Page 3 - Journal Culturel de Metz - 2022-02
P. 3
Fiche technique : 08/10/1973 - Retrait : 17/05/1974 - Série des personnages célèbres : Louis PASTEUR (1822-1895), scientifique, chimiste et physicien
Gravure : Jacques GAUTHIER - Impression : Taille-Douce rotative - Support : Papier gommé - Format : V 26 x 40 mm (22 x 36) - Dentelure : 13 x 13 - Faciale : 0,50 F + 0,10 F de surtaxe
au profit de la C.R.F. - Couleur : Lilas, sépia et bleu marine - Présentation : 50 TP / feuille - Tirage : 4 050 000. - Visuel : Louis Pasteur et une composition de son œuvre, dominant l'histoire
des Sciences au cours du XIXe siècle. Les disques disposés en haut de la figurine évoquent la découverte qu'il fit alors du parallélisme existant entre la forme des cristaux, leur constitution
moléculaire et leur action sur la lumière polarisée. / la découverte des fermentations, rappelées ici par une grappe de raisin, produit de l'activité de micro-organismes. / "Les générations
dites spontanées": en observant des milieux putrescibles dans la cornue reproduite au premier plan, Pasteur prouve que tous les ferments proviennent de ferments déjà existants. /
l'étude du charbon, dont le microscope dressé fait apercevoir le bacille à des stades différents de développement.
De 1857 à 1862 - début des travaux sur les fermentations : Louis Pasteur, la lors de ses recherches sur la dissymétrie moléculaire avait découvert
qu'une substance inactive sur la lumière polarisée (acide paratartrique) était devenue active (acide tartrique) sous l’influence d’une fermentation.
Il en déduisit que toute substance active provient de la nature vivante, la fermentation est donc une œuvre de vie. Seule la vie est génératrice de
substances actives sur la lumière polarisée. C’est cette première constatation qui le mènera, par une suite logique d’études, de la dissymétrie
moléculaire aux fermentations, puis aux maladies contagieuses.
De 1862 à 1877 - le grand débat sur la génération spontanée (hétérogénie) : la théorie de la génération spontanée est alors fortement ancrée dans
les milieux scientifiques et Louis Pasteur décide d’aborder ce problème par le biais de sa méthode expérimentale. Il utilise des ballons à col de cygne,
et porte le ballon à ébullition pendant quelques minutes jusqu’à ce que la vapeur d’eau sorte par l’extrémité du col, puis le laisse refroidir.
Pendant le refroidissement, l’air aspiré dépose les poussières et leurs germes sur la première courbure : le liquide, bien qu’en contact avec l’air
extérieur, reste inaltéré parce que les germes ne peuvent pas y pénétrer. Par les expériences les plus variées, il démontrera que les microbes sont partout,
dans l’eau, dans l’air, sur les objets, sur la peau… et que certains d’entre eux sont responsables de maladies. Après des luttes mémorables contre ses
contradicteurs, notamment Félix Archimède Pouchet (1800-1872, biologiste, physiologiste, botaniste et zoologiste), grand défendeur de la génération
spontanée, Louis Pasteur affirme dans son mémoire de 1862 : "Les poussières de l’atmosphère renferment des micro-organismes qui se développent et se
multiplient et que les liquides les plus putrescibles restent inaltérés, si après les avoir chauffés, on les laisse à l’abri de l’air, donc de ces micro-organismes".
Dès lors, il indique les moyens de les éviter et de les combattre. Il définit les bases de l’hygiène personnelle et sociale, en préconisant l’usage de l’asepsie, c’est-à-dire, l’ensemble des
mesures propres à empêcher tout apport exogène de micro-organismes ou de virus sur des tissus vivants ou des milieux inertes. Il conseille la stérilisation des linges, le flambage des
instruments, la propreté des mains ; des recommandations à l’origine du prodigieux essor de la chirurgie moderne.
En 1871, il n’a pas oublié ses ferments ; en étudiant la fermentation butyrique, il découvre une nouvelle classe d’êtres vivants,
capables de vivre à l’abri de l’air. Il conclut que la fermentation est la conséquence de la vie sans air. Dès lors, il applique sa méthode
microbiologique à l’industrie et à l’agriculture, pour venir à bout des maladies séculaires qui touchent leurs produits.
Il va montrer aux vinaigriers comment obtenir un vinaigre d’une qualité constante en évitant la contamination par des mycodermes
nuisibles. A la sollicitation de Napoléon III (1808-1873, président de la République, puis empereur) il montre que chaque maladie du vin est
due à un ferment particulier. Pour lutter, il met au point un protocole, en chauffant le vin entre 55° C et 60° C, une température à
laquelle il ne s’altère pas et conserve son bouquet. Cette méthode est aujourd’hui connue dans le monde entier : c'est la pasteurisation.
Il reconduit un processus proche en chauffant la bière à 55° C, pour prévenir de ses maladies. La pasteurisation du lait devra attendre
Franz von Soxhlet (1848-1926, agrochimiste allemand) qui en 1886 construisit un appareil de stérilisation du lait pour nourrissons.
Fiche technique : 16/11/1936 - Retrait : 14/05/1938 - Louis PASTEUR (1822-1895), pionnier de la bactériologie - au profit des Chômeurs intellectuels.
Dessin et gravure : Georges HOURRIEZ - Impression : Taille-Douce rotative - Format : H 40 x 26 mm (36 x 21,45) - Support : Papier gommé - Dentelure : 13 x 13 - Faciale : 1,75 f + 25 c
de surtaxe au profit des Chômeurs intellectuels - Couleur : Outremer - Présentation : 50 TP / feuille - Tirage : 1 300 000. - Visuel : Louis Pasteur, durant une expérience dans son laboratoire.
