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"Le Baudet" Bulletin mensuel du Club Philatélique Ardennais mars 2025 N° 503
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nom Kerry et en 1904, au Salon de Paris sous le nom Liberator. La même année, Martin Fagard
gagne le championnat de Belgique sur piste (au vélodrome Liège-Boverie) et la FN sort sa première
motocyclette.
Pour l'Exposition universelle de Liège en 1905, Saroléa sort deux modèles avec un moteur révolution-
naire bi-cylindres en V. D'une forte puissance pour l'époque, elles peuvent atteindre 80 kilomètres par
heure et sont réservées aux amateurs fortunés (Léopold II en possèdera une).
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1907 voit l'apparition d'un modèle plus abordable (650 FB), une 2 H.P. de 246 cm qui ne pèse que 45
kilogrammes et atteint 70 kilomètres par heure. En 1909, l'usine produit 14 variantes de moteurs qui
servent à équiper plusieurs motos étrangères (notamment hollandaises et anglaises). Saroléa utilise le
label Marque Doyenne, gage d'expérience et de qualité. En 1910 apparaissent les premières boîtes de
vitesses, montées sur le moyeu arrière ; elles sont de marque anglaise (Sturmey-Archer ou Arm-
strong). En 1912, ce sont déjà plus de 10 000 cycles qui sont sortis des ateliers Saroléa. Les motos
participent à de grandes épreuves internationales et gagnent des prix (Paris-Nice, Paris-Liège). En
1913, un client moscovite rentre chez lui (3 000 km en 14 jours) sur sa bécane. L'usine occupe 200
travailleurs dans 4 000 m² d'ateliers. Puis, c'est la guerre. Des motos Saroléa sont utilisées sur le front
par l'armée belge (et des estafettes britanniques ?). L'usine est réquisitionnée par l'occupant allemand,
la production est interrompue.
Entre-deux-guerres
L'architecte Léon van Dievoet sur sa moto Saroléa. Blankenberghe
16 juillet 1934. La production reprend en 1919 sous la direction de
Martin Faguard. En 1920, François Dessart ouvre à Namur la pre-
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mière concession en dehors du bassin liégeois . En 1921, Saroléa
sort un modèle de compétition avec une transmission secondaire par
chaîne (jusque-là, la roue arrière était entraînée par une courroie). Le
8 décembre 1921 l'entreprise devient une société anonyme. Les mo-
dèles évoluent, ils portent des numéros suivis d'une lettre (22A, 23D,
25B, etc.). En 1923, on prévoit de fabriquer 1250 motos, mais ce sont 2600 qui sont vendues grâce à
une accélération de la production et la vente des stocks. Leur qualité est reconnue, elles s'exportent
dans toute l'Europe et même au Japon. En 1925, on installe l'électricité et un nouveau terrain est ac-
quis pour agrandir l’usine. Le modèle 23 U apparaît en 1928. Les modèles de cette époque (et jus-
qu'aux années 1950) sont dessinés par Marcel Dumont. En 1928, 4500 motos sortent des usines.
L'usine s'agrandit et passe à 6 000 m² puis 15 000 m² sur trois étages d'une usine ultramoderne ca-
pable de produire 75 motos par jour. Saroléa produit tout elle-même, les roues, les moyeux, les mo-
teurs, les boîtes de vitesses, les cadres... En 1930, 4 590 motos sont vendues. Mais les effets du Krach
de 1929 se font sentir et les stocks s'accumulent. En 1934, Saroléa ne vend plus que 942 motos.
Saroléa 25 H (350 cm³) de 1925 Saroléa 500 cm³de 1925 Saroléa B 31 (350 cm³) de 1931
Saroléa 46 AS (350 cm³) de 1936 Saroléa 36 S (600 cm³) de 1936 Saroléa 51 A4 (400 cm³) de 1951