Page 13 - Journal Culturel de Metz - 2016-12
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Prix National Jacques LENFANT – prix du Métier pour sa Jeunesse - Édition 2009
                                Pendentif de Bijouterie, sur le thème "Salut Printemps", du concours "Bijoutiers Joailliers"

                                     Lauréat : Amar NASEER, élève de l’école BJOP (58, rue du Louvre - 75002 Paris)
                                 Prix créé en 1980, à l'initiative de Jacques Lenfant, Grand Maître Bijoutier-Joaillier
                             et Orfèvre qui a exercé son talent au service des plus grandes maisons de la Place Vendôme,
                             il récompense chaque année, le meilleur élève du Métier. L'Union Française BJOP poursuit
                             l'œuvre du Maître. Les candidats doivent réaliser, à partir de deux dessins gouachés, une pièce
                             en métal précieux selon un cahier des charges et démontrer ainsi qu'ils se sont appropriés toutes
                               les techniques du bijoutier-joaillier ou de l'orfèvre : modelage, mise en pierres, mises à jour,
                               ajustage et assemblage, émerisage (action d'adoucir le toucher du matériau, par contact avec
                                  un cylindre tournant garni d'émeri) et préparation au sertissage. Ce Prix Jacques Lenfant,
                              a représenté pour Amar Naseer, un véritable tremplin pour poursuivre une carrière en haute Joaillerie.
                             Le pendentif contemporain, gagnant du Prix "Salut Printemps", est en or gris, pavée de diamants
                                entourant son cœur en citrine et comportant des pétales émaillés. Plus de 300 h. de travail.

                             La pièce avant le sertissage © BJOP/ Amar Naseer  La pièce réalisée et primée

  Création et fabrication : un bijou naît sous le crayon d’un créateur. Le croquis est peint à la gouache et constitue une première dimension artistique et la base du

    processus de sa réalisation. La création est transmise à un maquettiste qui interprète le dessin en trois dimensions en sculptant la monture dans la cire ou

la résine acrylique en respectant les impératifs techniques. La maquette est confiée au fondeur qui procède au moulage par pression dans un bloc de caoutchouc.
      Le moule permet d’obtenir une maquette en cire, placée dans un récipiant de plâtre spécial. Celui-ci est placé dans un four afin de faire écouler la cire,
             que l'on va remplacer par du métal en fusion, sous haute pression. Après refroidissement, le moule est brisé et l’objet à l’état brut est libéré.
                                            Il va pouvoir être retravaillé et façonné en atelier, afin qu’en soient améliorées les finitions.

                             Le poste de travail : il est typique, et comprend un établi en bois échancré
                             permettant à l’ouvrier de s’approcher et de reposer le bijou qu’il travaille
                             sur la "cheville" (petite avancée centrale en bois). Sous l’établi, un espace

                             est prévu pour accueillir les différents outils de travail : gouges, limes,

                              pinces, fraise électrique, pied à coulisse, binoculaire, balances à métaux,
                              etc… A droite, existe un poste à soudure fonctionnant au butane associé

                                 à l’oxygène. Une lampe individuelle, équipée d’une loupe intégrée

                                       est située à environ 40 cm au dessus du plan de travail.

                             Le bijoutier est assis sur une chaise dont la hauteur peut être modulée.
                                 Dans l’échancrure de l’établi, est fixé un tablier en peau, reposant

                              sur les cuisses de l’ouvrier et permettant de récupérer les poussières,

                                             pouvant être précieuses, de l'usinage du bijou.

                             Le poste de travail et l'outillage                La "cheville" pour le façonnage

   La touche finale : c'est le polissage, étape à l’issue de laquelle le métal parfaitement lustré donne tout son éclat. Lors de cette étape, le sertisseur fixe les pierres

précieuses sur la monture par différents moyens : le serti à griffes, le serti clos, le serti demi-clos, le serti massé, le serti à grains. Afin de finaliser la fabrication ou
   réparation, chaque bijou de plus de 3 g reçoit deux poinçons : le poinçon de Maître (celui de l’atelier) et le poinçon d’Etat qui garantit le titrage des métaux.

28 novembre : Carnet, Structure et Lumière - les Vitraux des Églises, Abbayes, Basiliques et Cathédrales Gothiques.

