Page 12 - Journal Culturel de Metz - 2016-12
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14 novembre : Les Métiers d'Art – La Joaillerie - La Valorisation du Savoir-Faire Français.
La série : elle relate l’évolution du Travail Artisanal à travers les Âges. Chaque timbre traduit la Tradition et la Modernité de certains Métiers d’Art.
La joaillerie est l'art de fabriquer des joyaux et plus largement des objets de parure mettant en valeur des pierres précieuses, des pierres fines,
des pierres ornementales et des perles, en utilisant pour les montures des métaux précieux tels que l'or, l'argent, le platine, voire le palladium.
Un joyau est un objet fait de matière précieuse, généralement destiné à la parure. Il se différencie d'un bijou par un ou plusieurs de ces critères : sa grande rareté,
sa beauté saisissante, sa grande durabilité, et parfois même par son histoire et sa renommée. Il sera presque toujours monté d'au moins une pierre précieuse.
Fiche technique : 14/11/2016 - réf. 11 16 030 - Série : les Métiers d'Art - la Joaillerie Timbre à date - P.J. :
Un diadème d'émeraudes et de diamants chef-d'œuvre de la Restauration, un pendentif le jeudi 10/11/2016
en or gris, pavé de diamants, de l'année 2009 et les outils utilisés par le joaillier. à l'Ecole de Bijouterie de Paris
et au Carré d'Encre (75-Paris)
Création : Florence GENDRE - d'après photos : © UFBJOP - diadème : RMN-Grand Palais
(musée du Louvre) / Jean-Gilles Berizzi - pendentif : création Amar NASEER, Ecole BJOP, Conçu par :
Florence GENDRE
lauréat du Prix National Jacques Lenfant, en 2009
Gravure : Elsa CATELIN - Impression : Taille-Douce - Support : Papier gommé
Couleur : Polychromie - Dentelé : ___ x ___ - Format : C 40,85 x 40,85 mm (V 37 x 37)
Barres phosphorescentes : 2 - Faciale : 1,00 € - Lettre Prioritaire Internationale
jusqu'à 20g, Europe - Présentation : 30 TP / feuille - Tirage : 1 299 840
Visuel : le pendentif contemporain sur le thème "Salut Printemps" de 2009, réalisé par l'élève
Amar NASEER, de l'école de Bijouterie BJOP, lauréat du Prix National Jacques LENFANT.
Une œuvre en or gris, pavée de diamants entourant son cœur en citrine et comportant
des pétales émaillées – plus de 300 h de travail pour réaliser cette pièce de joaillerie.
Un bijou ancien, le diadème d’émeraudes et de diamants, offert par Louis XVIII à sa nièce
la duchesse d'Angoulême, est l'œuvre de Christophe-Frédéric et Jacques-Evrard Bapst, joailliers
de la Couronne jusque sous le Second Empire, un chef d’œuvre de la joaillerie de la Restauration.
Le poste de travail, sa "cheville" pour l'usinage et quelques outils et oculaires.
Créateur du pendentif - Amar NASEER : il s’est vite découvert une vocation pour la Bijouterie-Joaillerie, lorsqu’il effectua un stage
de découverte professionnelle en 3e chez un sertisseur à Paris. Il a ainsi passé le concours d’entrée à la prestigieuse Ecole BJO Formation,
et fut intégré à la promotion PIAGET. Son parcours en joaillerie est déjà remarquable et prometteur puisqu’il a déjà gagné : le Prix de
la Mention Spéciale en 1e année de CAP "Art du Bijou", puis le 3e Prix du Concours Piaget, en 2e année de CAP et le 1er Prix de Création,
en 1e année de BMA. Son talent artistique a été remarqué par les ateliers de Van Cleef & Arpels, chez qui il effectue sa 2e année
de BMA en alternance. Gagner le Prix Jacques Lenfant est, pour lui, un véritable tremplin pour sa carrière en Haute Joaillerie.
Amar NASEER Créatrice du TP – Florence GENDRE : l'artiste est une illustratrice française, elle travaille en freelance pour la publicité, la presse ou Florence GENDRE
l'Édition institutionnelle. Originaire de Lyon, elle a étudié le dessin à Paris : ESAG Penninghen, puis l'Ecole des Arts Déco (ENSAD).
