Page 7 - Journal Culturel de Metz - 2022-02
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Timbre à date - P.J. :
le 11/02/2022
à Mirecourt (88-Vosges)
et à Lyon (69-Rhône)
et les 11 et 12/02/2022
au Carré d'Encre (75-Paris)
Conçu par : Florence GENDRE
Fiche technique : 14/02/2022 - réf. 11 22 006 - Série des Métiers d'Art : le Luthier.
Création : Florence GENDRE - d´après photo : © Ecole nationale de lutherie de Mirecourt,
et le violon © Infatti / Leemage.- Gravure : Line FILHON - Impression : Taille-Douce - Support :
Papier gommé - Format feuillet : V 143 x 185 mm - Format TP : H 40,85 x 40,85 mm (37 x 37)
Dentelure : 13 x 13 - Couleur : Polychromie - Faciale : 1,65 € - Lettre Internationale, jusqu'à 20 g.
Europe et Monde - Barres phosphorescentes : 2 - Présentation :12 TP / feuillet, avec marges
illustrées - Tirage : 700 800 (58 400 feuillets) - Visuel : prise en main des outils spécifiques,
lors du façonnage précis de l'instrument. / à droite : la fabrication de la table d'harmonie
(partie avant) en épicéa, de la barre d'harmonie en sapin, collée au centre de l'intérieur de la table
d'harmonie. Cette réglette de renforcement joue un rôle au niveau de vibrations des cordes.
Ces vibrations sont transmises à la caisse de résonance par deux fentes en forme de S : les ouïes.
Le manche et sa volute, partie supérieur du violon, sont découpés en une seule pièce dans du bois
d'érable. La volute de tête, avec se deux coquillons, est sculptée à l'aide de gouge et racloirs,
c'est la signature du luthier. Cette pièce est collée à la caisse. La touche, accueillant les cordes est en
ébène. Un bois qui résiste à des siècles d'utilisation. Les chevilles sont en ébène ou en bois de rose.
à gauche : la table d'harmonie assemblée, avec sa touche, ses cordes, son chevalet, ses deux ouïes
et son cordier. / Marge illustrée - outils selon leur fonction : taille grossière et moyenne : ciseau à
bois, bédane - taille fine : gouge, rabot, canif, racloirs (ou ratissoires), limes - mesures : compas
d'épaisseur, traçoir pour les filets - serrage pour collage : happes, pinces-barre, béquettes - divers :
fer à plier et matériel de chauffage, pointe à âme, pinceau, papier abrasif, crayon et équerre.
Mirecourt, maison Laberte-Humbert (1876) - fabrication de violons Le violon se compose de plusieurs parties de bois qui vibrent et se couplent entre elles.
La fabrication d’un violon peut être un processus relativement long de par la minutie qu’elle nécessite. Généralement, un violon est construit élément par élément, en
commençant par la caisse, puis en travaillant le manche, pour finir avec les chevilles et le chevalet. Les étapes de fabrication peuvent varier en fonction de l’artisan et de ses
techniques. La sélection des bois est la première étape et sûrement la plus importante. En effet, l’érable et l’ébène sont deux bois qui sont respectivement utilisés pour la caisse
du violon et pour la touche. L’érable est un bois qui améliore les sonorités de l’instrument et l’ébène favorise une meilleure solidité et longévité.
Lorsqu'un violoniste frotte l'archet sur les cordes, il crée des vibrations qui sont transmises au chevalet, qui lui-même les transmet à la table, qui va les transmettre à son tour
via l'âme et les éclisses au dos du violon. Le volume d'air enfermé dans l'instrument est également couplé avec les parties de l'instrument. Le dos et la table sont deux parties
primordiales dans le bon fonctionnement de l’instrument. Indépendamment, ils possèdent leurs propres fréquences de résonances, en fonction de leurs géométries, densités
volumique, épaisseurs, etc ... Le dos est en épicéa alors que la table est en érable. De plus, le dos se constitue de deux planches de bois collées. Comme toute
planche de bois, elles sont l’assemblage de fibres alignées, ce qui donne à la planche un caractère orthotrope (caractéristiques de symétrie, de grandeur ou de phénomène).
Cette anisotropie (caractéristiques selon son orientation) du matériau donne aux ondes deux axes de propagation. De plus, le bois ne réagira pas de la même façon
face aux déformations provoquées par l’onde, selon sa direction de propagation. Composition d'un violon : un violon se compose de plusieurs parties à assembler :
le fond est réalisé à l'aide d'un moule, sa taille, sa forme globale
et la régularité du bois sont vérifiés à l'aide d'un comparateur.
Le bois utilisé pour les éclisses est chauffé afin d’en modeler la
forme plus facilement. Celles-ci sont ensuite appliquées morceau
par morceau sur tout le contour du fond de caisse avant d’y être
fixées à l’aide de pinces de maintien. Pour la table, l’opération
du fond de caisse se répète. Une fois faîte, il faut tracer les ouïes,
les découper avec une scie à lame très fine et réaliser les finitions.
Mirecourt, le musée de la lutherie et l'archèterie. On crée de petites encoches sur chaque ouïe afin de définir la La composition d'un violon
future position du chevalet. Avant l’assemblage, on ajoute
une barre d’harmonie qui soutiendra la table et qui améliorera
les sonorités de l’instrument. La tête du violon est composée
d’une volute pour son esthétique, l'ensemble est découpé
et taillé avec précision, avant que l’on y ajoute les chevilles
Le manche du violon est ainsi taillé et limé afin d’obtenir une forme lisse et régulière, adaptée à l’instrument. Il sera par la suite emboîté dans l’encoche prévu à cet effet,
au niveau de la caisse. Pour finir, il est important de vérifier les derniers détails, le dernier ponçage et les dernières retouches avant de passer à l’application du vernis,
pouvant aller jusqu’à plusieurs couches. Musée de la lutherie et de l’archèterie françaises de Mirecourt : il est installé dans une ancienne scierie à bois de lutherie réaménagée
et ouvert de février à octobre, du mardi au dimanche. Informations : http://www.musee-lutherie-mirecourt.fr