - dans son environnement
sont situées une fontaine votive ainsi que deux
stèles protohistoriques.
A l'origine, c'est une chapelle de plan
rectangulaire, édifiée vers 1520, composée
de deux bas-côtés et d'un clocheton à jour,
effilé, posé sur la façade occidentale ; avec
un maître-autel orné de boiseries sculptées
(statues polychromes du XVIIe siècle
et retable baroque du XVIIIe siècle).
La chapelle Notre-Dame de Kerven (M.H. 03/06/1932) aurait été
édifiée au XVIe siècle par l’abbaye de Locmaria-Quimper.
En effet, cette abbaye avait un certain nombre de droit de préé-
minence et aussi d'étalage le jour du pardon, à l'époque le 8 sept.
Elle comprend une nef, deux bas-côtés de cinq travées au Sud et
de quatre travées au Nord, un chœur rectangulaire, petit transept
et clocheton ajouré sur la façade occidentale. Unique en son
genre, la charpente est décorée de cinquante-six pendillards
sculptés suspendus à l’arbalétrier et dix-neuf culots également
sculptés. Derrière l'autel, un retable de boiseries sculptées,
à colonnes torses, date du XVIIIe siècle. La chapelle renferme
plusieurs statues de saints et possède un vitrail représentant trois
scènes de la vie de la Vierge. Le blason du fondateur, maintenant
presque illisible, est placé tout au sommet de la flèche. La chapelle
possède un calvaire en granite sur son placître (terrain délimité).
Le manoir de Kermadoué (XVIIe siècle),
faisait partie des neuf manoirs recensés
à Trégunc en l'année 1420. Le dolmen de
Kermadoué (4m x 3m) se situe à proximité.
Le château de Kerminaouët construit
autour de 1900 par Charles Chaussepied
(1865-1930, architecte à Quimper),
sur le site de l'ancien "Noble Manoir"
et son domaine de 1427, est passé
entre les mains de plusieurs familles.
Le château et ses dépendances
(colombier et chapelle) sont
entièrement restaurés et bénéficient
à des séjours privilégiés et reposants.
Le menhir de Kerangallou (néolithique - M.H. 13/05/1930) est un bloc de granite de Ht.7,40 m, pour une largeur à la base de 3 m. Selon une coutume courante (fin XVIIIe siècle), suite à une
coutume diabolique des jeunes couples désirant un garçon, le recteur fit christianiser le menhir par l'ajout d'une croix à son sommet. De plus, il menaça d'un refus de l'absolution tous ceux qui
pratiqueraient ce rite. Les jeunes respectèrent l'interdit, mais ils poursuivirent cette pratique au menhir de Kergleuhant (ou Kerangallou Ht.5,5 m - M.H. 29/06/1965) distant de 400 m au Sud-Est.
Les roches tremblantes de Trégunc sont un ensemble de pierres vacillantes : Men Dogan (Pierre des cocus - M.H. 1882) / Pierre de la richesse / Roche divinatoire (propriété privée).
La pointe de la Jument : le sentier littoral (GR34) chemine à travers une zone naturelle protégée, entre l’océan et les loc’hs habités par une faune importante.
A la pointe, des rochers aux formes modifiées par les hommes, pouvant correspondre à un ancien sanctuaire préhistorique.
Un amer blanc, repère du littoral pour les bateaux et une "batterie", un corps de garde de type Vauban, non armé, permettant d'assurer l'observation de l'océan, depuis
la côte aux XVIIe et XVIIIe siècle. - le rajoute d'un terre-plein pour pièces d'artillerie date de 1807 et se situe, avec une poudrière, à l'arrière de l'ancien corps de garde.