Née dans une famille d'artistes, elle dessine depuis toujours, en permanence à la recherche de nouveaux thèmes, d'images étonnantes,
elle puise son inspiration dans la nature, la technologie. Un petit rouage, un engrenage, la jolie structure d’une plante ou d’un insecte:,
tout l’enthousiasme ! Le dessin à la mine de plomb sur calque, reste sa technique favorite et lui permet d'apporter, "step-by-step"
(pas à pas), un luxe de détails, de précisions pour évoluer vers une belle finesse de trait.
.Elle se passionne pour la calligraphie et le dessin de lettre, qui se marient parfaitement à ses illustrations. Elle réalise également des dessins en live pour l’événementiel, les soirées VIP,
ou des illustrations intégrées aux motions vidéos. De prestigieux clients lui font confiance dans différents domaines : luxe, mode, design, automobile, médical, architecture, philatélie… Florence
GENDRE a réalisé la vignette LISA du Salon Philatélique de Printemps 2016, à Belfort. - son merveilleux site à découvrir : florence-gendre-illustration.com
Histoire : la joaillerie consiste à mettre en scène des pierres sur un support de métal précieux. Les objets réalisés prennent la forme de bagues (solitaires, alliances),
colliers, pendentifs, boucles d'oreilles, diadèmes, couronnes et tout autre objet exigeant l'utilisation d'importante quantité de pierres : trône, statue, automate,
œufs de Fabergé, etc. De tous temps, des pierreries ont été utilisées pour la réalisation de parures et objets d'ornement précieux. En France, la joaillerie
à proprement parler naît réellement à l'époque de Louis XIII (règne, mai 1610 - mai 1643). Le cardinal Jules Raymond Mazarin (Cardinal-diacre, 1641-1661) en développe
le goût, acquérant les plus beaux diamants de son temps et les faisant monter en bijoux. Il les lègue à la Couronne de France. Sous le roi Louis XIV
(règne, mai 1643-sept.1715), Madame Athénaïs de Montespan (1640-1707) a la réputation d'avoir une parure de bijoux assortie à la couleur de chacune de ses robes.
À cette époque les noms des grands orfèvres-joailliers du Roi sont connus : Claude Ballin (1615-1678), Claude Ballin II, ou le Jeune (v.1661-1754, neveu de l'orfèvre),
Nicolas Delaunay, ou de Launay (1646-1727), Philippe Van Dievoet, dit Vandive (1654-1738), Jean de Lens (1616-1689), François-Thomas Germain (1726-1791).
Personnages prestigieux, ces joailliers ou orfèvres du Roi sont d'ailleurs souvent anoblis.
Diadème de la duchesse d'Angoulème (musée du Louvre) :
Ce diadème composé de 40 émeraudes et 1031 diamants
fut réalisé par les joailliers de la Cour, Christophe-Frédéric
(1789-1870) et Jacques-Evrard BAPST (1771-1842) et offert
par le roi Louis XVIII à sa nièce la duchesse d’Angoulême.
Les quatre plus grosses émeraudes proviennent
des collections de la Couronne. L’impératrice Eugénie,
épouse de Napoléon III a aussi porté ce bijou.
Au centre du diadème, entre deux enroulements tout en brillants, une grosse émeraude est entourée de 18 brillants. Cette émeraude de 15,93 carats presque carrée et très mince,
est accompagnée de quatorze autres émeraudes dont deux fixées de part et d’autre. Les deux émeraudes latérales font 14,19 cm. et 14,3 cm. Les joailliers Bapst complétèrent
cet ensemble par 26 petites émeraudes pour 29 carats. Les autres brillants forment des rinceaux de feuillage sur lesquels sont fixés les chatons soutenant les émeraudes.
Le tout sur une galerie formée d’un rang de brillants. Les Bapst étaient originaires de "Haal in Schwaben" (Hall en Souabe, Bade-Wurtemberg) et étaient installés à Paris
depuis Louis XV. Jacques-Evrard obtint le brevet de joaillier de la Couronne en 1821, titre qu’il conserva jusque sous le Second Empire. (Louvre, Objets d'art, XIXe siècle)

