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cepte la suggestion du New York Fig. 3 - Le Leiv
Times, de prendre Paul C. Oscanyan Eiriksson à quelques
actuellement employé à l’aéroport minutes de son
de Washington DC. décollage historique
Le jour du départ de Floyd Bennett du 18 juillet.
Field est désormais fixé au 17 juil-
let 1935. Les journalistes et pho- Fig. 4 - Oblitéra-
tographes se sont rassemblés sur le tion mécanique
quai, une foule impressionnante sou- Brooklyn N.Y. Sta. C
haite bonne chance aux deux avia- du 13 juillet 1935 sur
teurs (fig. 1 & 2). L’avion lourdement timbre 1 cent pour
chargé décolle et, après un premier attester de l’origine
arrêt à Montréal, retourne à Floyd du vol. Timbre à
Bennett Field. En effet, Thor Solberg date Montréal du
s’est rendu compte que l’appareil 20 juillet 1935. Tarif
avait été mal chargé. C’est un nou- de la carte postale
veau départ le 18 juillet (fig. 3) et, pour les USA (avril
après trois heures de vol, ils arrivent 1915) : 2 cents.
à Montréal. Ils passent la soirée en
compagnie d’Olaf Tostrup, consul de Fig. 5 - Oblitération
Norvège dans cette ville (fig. 4 & 5). mécanique
Montréal du 20
19 juillet 1935 : Montréal – Sept juillet 1935. Tarif de
Iles la lettre pour les
Après avoir fait le plein, l’avion USA (juillet 1931) :
est prêt pour le départ. Les pi- 3 cents
lotes de la Canadian Airways sug-
gèrent d’abandonner l’escale de l’île Fig. 6 - Carte postale avec timbre canadien de 2 cents oblitéré
Anticosti au profit de Sept Iles. Les à Sept Iles le 19 juillet 1935. Cette carte comporte un timbre
réserves de carburant sont envoyées américain oblitéré à Brooklyn le 13 juillet (quelques jours avant le
d’Anticosti à Saint-Pierre. Le vol dure départ) pour attester de l’origine de son parcours. Affranchisse-
4 heures 40 minutes jusqu’à Sept Iles ment correct au tarif Canada pour les USA.
et Thor Solberg se rend bien compte
en atterrissant que la localité est
composée de sept îles (fig. 6). Une
vingtaine de petites maisons habi-
tées par une population très majori-
tairement francophone. Mais un des
propriétaires de bateau parle an-
glais ; il s’avère être le responsable
des douanes, le postier, le commis-
saire de police, l’opérateur radio et le
propriétaire du seul hôtel sur place !
Plus tard dans la soirée, la population
locale est venue saluer les aviateurs
qui se dirigent vers un pays dont la
plupart n’ont jamais entendu parler.
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