Page 9 - Journal Culturel de Metz - 2016-12
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Le lit de la Bièvre de la source à Paris    La Bièvre était une petite rivière charmante, d'après Victor Hugo (1802-1885)
avec la partie couverte (en pointillés)
                                           dans le poème "Bièvre", tiré de son recueil "Feuilles d'automnes" (1831 - extrait)

                                                        Une rivière au fond ; des bois sur les deux pentes.

                                                        Là, des ormeaux, brodés de cent vignes grimpantes ;

                                                        Des prés, où le faucheur brunit son bras nerveux ;

                                                        Là, des saules pensifs qui pleurent sur la rive,

                                                        Et, comme une baigneuse indolente et naïve,

                                                        Laissent tremper dans l'eau le bout de leurs cheveux.

                                          Durant l'automne 2010, une consultation est organisée par le Conseil général du

                                               Val-de-Marne, portant sur la reconstitution du lit naturel de la Bièvre.
                                            Le projet de réouverture de la Bièvre à L’Haÿ-les-Roses s’inscrit à l’échelle
                                           de la Vallée de la Bièvre dans une volonté globale de reconquête d’une rivière

                                            canalisée et enterrée afin de lui permettre, à terme, de reconquérir la qualité
                                             requise au regard de son statut de rivière vivante. Il s’agit de retrouver un
                                          cours d’eau naturel, de bonne qualité, un lit de rivière propice à la biodiversité

                                                et de recréer une zone naturelle préservée et accessible aux riverains.

                                             La dimension sociale de ce projet, à savoir la réappropriation de la rivière
                                             par la population, passe non seulement par la redécouverte du cours d’eau
                                             proprement dit, mais également par l’accompagnement d’une liaison douce
                                              comme itinéraire privilégié de détente et de mise en valeur de la rivière.
                                              Il s’agit donc à travers ce projet de tenter de concilier les usages du réseau
                                           d’assainissement avec les usages écologiques, récréatifs, de déplacements, et

                                          de redonner un sens écologique et paysager à la Bièvre dans ce milieu très urbain.

Le tronçon de L'Haÿ est le deuxième à être rouvert après celui du parc des Prés à Fresnes en 2003 et avant celui du parc du Coteau de Bièvre à Arcueil et Gentilly, en 2016.

                    7 novembre : Marie LAURENCIN 1883-1956 et la naissance de l'Art Moderne

                       Le Portrait de la Baronne Gourgaud, à la Mantille Noire 1924 et Petite Fille à la Guitare 1940

        Marie Laurencin, née le 31 oct.1883 et décède le 8 juin 1956 à Paris, est une artiste-peintre, graveuse, illustratrice figurative française,
                     étroitement associée à la naissance de l'art moderne. Elle a également composé de nombreux poèmes en vers libres.

    Marie Laurencin est une épistolière (qui écrit des lettres) à la fantaisie déconcertante et a composé des poèmes en vers libres, indissociables,
                     dans le cours de son processus de création, de l'expression picturale des scènes fantasmatiques qu'elle représente.

                                                                                                                     Fiche technique : 07/11/2016 - réf. 11 16 098 - Série artistique
                                                                                                                 Marie LAURENCIN 1883-1956 - Le portrait de la baronne Gourgaud

                                                                                                                       à la mantille noire, 1924 et la petite fille à la guitare, 1940
                                                                                                        Création : œuvre de Marie LAURENCIN - Mise en page : Angélique ANDRILLON

                                                                                                           Impression : Héliogravure - Support : Papier gommé - Couleur : Quadrichromie
                                                                                                      Format du bloc-feuillet : H 143 x 105 mm - Format des TP : V 40,85 x 52 mm (36 x 48)

                                                                                                           Dentelures : ___ x ___ - Barres phosphorescentes : Non - Prix de vente : 3,20 €
                                                                                                          (2 x 1,60 €) - Lettre Prioritaire jusqu'à 100g - France – Présentation : Bloc-feuillet

