Page 5 - Journal Culturel de Metz - 2019-09
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04 : Pont du Moulin à Thorame-Haute - Provence-Alpes-Côte d'Azur - (04-Alpes-de-Hte-Prov.) © Philippe Magoni pour Ocus.com

    C'est un pont sur le Verdon, bâti entre 1685 et 1688 par Eustache Ventre, maître maçon du village voisin de Colmars.
    Construit sur deux arches très inégales de 20 m et de Ø 5 m, pour une longueur totale de 41 m et une largeur de 2,3 m,

     sa hauteur varie de 7 à 11 m au dessus du lit du Verdon. Il est désaffecté en 1881 avec la construction d’une longue
    passerelle en bois plus en amont pour raccorder le hameau d'Ondres à la nouvelle route principale. Le pont du Moulin

      (ou ancien pont d'Ondres) présente un intérêt architectural qui lui a valu de figurer sur de nombreuses illustrations
      et cartes postales. Il est classé M.H. par arrêté du 25 mars 1977. En 2017, le pont est dans un état très dégradé, mais
     ses voûtes restent bien conservées. Il est toutefois dangereux de l'emprunter car sans protection et en partie effondré.
      Un arrêté municipal en interdit l'accès. La question de sa rénovation préoccupe la mairie et les associations locales
     de sauvegarde du patrimoine depuis plusieurs décennies. En avril 2018, il est retenu comme site emblématique pour
 le financement par le loto du patrimoine.. En dépit de son classement, il n'est plus entretenu depuis longtemps. Il ne dessert

       aujourd'hui qu'un petit sentier mal entretenu qui permet d'accéder très difficilement à la montagne de Serpeigier.

                                                                                                 05 : Château de Bon Repos à Jarrie - Auvergne-Rhône-Alpes (38-Isère) © Mairie de Jarrie
                                                                                        C'est une ancienne maison forte (ou maison fortifiée), des XVe et XVIe siècles, remaniée aux XVIIe et XIXe siècles, qui
                                                                                      se dresse sur la commune de Jarrie, au Sud de Grenoble. Le château est un haut logis rectangulaire décoiffé que flanquent
                                                                                       quatre tourelles d'angle. Il comprend également une chapelle castrale de style gothique. Les vestiges de l'enceinte datent
                                                                                      quant à eux des XIIe et XIIIe siècles. Le château et les vestiges de l'enceinte font l’objet d’une inscription au titre des M.H.
                                                                                        par arrêté du 8 oct.1986. Édifié vers 1470, au début de la renaissance, par Guillaume Armuet. Possession de la famille

                                                                                            Armuet, il est la propriété de la famille de Murinais entre 1673 et 1811. Au XIXe siècle, il change plusieurs fois
                                                                                        de propriétaires avant d'être, en 1874, la possession de Jules Jouvin. La dégradation du château s'accélère avec la chute

                                                                                           du toit en 1917. Il est racheté aux descendants Jouvin par la commune de Jarrie en 1976. L'association du château
                                                                                       de Bon Repos est créée en 1978 pour la restauration, l'animation et d'autres but au sein du château. Il accueille désormais

                                                                                            de nombreux visiteurs et spectacles en tout genre qu'ils soient donnés en extérieur ou à l'intérieur dans les caves.
                                                                                                             Le Domaine de Bon-Repos est reconnu par la Ligue pour la Protection des Oiseaux.

                            06 : Château de Carneville - Normandie (50-Manche) © Nathalie Jumelais

        Les Symon de Carneville construisent un premier manoir en 1640 et un second en 1699, agrandi en 1725 quand
 la boulangerie est bâtie. Le château est édifié vers 1755 par François-Hervé Symon. La cour des communs fut agrémentée
au XIXe siècle de différents bâtiments, notamment avec l'écurie de 1895, aujourd'hui la "salle du canal". Précédé d'une vaste

   cour d'honneur de 26 m de long, ce château couvre 900 m2, auxquels il faut ajouter 2 000 m2 de dépendances et un parc
de 7 hectares. Il comporte un parc d'arbres fruitiers, avec l'idée de développer la rusticité, suivant les idées des physiocrates

    (école de pensée économique, politique et juridique de fin 1750). Passé au comte René de Tocqueville, de la famille Clérel
  de Tocqueville, en 1927, le château sert de maison close aux Allemands lors de la Seconde Guerre mondiale. Il est vendu
   en 2011 par Hélène de Tocqueville à un antiquaire. Les nouveaux propriétaires engagent des aménagements pour ouvrir
   au public le parc du château. Des manifestations culturelles et des évènements festifs pour la commune sont notamment
   organisés dans ses jardins. L'intérieur, très dégradé par le mérule (champignon des maisons), est actuellement en travaux.

         Le château de Carneville date du XVIIIe et il est classé aux M.H. depuis 1975. Les communs et la boulangerie
       sont plus anciens et bénéficient d'une inscription. Il est retenu pour bénéficier du loto du patrimoine en mai 2018.

                                                                                                                              07 : Couvent Saint-François de Pino - (2B - Haute-Corse) © Eric Orsatelli
                                                                                       Ce couvent Saint-François d’Observantins, puis de Franciscains, fondé en 1495, se situe en bordure de mer, entre la tour
                                                                                     de Scalo et la marine éponyme. Les dispositions actuelles du couvent remontent au XVIIème siècle, période pendant laquelle

                                                                                          le couvent sert de refuge pour le village face aux pillages. Révélant une austérité monacale propre à sa fonction, son
                                                                                     architecture est tributaire des matériaux locaux, à commencer par la lauze de schiste et la charpente en bois de châtaignier.