    Le vitrail est une composition formée de pièces de verre. Celles-ci peuvent être blanches ou colorées et peuvent recevoir un décor. Le mot vitrail désigne
    une technique tandis que la fermeture d'une baie fixe avec du verre s'appelle une verrière. Depuis le début du Moyen-âge, ces pièces sont assemblées par
des baguettes de plomb. Ce procédé, bien qu'aujourd'hui toujours dominant, n'est pas le seul en usage. Autres techniques : le ruban de cuivre (méthode Tiffany,
    de son concepteur Louis Comfort Tiffany (1848-1933, peintre-verrier américain, Art-nouveau) - la dalle de verre enchâssée dans le béton ou le silicone -
les collages (avec des résines ou des polymères) - le thermoformage (plaque de verre chauffé et moulé) - le fusing (superposition de morceaux de verre collés
  à froid, puis porter à fusion pour son homogénéité) - le vitrail à verre libre - toutes ces techniques peuvent être utilisées ou combinées. Un vitrail est appelé

            vitrerie lorsque son dessin est géométrique et répétitif (exemples : losanges ou bornes). La vitrerie est généralement claire et sans peinture.

         Couverture du carnet : représentation de l'ensemble des visuels, les types d'affranchissement et la présentation du carnet "Structure et Lumière" – 12 Timbres-Poste

    Fiche technique : 28/11/2016 - réf. 11 16 700 - série - carnet sur le thème des vitraux : Structure et Lumière, fragments de vitraux d'édifices gothiques

  Mise en page : Sylvie PATTE et Tanguy BESSET - Impression : Héliogravure - Support : Papier auto-adhésif - Couleur : Quadrichromie - Format carnet :
V 54 x 256 mm - Format TP : 12 TVP – V 24 x 38 mm (20 x 34) - Dentelures : Ondulées - Barres phosphorescentes : 1 à droite - Faciale : 12 TVP (à 0,70 €)
Lettre Verte jusqu'à 20g – France - Présentation : Carnet à 3 volets, angles droits, 12 TVP auto-adhésifs - Prix du carnet : 8,40 € - Tirage du carnet : 2 200 000

  Timbre à date - P.J. :          Architecture gothique ou art français : c'est un style architectural qui s'est développé à partir de la seconde partie du Moyen-âge en Europe
   le samedi 26/11/2016        occidentale. Elle apparaît en Ile-de-France et en Haute-Picardie au XIIe siècle sous la dénomination "Opus Francigenum" (œuvre française).
au Carré d'Encre (75-Paris)      Elle se diffuse rapidement au Nord puis au Sud de la Loire et en Europe jusqu'au milieu du XVIe siècle et même jusqu'au XVIIe siècle dans
                                certains pays. L'esthétique gothique et ses techniques se perpétuent dans l'architecture française au-delà du XVIe siècle, en pleine période
                             classique, dans certains détails et modes de constructions. Enfin, un véritable renouveau apparaît avec la vague de l'historicisme du XIXe siècle

                                                                         jusqu'au début du XXe siècle. Le style a alors été qualifié de néo-gothique.

Conçu par : Sylvie PATTE     Fenêtres et vitraux : la technique de fabrication des vitraux est décrite pour la première fois dans "De arte vitriaria", deuxième livre du traité sur les
    et Tanguy BESSET              métiers "Schedula diversum artium" (Traité des divers arts) rédigé dans le premier quart du XIIe siècle par le moine Theophili presbyteri

                             (Théophile le moine, v.1070-1125, moine allemand). Le foyer du vitrail médiéval au plomb se trouve d'abord en France, notamment à la basilique
                              Saint-Denis au IXe siècle, ou encore à Auxerre ou à Reims. Dans un premier temps, les fenêtres ne sont pas composées d'un arc en plein cintre

                                 et donc d'inspiration romane, elles sont rarement pourvues dans leur partie supérieure d'un occulus (forme d'un œil de bœuf). Celui-ci ne
                             viendra qu'au XIIIe siècle et se détaillera en fioritures par la suite. Il faut être attentif aux couleurs des vitraux. Le XIIe siècle voit la dominance

                                 des couleurs bleu et rouge pour une représentation souvent limitée dans des panneaux ronds ou carrés. Les scènes sont souvent de grands

                                   événements religieux comme la Passion du Christ, mais les destructions et divers remplacements ont engendré une rareté des vitraux
                                                                              de cette époque (la majorité de nos vitraux datent du XVIe siècle).

                  La couleur explose au XIIIe et XIVe siècle avec l'apport d'autres teintes telles le rouge intense, le bleu profond, jaune d'or ou le vert émeraude.

C'est l'époque de l'âge d'or du gothique, les maîtres verriers répondent à l'exigence de lumière voulue par l'art gothique en composant leurs vitraux de telle manière
qu'ils créent un jeu de lumière variable selon les moments de la journée. Après un siècle de répit dû à diverses difficultés, le XVe siècle assiste à la renaissance d'une

  couleur plus douce avec une nette amélioration dans le traitement des visages si bien que certains comparent même les vitraux avec les peintures de l'époque.
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