Page 14 - Journal Culturel de Metz - 2016-12
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Cathédrale Notre-Dame de Coutances (50-Manche © Julian Kumar / GODONG) – La vie de Sainte-Marthe
(XIXe siècle) - Cathédrale du XIIIe siècle (1208-1274), de style gothique, elle possède des vitraux dont
les plus anciens datent du XIIIe siècle. Ce sont les verrières du déambulatoire, les fenêtres hautes du chœur
et de l'abside, ainsi que les vitraux du bras Nord du transept. La verrière du transept Sud date du XVIe s.
Paris - Sainte-Chapelle (75-Paris © Pascal Deloche / GODONG) - dite aussi Sainte-Chapelle du Palais,
est une chapelle palatiale édifiée sur l’Ile de la Cité, à Paris, à la demande de Louis IX (1214-1270,
Saint Louis) afin d’abriter la couronne du Christ, un morceau de la Sainte Croix, ainsi que diverses autres
reliques de la Passion qu’il avait acquises à partir de 1239. Elle est conçue comme une vaste châsse presque
entièrement vitrée, et se distingue par l'élégance et la hardiesse de son architecture, qui se manifeste dans
une élévation importante et la suppression quasi totale des murs au niveau des fenêtres de la chapelle.
Louis IX a tenu aux vitraux de la Sainte-Chapelle. On ignore qui a conçu le programme iconographique des
vitraux. L'iconographie est peut-être tirée de la Bible moralisée, dite de Tolède, très richement illustrée, et
un peu antérieure à la Sainte-Chapelle. Comme presque toujours au Moyen Âge, les artisans sont anonymes.
On ne sait pas de quels ateliers ils sortent, ni à plus forte raison qui sont les peintres sur verre
qui les ont confectionnés et combien d'artistes ont participé pour permettre leur réalisation en moins
de quatre ans (15 fenêtres réparties sur les deux faces de la nef et l'abside, composées de 8 grandes baies à quatre
lancettes de 15,35 m de hauteur et de 4,70 m environ dans la nef. De 7 baies à deux lancettes d'une hauteur de 13,45
m de hauteur et 2,10 m de large dans l'abside. Au total, cet ensemble est composé de 1 113 panneaux figurés.
Les Livres des Rois (121 scènes) : Samuel fait détruire les idoles, tue Agag et oint David
Cathédrale Notre-Dame de Chartres (28-Eure-et-Loir © Philippe Lissac / GODONG) – de style gothique
dit "lancéolé", elle a été construite au début du XIIIe siècle, pour la majeure partie en trente ans, sur
les ruines d'une précédente cathédrale romane, détruite lors d'un incendie (de 1194 à 1240). Vitraux du
XIIIe siècle, répartis sur quatre-vingt-quatorze baies. Ils représentent l'un des ensembles les plus complets et
les mieux préservés de l'époque médiévale. Ils sont notamment célèbres pour leurs couleurs et en particulier
pour le bleu (de Chartres). Ils couvrent une surface totale de 2 600 m2 et présentent une collection unique
de 172 baies illustrant la Bible et la vie des Saints, ainsi que celle des corporations de l'époque.
La vie de St-Jacques le Majeur (1210-1225) – dans le déambulatoire, contre la chapelle des apôtres.
haut : Philétus rencontre Saint-Jacques - droite : Saint-Jacques prêche dans une synagogue
bas : le Christ remet un bâton à Saint-Jacques - gauche : Hermogène envoie Philétus contredire Saint-Jacques
Basilique Saint-Nazaire-et-Saint-Celse de Carcassonne (11-Aude © GUIZIOU Franck / hemis.fr) - construite
entre le IXe siècle et le XIVe siècle. Elle est un cas assez unique de coexistence du style roman et gothique.
Elle possède l'un des plus beaux ensembles de vitraux médiévaux du Sud de la France. Le vitrail central
du chœur est daté de 1280, il représente la vie du Christ en 16 médaillons. Il y a deux rosaces. La grande
rosace Sud (XIVe siècle) du transept gothique : elle comporte les armes de l'évêque Pierre de Rochefort
(1300-1321). Avec des couleurs plus claires que la rosace Nord (XIIIe s.), au centre : le Christ en majesté.
Il est possible de reconnaître Pierre avec les clefs du Ciel et de la Terre, et Paul avec son glaive.
Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg (67-Bas-Rhin © Fred de Noyelle / GODONG) - représentative
de l'architecture gothique, édifiée de 1176 à 1439). Avec ses 142,11 m, elle été l'édifice le plus haut
du monde de 1647 à 1874. Son frontispice est richement orné. Les tympans de ses trois portails, surmontés
d'un double gable, sont consacrés à la vie du Christ. Au-dessus, la rosace, œuvre d'Erwin von Steinbach
(1244-1318, architecte et sculpteur alsacien) en constitue le point central, Ø 14 m, elle compte 16 pétales
(au lieu de 12). La particularité de cette rosace, unique en son genre, est d'être composée d'épis de blé, et
non de saints, comme c'est la coutume. Ils sont le symbole de la puissance commerciale de la ville.