                                                                                                   La chapelle du couvent renferme une fresque, un chemin de croix, une chaire et des stalles d'origine.
                                                                                              Il abritait précédemment un collège qui a fermé ses portes en 1972. Il est désaffecté depuis. Dans ce couvent
                                                                                       au XVIIe siècle, 7 à 11 frères assuraient l'instruction des enfants. L'Association U Cunventu, a été créée avec pour objet,
                                                                                       la défense et la valorisation du patrimoine historique de Pino ainsi que la sauvegarde de l’environnement. Une opération
                                                                                     de financement participatif a permis de récolter une première somme et la Fondation du patrimoine a décerné le second prix
                                                                                            du mécénat populaire à l’opération de récolte de fond. Elle permet de lancer les travaux les premières opérations
                                                                                        de restauration : parties Nord : charpente et platelage - Ouest : toitures annexes et dernière partie des travaux de toiture.

                                                                                                                          Il est retenu pour bénéficier du loto du patrimoine en mai 2018.

                    08 : Eglise Saint-Léger de Barly - Hauts-de-France (62-Pas-de-Calais) © Mairie de Barly

Du haut de ses 30 m, l'église de Barly, placée sous la protection de Saint-Léger, se dresse sur les hauteurs du village face au
château. Eglise et château forment un ensemble architectural remarquable. L’édifice fut inscrit à l’inventaire supplémentaire
 des M.H. par un arrêté du 13 sept.1984. La nef et le chœur furent détruits en 1793, suite à la Révolution, seul le clocher fut

       préservé. Lors du rétablissement du culte, une nouvelle nef lui fut adossée. La tour-clocher est d'allure défensive.
Le clocher fait office de chœur et l'entrée principale est orientée à l'Est. La nef et le chœur reconstruits et modifiés au XIXème

   siècle sont d'inspiration néo-classique, en rappel du château. La façade porte ainsi, depuis le XIXème siècle, les marques
  d’une architecture de style néo-classique faisant écho à l’architecture du château. Quatre pilastres cannelés monumentaux
 à chapiteaux doriques supportent un fronton triangulaire. L'exploitation accrue de la craie a eu pour effet de fragiliser le sol
  du village provoquant de fréquents affaissements de sols. En raison de cette instabilité, la tour clocher de l'église et le sol
   environnant ont dû subir des travaux de renforcement et de comblement afin de sécuriser et pérenniser l'édifice qui était
 menacé d'effondrement. Ces travaux et la restauration des pierres de parement de la tour-clocher, ont été terminés en 2009.

    Restauration intérieure : remise en état des éléments décoratifs (badigeons existants ; voûte en plâtre ; enduits plâtre sur voûtes ; cannelures des pilastres et des colonnes ; cloisons courbes
     sous tribune, faux-marbre ; éléments de menuiseries : chapiteaux en bois, stalles, lambris, portes) ; restauration des sols (tomettes et dalles de pierres) ; reprise de la structure des voûtes.

                                                                                09 : Canal du Midi - Occitanie © VNF / Sud-Ouest
      Le canal du Midi est l'un des plus anciens canaux d'Europe toujours en fonctionnement. Depuis le 7 déc.1996, il est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.

         Dans le Sud de la France, au XVIIème siècle l'ancien projet de relier la Méditerranée à l'Atlantique voit le jour. L'innovation technique se combine avec un souci élevé
       de l'architecture et du paysage, qu'on trouve très rarement ailleurs. Tout ceci a été rendu possible grâce à la volonté d'un homme, l'ingénieux biterrois Pierre Paul Riquet.

                                                                                                Fiche technique : 13/10/1980 - Retrait : 08/05/1981
                                                                                              Série des personnages célèbres : Pierre-Paul de RIQUET
                                                                                              1609-1680 - concepteur et réalisateur du canal du Midi.
                                                                                           Création et gravure : Jacques JUBERT - Impression : Taille-
                                                                                            Douce - Support : Papier gommé - Format : H 40 x 26 mm

                                                                                                (36 x 22) - Couleur : Gris et noir Dentelures : 13 x 13
                                                                                             Faciale : 1,40 F + 0,30 F de surtaxe au profit de la Croix-
                                                                                            Rouge Française - Présentation : 50 TP / feuille Gris et noir
                                                                                             Dentelures : 13 x 13 - Faciale : 1,40 F + 0,30 F de surtaxe
                                                                                           au profit de la Croix-Rouge Française - Présentation : 50 TP /

                                                                                                  feuille - Tirage : 3 000 000 - Visuel : Pierre-Paul
                                                                                                de RIQUET, baron de Bonrepos (naissance à Béziers
                                                                                                 le 29 juin1609 et décès à Toulouse, le 1er oct.1680).

       Pierre-Paul de RIQUET, baron de Bonrepos (naissance à Béziers le 29 juin1609 et décès à Toulouse, le 1er oct.1680) a eu le génie de pouvoir résoudre le problème principal qui se posait :
        l'alimentation permanente et totale en eau. Dans la Montagne Noire, aux environs de Castelnaudary, il a déterminé le point exact de partage des eaux entre les versants atlantique et
  méditerranéen. Par la suite, il a dévié et capté l'eau des ruisseaux alentours, l'a stockée dans un lac de barrage qui fut créé à cet effet (St-Féréol). Et pour finir, il a transporté ces eaux jusqu'au

            Seuil de Naurouze, où le partage entre Est et Ouest se fait, alimentant les deux versants du Canal du Midi, l'un vers Toulouse, l'autre vers l'Hérault et Marseillan.
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