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vérification, on serre des mains. La tension Fig. 8 recto et verso - Courier acheminé par avion de New York jusqu’à
est palpable au départ de cette longue Julianehaab, Groenland, et posté là pour son acheminement par bateau
traversée en dépit d’un contact radio avec jusqu’au Danemark. Oblitération de Copenhague du 6 septembre 1935. Cachet
Julianehaab toutes les demi-heures. Après ovale GRØNLANDS STYRELSE avec couronne au verso ; ce dernier atteste
le décollage peu avant 13 heures, l’avion l’origine groenlandaise du courrier. Acheminement vers les USA par voie de
rencontre très vite une épaisse couche surface. Tarif de la lettre internationale (novembre 1933) : 30 øre.
de brouillard. Impossible de voler au-
dessus alors on se résout pendant plus de Fig. 9 recto et verso - Carte autographe signée Thor Solberg. Cette carte a fait
deux heures à progresser dans le brouil- le voyage complet de New York à Bergen avec marque de transit à Julianehaab.
lard, sans visibilité. Pour comble de mal- Tarif intérieur de la carte postale de juillet 1927 : 10 øre. Trop perçu de 10 øre.
chance, la radio est en panne ; impossible
d’envoyer ou de recevoir un message ! Le
vol devient dangereux mais heureusement
le gyroscope directionnel joue son rôle de
conservateur de cap.
Après avoir consommé près de 500 kg de
carburant, l’avion est maintenant suffisam-
ment léger pour pouvoir voler au-dessus
du brouillard, en plein soleil. Après huit
heures de vol, ils cherchent à l’horizon
d’éventuelles montagnes quand, tout à
coup, des pics couverts de neige sont face
à l’avion. Solberg se tourne vers Oscanyan
et lui crie : « Groenland, Groenland, c’est
le Groenland ! » Et Paul de lui répon-
dre : « Félicitations skipper, vous êtes
le meilleur pilote au monde ! » Solberg
cherche à savoir où il va arriver lorsque,
chose incroyable, ils sont à seulement
quatre kilomètres au sud de la colonie de
Julianehaab. Ils se posent sans problème
et sont chaudement accueillis avant de
participer à un dîner mémorable avec
toute la colonie. Thor Solberg dormira
dans la même chambre et dans le même
lit que Charles Lindbergh deux années au-
paravant.
Le lendemain, on révise l’avion et l’on
découvre un radiateur d’huile endom-
magé qui aurait pu entraîner un acci-
dent fatal. Il faut aussi remettre la radio
en état de marche. On traite le courrier :
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