En 1865, la sériciculture est sinistrée par une maladie qui ravage les vers à soie. A la demande du chimiste d'Alès
Jean-Baptiste Dumas (1800-1884, professeur, pharmacien, homme politique), Pasteur découvre que les vers à soie sont
touchés par deux maladies : la pébrine et la flacherie. Pour préserver l’élevage de vers à soie sains, il met au point la
méthode du grainage cellulaire : il isole les femelles papillons pour leur permettre de pondre séparément. Après la
ponte, il broie la femelle papillon et l’examine au microscope : s’il observe la présence de corpuscules brillants, il
détruit les œufs, sinon il les conserve pour l’élevage. Pour la flacherie, il met en évidence la notion de "terrain
particulier", c’est à dire d’état physiologique de l’hôte infecté, pour que cette maladie se déclare. De simples
précautions d’hygiène et une bonne aération ainsi que la mise en quarantaine des lots suspects suffiront à prévenir
la contamination. Mais ces travaux, véritable prélude à l’étude des maladies contagieuses, présentent un intérêt
considérable : pour la première fois, les problèmes de l’hérédité et de la contagion sont élucidés scientifiquement,
et des règles de prophylaxie sont établies.
Magnanerie du pont Gisquet, près d'Alès, où ont été réalisées les expériences de Louis Pasteur sur les maladies des vers à soie,
vers 1865/1870. / Louis Pasteur observant des vers à soie dans une magnanerie vers 1865 (gravure de J. Girard).
De 1877 à 1887 - Louis Pasteur va mettre la microbiologie au service de la médecine et de la chirurgie :
il étudie de près les maladies infectieuses et découvre successivement : la cause des furoncles et de
l’ostéomyélite : le staphylocoque ; le microbe de l’infection puerpérale : le streptocoque ; le pneumocoque.
Se basant sur des travaux d'Edward Jenner (1749-1823, médecin, naturaliste, biologiste et scientifique britannique,
père de l'immunologie, grâce au vaccin contre la variole) ; Pasteur utilise les agents infectieux pour obtenir
l’immunisation, selon des procédés généralisables à un grand nombre de maladies comme le choléra
des poules (1878), le charbon des moutons (1881) et le rouget du porc. Il créa ainsi les débuts de l'immunologie.
Louis Pasteur dans son laboratoire, par Albert Edelfelt (1854-1905, peintre finlandais) en1885 © Musée d’Orsay).
Edward Jenner, médecin britannique. (gravure d'Ambroise Tardieu -XIXe siècle).
De 1880 à 1884, il est désormais en pleine possession de sa méthode expérimentale et décide de l’appliquer
à l’étude d’une maladie humaine. Il choisit "la rage" parce qu’elle affecte non seulement l’homme,
mais également l’animal, sur lequel il peut expérimenter.
Louis Pasteur cherchera à isoler le virus de la rage, mais ce dernier restera invisible, la résolution des microscopes de l’époque ne permettant pas de voir les virus
(ce virus ne sera observé qu'en 1962, grâce à la mise au point de la microscopie électronique). Louis Pasteur, avec l'aide de son plus proche collaborateur Émile Roux (1853-1933, médecin,
bactériologiste, immunologiste et photographe), réalise de nombreuses expérimentations sur des chiens, puis des lapins. Il fini par injecter des moelles de lapin vieillies à des chiens
enragés, puis des moelles de plus en plus virulentes. La rage ne se déclare pas. Il établit alors un protocole permettant de lutter efficacement contre la maladie.
Le 25 février 1884, Louis Pasteur, accompagné de Charles Chamberland (1851-1908, biologiste et physicien qui concevra en 1884, le bio filtre Chamberland)
et d'Emile Roux annonce cette découverte à l’Académie des sciences qui nommera une commission d’étude sur l’efficacité de cette méthode. Méthode
qui sera jugée concluante et approuvée. Cependant, malgré ces résultats satisfaisants obtenus, Pasteur redoute de passer aux essais chez l’homme.
Fiche technique : 12/07/1954 - Retrait : 06/11/1954 - Docteur Emile ROUX (1853-1933),
assistant de Louis Pasteur, il fut également cofondateur, puis en 1895, directeur de l'Institut Pasteur.
Dessin et gravure : Pierre MUNIER - Impression : Taille-Douce - Support : Papier gommé - Format :
V 26 x 40 mm (22 x 36) - Dentelure : 13 x 13 Faciale : 25 f + 8 f de surtaxe au profit de la C.R.F. - Couleur :
Bleu hirondelle - Présentation : 25 TP / feuille - Tirage : 1 050 000. - Visuel : portrait du docteur
E. Roux, qui a découvert le traitement de la diphtérie par le sérum de cheval et a mis au point,
à la suite de ses travaux sur les toxines, le sérum antitétanique.
Fiche technique : 03/06/1985 - Retrait : 13/06/1986 - Louis PASTEUR (1822-1895),
centenaire de la découverte du vaccin contre la rage, en 1885.
Dessin : Pierre BEQUET - d'après le dessin de Le Riverend et F. Dochy. - Gravure : Eugène LACAQUE
Impression : Taille-Douce - Support : Papier gommé - Format : H 40 x 26 mm (36 x 22) - Dentelure : 13 x 13
Faciale : 1,50 F - Couleur : Vert foncé et rouge sur beige - Présentation : 50 TP / feuille - Tirage : 10 000 000.
Visuel : Vaccinations antirabiques du 20 au 30 oct.1885 au laboratoire de Pasteur à l'Ecole normale supérieure de Paris, sur le jeune berger jurassien Jean-Baptiste Jupille (1869-1923).
L'inoculation du vaccin contre la rage, en présence de Louis Pasteur - dessin de Le Riverend et F. Dochy, dans "La République Illustrée" du 3 avril 1886.