Page 5 - Journal Culturel de Metz - 2017-03
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Par la suite, le pays mène une politique de rapprochement avec l’Union Européenne, en fonction de la majorité parlementaire
dans l’archipel, qui débouche sur son adhésion à l’Union le 1er mai 2004 et son entrée dans la zone euro, le 1er janvier 2008.
Fiche technique : Malte - 01/01/2008 - série commémorative : adoption de la monnaie européenne le 1er janvier 2008
Création : ______________- Impression : Offset - Support : Papier gommé - Couleur : Polychromie - Format : C 35 x 35 mm
Dentelure : peigne 14¼ - Faciale : 1 € (43 c, Maltais) - Filigrane : Croix de Malte - avec le blason de la République de Malte
Visuel : pièce 1 €uro 2008 : cupronickel et maillechort (anneau) – graveur avers : Noël Galea Bason / revers : Luc Luycx
tranche : lisse et cannelée - Ø : 23,25 mm – épais. 2,33 mm – poids : 7,50 g. – avers : la couronne porte les douze étoiles
de la Communauté européenne. Le centre reçoit la Croix de Malte, emblème utilisé par l'Ordre souverain de Malte, sous le règne
du Grand Maître, de 1530 à 1798 – la croix à 4 branches et huit pointes, chacune des pointes symbolisant les huit béatitudes du Christ.
D'origine phénicienne, la croix de Malte était l'ancien emblème des chrétiens d'Orient. Les lettres du mot "MALTA" se répartissent
entre les pointes de neuf à trois heures. - revers - inscription : 1 EURO LL la carte du continent européen est représentée
sur une toile dynamique composées des douze étoiles de l'Union européenne.
Palais des Grands Maîtres de l'Ordre (élevé entre 1570 et 1580, par Girolamo Cassar) – puis des gouverneurs anglais.
Depuis 1974, il abrite la Chambre des Députés et le bureau du Président de la République de Malte.
De ses deux cours intérieures, la plus grande est
la cour de Neptune, dont on peut admirer la statue
en bronze commandée par le 54e grand maître, Alof
de Wignacourt (1547-1622, ordre en 1564).
Elle ornait le marché aux poissons jusqu'à ce que
le gouverneur anglais, Le Marchand, la fasse
transporter au Palais. Un cloître tout en pierre
du pays, entoure la cour. De jolies balustrades
sont visibles au premier étage, là où habitaient
les nobles. Dans la deuxième cour, celle du prince
Alfred (le fils de la reine Victoria, venu visiter l'île
en 1858), l'horloge qui indique les heures,
les jours, les mois et les cycles de la Lune est
un don du grand maître Manoel Pinto de Fonseca
(1681-1773, ordre de 1741 à 1773) .
.
Deux Maures en bronze sonnent les heures. Au fond à droite après l'entrée, une plaque commémorative rappelle les noms des différents grands maîtres de Malte,
le premier de la liste étant Philippe de Villiers de L'Isle-Adam. Dans le couloir de l'entrée, des tableaux de Niccolo Nasoni évoquent les batailles navales entre
les chevaliers de l'Ordre et les Turcs Les trois halls sont ornés de portraits de grands maîtres et d'armures. Le sol a été recouvert de marbre à l'initiative du gouverneur
anglais, Le Marchand, au XIXe siècle. Une des pièces les plus spectaculaires du Palais des Grands Maîtres de l’Ordre de Saint-Jean est ce couloir richement décorés
de peintures, d’armes et d’armures. Sont représentées dans ce couloir des peintures mettant en scène les principaux palais et monuments historiques de Malte (ceux
de l’époque). Balcon doré (qui aurait été récupéré sur un galion espagnol) de la salle du Grand Conseil où siégeait le Grand Maître en compagnie du prieur de Saint-Jean
et de l’évêque de Malte. Les plafonds du Palais sont richement décorés de peintures héraldiques représentant les blasons des Grands Maîtres.
Fiche technique : Malte - 28/04/2007
série patrimoine : bloc-feuillet présentant
plusieurs styles de balcons maltais (Gallarija).
Création : Alfred Caruana Ruggier
Impression : Offset - Support : Papier gommé
Couleur : Polychromie – Format bloc-feuillet :
123 x 86 mm - Format TP : H 41 x 30,5 mm
Dentelure : peigne 13½ - Faciale : 1,19 €
(51 c, Maltais) - Filigrane : Croix de Malte
Visuel du TP : le balcon de l'Auberge de Verdelin
(Palazzo Verdelin, v.1650/60 - architecte italien
Francesco Buonamici). Une réalisation
architecturale baroque de la ville de La Valette.
Fond du bloc : balcon du palais des Grands
Maîtres
Balcons maltais (Gallarija) : ils font partis du patrimoine de Malte. Leurs origines ne sont pas définies, car elles proviennent de plusieurs influences : arabe, turque,
aragonaise, etc… l'importance de ces balcons fermés : permettre aux femmes de voir ce qui se passait dehors sans être vues, et du point de vue climatique, modérer
les températures extérieures dans les habitations. Ils sont réservés aux élites et aux grands palais, c’est à La Valette qu’est lancée la mode des Gallarijas dès le XVIIe s.
Co-cathédrale Saint-Jean-de-La-Valette : église monastique de l’Ordre de Saint-Jean, chef d'œuvre de l'art Baroque,
est édifiée entre 1573 et 1577. Son statut de cathédrale date de 1816, en le partageant avec la cathédrale de Mdina.
Sol de la Cathédrale, pavé de quatre cent pierres tombales en couleurs. Co-cathédrale Saint-Jean construite entre 1573-1577.
Chacune d'elles renferment le caveau d'un chevalier de l'Ordre de Malte. Les voûtes majestueuses et les frises rehaussées d'or fin.
Construite suivant les plans de l'architecte maltais Girolamo Cassar, elle fut financée et commandée en 1572, par Jean L'Evesque de La Cassière (1502-1581), le 51e
Grand Maître de l'ordre. Autant son extérieur est sobre, autant l’intérieur est riche et exhubérant. Elle est célèbre pour son pavement constitué, tout comme à Mdina,
de nombreuses dalles de marbre sépulcrales en pietra dura (marbre intersia). Ces dalles présentent des images de crânes, de squelettes, d’anges, d'autres symboles de vie
et la mort, de victoire et d'éternité. A l’époque des chevaliers, ces derniers étaient répartis par langues, regroupés dans une même "Auberge". On retrouve cette division
dans la cathédrale qui possède huit petites chapelles pour chacune des langues : anglais, provençal, français, italien, allemand, auvergnat, aragonais
et castillan. Les peintures de la voûte représentant les symboles de l'ordre ainsi que diverses scènes religieuses, sont l’œuvre de Mattia Preti (il Cavaliere Calabrese,
1613-1699, peintre de l'Ordre) qui les réalisa dans la première moitié des années 1660. Certaines œuvres peintes représentent le cycle de la vie de Saint-Jean Baptiste
et sont réalisées en utilisant les techniques du trompe-l'œil. La cathédrale possède deux orgues... dont l'un est faux : il assure la symétrie de l’ensemble.
L'un de ces chefs-d'œuvre "La décollation de Saint-Jean Baptiste" (tableau d'autel, monumental H 5,20 x 3,61m), a été peint en 1608, par Michelangelo Merisi
da Caravaggio, dit le Caravage (1571-1610) qui s'était exilé à Malte de juillet 1607 à août 1608, pour échapper à une condamnation par contumace, à la mort par décapitation.