                                                                                                                                    indivisible de 2 TP - Tirage : 500 000

                                                                                                               Visuel : "Portrait de la Baronne Gourgaud à la mantille noire" déc.1923,
                                                                                                                © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais © Fondation Foujita / ADAGP

                                                                                                                                         "Jeune fille à la guitare" 1940,
                                                                                                                               © Bordeaux, musée des Beaux-Arts-RMN-Grand Palais/ A.Danvers

                                                                                                                   Timbre à date - P.J.: 06/11/2016 - au salon philatélique
                                                                                                                 d'Automne à Paris et le 07/11 au Carré d'Encre (75-Paris)

                                                                                                                               Conçu par : Angélique ANDRILLON

                                                                                                               60 ans après sa disparition, un hommage à Marie Laurencin, née
                                                                                                                         le 31 oct. 1883 et décédé le 8 juin 1956 à Paris.

                                                                                                                 L'artiste a réalisée près de 1800 peintures et d'autres œuvres :
                                                                                                                    gravures, livres illustrés, décors de ballets et de théâtre.
                                                                                                                        Un musée lui ai consacré au Japon, depuis 1983.

     Marie Laurencin est l'une des femmes peintres les plus célèbres du XXe siècle. Elle débute sa formation                    En 1948, dans l'atelier de la rue Vaneau
    à l'Académie Humbert (Ferdinand Humbert 1842-1934, peintre), avec Georges Braque (1882-1963, peintre,                       © Michel Sima / Rue des Archives / Adagp
sculpteur, graveur) comme condisciple, elle fréquente le Bateau-Lavoir avec Pablo Picasso (1881-1973, peintre,
   sculpteur, graveur) et Guillaume Apollinaire (Wilhelm Apollinaris de Kostrowitski, 1880-1918, poète, écrivain,
  théoricien d'art) d'autres artistes l'adoptent, dans cette univers entre les "fauves" et les "cubistes". Elle séduit
 par son originalité et sa conversation, mais surtout par son sens inné du portrait classique et d'une modernité
  soutenue par sa palette de camaïeux gris (grisaille, pour donner l'illusion du relief), bleus et ocres, cernés de
  noirs. Durant la Grande Guerre, suite à son mariage avec le baron Otto Christian Heinrich von Wätjen
  (1881-1942, peintre allemand), le couple doit s'exiler en Espagne, puis rejoindre l'Allemagne. Durant cette
 période, elle écrit des poèmes. Durant la période Art-Déco (1921-1930), elle s'oriente vers le portrait de grâce
féminine, dans un univers prisé d'une société choisie, ou règnent Eva Gebhard, baronne Gourgaud (1886-1959,

             collectionneuse d'art - son tableau : "Portrait de la Baronne Gourgaud à la mantille noire" en 1923).

  Histoire du tableau : Reine et bonne fée de l'Île-d'Aix, Eva Gourgaud, avait un goût immodéré pour le luxe et voulut
dans sa maison, du rose, les façades, les murs des pièces, y compris...les tourterelles du jardin qu'elle fit teindre de cette

   couleur. Elle est vêtue de rose et de gris dans le portrait que commença d'elle, Marie Laurencin le 14 décembre
    1922 : "J'ai presque terminé le portrait de la baronne Gourgaud. Ce me fut difficile, ce n'est pas mon genre, c'est
 une Américaine, elle est tout en dents et son corps est sec. Mais quand on la connaît, on voit qu'elle est bonne ; elle est
 si robuste qu'elle a besoin de beaucoup de joies, beaucoup de monde et, c'est curieux, elle a une petite âme religieuse".

        Dans une recherche moderniste, elle se détache volontairement de la communauté des peintres
et noue des liens plus profonds et féconds avec nombre de poètes et écrivains dont elle se fait l'illustratrice.
Elle va également conjuguer la peinture, la musique et la danse, en travaillant comme conceptrice de rideaux

         de scènes, décors et costumes. Elle réalise des décorations intérieures d'inspiration "laurencine".
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