Particularité en relation avec les plumes d'écriture : vers la fin du XIXe siècle, un papetier de Strasbourg nommé
I. Rikier se fit produire une plume avec comme symbole la façade de la cathédrale. Cette plume aurait été fabriquée
par la maison Heintze & Blanckertz de Berlin ou Soennecken de Bonn - plume "Strasburger Münster-Feder".
Abbaye de Saint-Savin-sur-Gartempe à Saint-Savin (86-Vienne © Julian Kumar / GODONG) – l’ensemble
abbatial (1040-1090) est composé de l’église, du bâtiment conventuel, du logis abbatial et des jardins.
L’église romane abrite le plus vaste ensemble connu de peintures murales d’où la reconnaissance par
l’UNESCO en 1983. Les murs du côté Nord et la flèche sont de style gothique. L’Eglise comprend
un clocher-porche (rez-de-chaussée et tribune) une nef et un chevet, un déambulatoire et cinq chapelles
rayonnantes (dédiées au archanges (Nord) et aux Apôtres (Sud). Sous le chœur deux cryptes : l’une peinte
dédié à Saint-Savin et Saint-Cyprien et l’autre à Saint-Marin. Les vitraux d'une des chapelles.
Cathédrale Saint-Etienne de Bourges (18-Cher © Fred de Noyelle / GODONG) - construite entre 1195
et 1230, consacrée en mai 1324. L'édifice gothique est remarquable, par ses proportions harmonieuses,
liées à l'unité de sa conception, par la qualité de ses tympans, de ses sculptures et de ses vitraux.
Elle possède des vitraux du XIIIe jusqu'au XVIIe siècle permettant de voir l'évolution de cet art.
Au XVIe siècle, on ajouta de nouveaux vitraux, réalisés par l'artiste berruyer Jean Lecuyer (1480-1556,
peintre verrier, dernier grand maître du Moyen-âge). L'on peut voir, gravée sur le sol de l'église basse,
l'épure de la rose de la façade occidentale à l'échelle 1/1. L'une des dix baies du déambulatoire, le vitrail
de l'Enfant Prodigue (le déambulatoire est riche de 22 vitraux du XIIIe siècle).
Cathédrale Saint-Julien - Le Mans (72-Sarthe © GUIZIOU Franck / hemis.fr) – construite vers 1060,
achevée vers 1430, mais non terminée. Elle est l’un des plus grands édifices de l’époque gothique-romane
de France et un cas unique dans l’Ouest. Elle est un témoignage médiéval du style architectural du gothique
angevin. Véritable musée de l'art du vitrail, la cathédrale abrite notamment le plus ancien vitrail sur site,
le vitrail de l'Ascension. Dans la chapelle de la Vierge, le détail du bas : "les changeurs d'Allonnes",
un atelier de changeur de monnaie, ce dernier évaluant le poids de l'or et vérifiant si la pièce n'a pas
été rognée. Il refond les pièces étrangères pour les frapper au coin de la nouvelle monnaie. Le nom du
donateur figure en bas de la baie "Le Franc, Scamiator de Alone" (Le Franc, changeur d'Allonnes), installé
près du gué de Chahoué, principal lieu d'arrivée des voyageurs en provenance d'Angers et de Tours.
Basilique cathédrale Saint-Denis, de Saint-Denis (93-Seine-St-Denis © RIEGER Bertrand / hemis.fr )
Abbatiale, puis Cathédrale, dont les bases remontent à la christianisation de la Gaule. L’Abbaye royale
de Saint-Denis accueille dès la mort du roi Dagobert en 639 et jusqu’au XIXe siècle, les sépultures de
43 rois, 32 reines et 10 serviteurs de la monarchie. En 1966, la basilique est élevée au rang de cathédrale.
Conçue par l'abbé Suger, conseiller des rois, de 1135 à 1144, achevée au XIIIe siècle sous le règne
de Saint Louis, œuvre majeur de l’art gothique. Des vitraux du XIIe siècle, il ne subsiste à Saint-Denis
que cinq verrières et quelques éléments démontés, en 1997, en vue de leur restauration. Ils sont en partie
actuellement remplacés par des films photographiques. Dès le XIIe siècle, fait rarissime, un maître verrier
est attaché à l'entretien des vitraux qui auraient coûté plus cher que la construction, en pierre, de l'édifice.
C'est dire toute l'importance que Suger attachait à la lumière. Les sujets traités sont riches, complexes,
essentiellement destinés aux moines érudits. La rose du transept Nord, vitrail du XIXe siècle.
Cathédrale Notre-Dame - Bayeux (14-Calvados © Philippe Lissac / GODONG) - l'un des chefs-d'œuvre
de l'architecture romane et gothique normande, elle a été consacrée le 14 juil.1077. C'est pour elle que fut
réalisée la célèbre Tapisserie de Bayeux (Tapisserie de la reine Mathilde de Flandre). Le chœur gothique
réédifié en 1220/1240 est remarquable pour ses éléments typiquement normands : arcs brisés très aigus,
profusion des colonnes et colonnettes, richesse du décor constitué de médaillons, rosaces ou quadrilobes
ajourés dans les écoinçons, un vaste triforium remplaçant les tribunes au détriment des fenêtres hautes.
Chapelle St-Michel Archange, jugement dernier, pesage des âmes – Le vitrail évoque sa légende (v.1850).

