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Timbre à date - P.J. : 23/03/2023 Les émissions du Salon Philatélique de Printemps à Paris. Timbre à date - P.J. : 23/03/2023
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7 Biennale Philatélique - Paris au Salon de Printemps
et au Carré d'Encre (75-Paris). Catacombes de Paris - la visite d'une partie des carrières souterraines et le secteur consacrée à l’ossuaire. et au Carré d'Encre (75-Paris).
Entrée des Catacombes : 1, av. du Colonel-Henri-Rol-Tanguy (proche de la place Denfert-Rochereau - 14 ar.).
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Une descente de130 marches en colimaçon, permet d'atteindre le premier niveau de galeries à 20 m sous Paris.
Il y a un véritable labyrinthe de galeries, mais la visite historiée, matérialisé et sécurisée couvre 1,7 km, sur
environ 300 km de cavités des anciennes carrières souterraines, reliées entre elles par des galeries d'inspection.
L'exploitation de la pierre calcaire et du gypse en carrière à ciel ouvert à l'époque gallo-romaine, deviendra
progressivement souterraine à compter du XII siècle. Mais suite à une série de graves effondrements en
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surface, entre 1774 et 1776, le roi Louis XVI décide le 4 avril 1777, par décret royal, la création de l'Inspection
générale des carrières (IGC), un organisme chargé de relever, contrôler et consolider les cavités du sous-sol.
Charles-Axel Guillaumot (1730-1807, architecte) sera le premier inspecteur, il aura à gérer un ensemble Conçu par : Louis GENTY
Conçu par la CNEP hétéroclite de carrières, plus ou moins bien confortées, dont le ciel (plafond) est souvent en piteux état, avec des Crâne et os croisés sur un panneau
Loupe et timbre de la Tour Eiffel fissures (fontis) : il va cartographier et gérer avec ses équipes constituées, l'urgence des chantiers souterrains. d'information du circuit de visite.
Fiche technique : 23 au 25/03/2023 - réf. 11 23 026 - Série commémorative :
les Catacombes de Paris, le plus grand ossuaire du monde, dans le Paris souterrain.
Création et gravure : Louis GENTY - d'après photos © Roger-Viollet / Roger-Viollet
et Gael Kerbaol / Divergence - Impression : Taille-Douce - Support : Papier gommé
Format feuillet : H 185 x 143 mm - Format TP : 52 x 31,77 mm (48 x28) - Dentelure :
13 x 13 - Couleur : Polychromie - Faciale : 1,16 € - Lettre Verte, jusqu'à 20 g - France
Barres phosphorescentes : 1 à droite - Présentation : 9 TP / feuillet, avec marges illustrées
de détails du labyrinthe des galeries et salles de l'Ossuaire - Tirage : 702 000 TP
(78 000 feuillets - Prix : 10,44 € / feuillet). - Visuel : feuillet et TP évoquent
la structure aménagée dans les carrières, permettant d'évacuer les cimetières parisiens.
Représentation du TP et des marges illustrées : l'entrée de l'ossuaire et ses piliers ornés de figures géométriques Timbre à date - P.J. : 23/03/2023
blanches, sur fond noir, avec l'écriteau : Arrête ! C'est ici l'empire de la mort". / un mineur (carrier) et au Salon de Printemps
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sa lampe à acétylène / l'un des 6 anciens "cabinets minéralogiques" du XIX siècle, avec des échantillons et et au Carré d'Encre (75-Paris).
leur identification sur les contremarches - reconstitution dans la carrière des capucins / une galerie aménagée
de manière décorative, avec les crânes et os longs des quelques 5 à 6 millions de corps récupérés dans
les cimetières démantelés de la capitale, entre avril 1786 et 1860. / au centre : le panneau et les ossements
du cimetière des Saints-Innocents, vidé en 1786 pour des raisons sanitaires. / marges du feuillet :
une stylisation des alignements de cranes et d'ossements, le long des galeries et couloirs ; ainsi que
les colonnes et piliers de renforcement des carrières et l'identification des lieux d'origine des ossements.
Remarque : les catacombes ne présentent qu'une infime partie de l'ensemble des carrières de la capitale.
Réhabilitation des pavillons de l'ancien octroi, la "Barrière d'Enfer" (1787, une porte de Paris - M.H. 1907)
édifiés par Claude Nicolas Ledoux (1736-1806, architecte urbaniste néoclassique et utopiste)
en musées de la Libération et des Catacombes.
Le déversement des restes humains de la plupart des cimetières de Paris avant 1860, a amené de nombreuses Conçu par : Louis GENTY
personnalités de l’histoire de France à finir dans l’ossuaire. Aucune n’a pu être clairement identifiée ; mais Crypte de la Passion,
l'on présume que les ossements de Rabelais, Charles et Claude Perrault, Racine, Colbert, Robespierre, le pilier habillé d'ossements,
Danton, Camille Desmoulins et beaucoup d’autres sont présents dans les catacombes de Paris. appelé le "Tonneau".
Progressivement, ce sont presque tous les cimetières de la capitale qui sont fermés pour des raisons de salubrité et l’ensemble des ossements sont transférés dans la carrière (la rue) de
la Tombe-Issoire. Les derniers transferts se déroulent en 1860 lors des grands travaux d’Haussmann. Ce sont alors plusieurs millions de Parisiens défunts qui trouvent leur place dans l’ossuaire !
Entrée de l'ossuaire Nadar dans les catacombes en 1861 Un mur(hague) de croix, en crânes et ossements Cabinet minéralogique des Capucins
Particularité artistique de l'une des galeries : elle présente un ensemble de sculptures, réalisé par un carrier de l'Inspection Générale des Carrières nommé Décure, dit Beauséjour,
vétéran des armées de Louis XV. Soldat enrôlé dans l’armée de Richelieu, il participa le 20 mai 1756 à la bataille de Minorque (île des Baléares) et fut emprisonné dans
les geôles anglaises du Fort de Port-Mahon. Revenu en France, il entra à l’inspection des carrières pour compléter sa modeste solde. Travaillant de jour aux travaux de
consolidation des carrières, il était devenu un peu allergique à la vie en liberté et à la lumière du jour et passa une grande partie de ses nuits à rester dans les souterrains
pour y sculpter de mémoire pendant ses heures de repos, entre 1777 et 1782, une maquette ainsi que diverses vues du Fort où il avait été détenu. Voulant parfaire son œuvre,
il engagea la création d'un escalier d'accès depuis le niveau supérieur de la carrière, mais il provoqua un éboulement dont il fut la victime. Malheureusement, certaines
sculptures ont été gravement mutilées à la Révolution, puis ont subi diverses dégradations par la suite. Elles ont ainsi été restaurées à plusieurs reprises. Les deux premières
sculptures ont été réalisées face à face et sont reliées par un petit mur fortifié ; ce sont le "Quartier de Cazerne" et la forteresse de "Port Philipe". Une troisième sculpture,
celle de "Port Mahon", a été réalisée avec des bocs taillés et assemblés entre eux, mais elle a été dégradée au fil du temps et ne ressemble plus beaucoup à l'originale.
Les écrits de Louis-Étienne François Héricart-Ferrand (1776-1854, inspecteur des Carrières et homme politique) indiquent que l'ouvrier carrier Décure avait aménagé
son environnement pour y séjourner, avec la présence d'une table et de bancs en pierre, où il buvait et mangeait, mais qui ont disparus, vandalisé après 1870.