Page 15 - Journal Culturel de Metz - 2016-12
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Cathédrale Saint-Pierre de Beauvais (60-Oise © Catherine Leblanc / GODONG) - la construction
      de la cathédrale gothique à débutée en 1225, mais suite à différents problèmes techniques, la flèche

         et les 3 étages du clocher s'effondrent le 30 avril 1573 et la cathédrale ne sera jamais terminée.
              Elle reste l'édifice le plus représentatif de l'apogée de l'architecture gothique française.

        Dans le déambulatoire, la chapelle axiale Notre-Dame et la verrière de 1240 (la plus ancienne).
                            thème : scènes de la vie de Saint-Martin (ou Saint-Constantin).

Cathédrale Notre-Dame de Paris (75-Paris © Pascal Deloche / GODONG) – construction de 1163 à 1345, de
         style gothique primitif et gothique rayonnant. Elle fut église paroissiale royale au Moyen-âge,

       et c’est dans la cathédrale que s'est déroulée l’arrivée de la Sainte Couronne (Couronne du Christ,
  le 18 août 1239) acquise par le roi Louis IX (Saint-Louis) pour la conserver à la Sainte-Chapelle dès 1248.

 La Rose Sud (Rose du Midi) offerte par le roi Louis IX (Saint Louis), est consacrée au Nouveau Testament.
Le premier maître d’œuvre de la Cathédrale, Jehan de Chelles (v.1200-1265, architecte) fit poser la première

    pierre de la façade du transept Sud en 1258, il fut relayé en 1265 par Pierre de Montreuil (v.1200-1267,
architecte). La Rose Sud, véritable pièce centrale trônant sur la façade du transept, fut édifiée en 1260 en écho

         à la Rose Nord, édifiée, quant à elle, vers 1250. Les deux Roses : Ø 12,90 m, auxquels s'ajoute
  la claire-voie sur laquelle repose la Rose Sud, la hauteur de vitrage = 19 m, surface totale de verre 110 m².

     Elle comporte quatre-vingt-quatre panneaux répartis sur quatre cercles. Le premier comporte douze médaillons, le second vingt-quatre. Un troisième cercle est constitué
par douze quadrilobes, tandis que le quatrième cercle est ponctué de vingt-quatre médaillons trilobés. Nous retrouvons ainsi le nombre symbolique quatre, ainsi que ses multiples,
douze et vingt-quatre (symbolisme des nombres remontant à Pythagore). Cette rosace fut plusieurs fois reprise, suite à l'affaissement de la maçonnerie. Le médaillon central, lors

  de sa réfection de 1726, a été remplacé par les armoiries du cardinal de Noailles, archevêque de Paris de l’époque. Viollet-le-Duc, en 1861, choisit d’y placer la représentation
    du Christ de l’Apocalypse : l’épée sortant de la bouche du Sauveur est le symbole que sa parole sépare l’erreur de la vérité. Des étoiles brillent sur les plaies de ses mains,
   tandis que les lampes du temple sont allumées autour de lui. Le maître verrier Joseph Alfred Gérente (1821-1868, sculpteur, peintre verrier, restaurateur) restaura les vitraux
                                               du XIIIe siècle et reconstitua les médaillons manquants dans un esprit d'authenticité de l’ensemble.

                     30 novembre : France –Italie, les 350 ans de l’Académie de France à Rome, Villa Medici

                   L'Académie de France à Rome (Italie), est une institution artistique française située dans la "Villa Médici" sur la colline du Pincio à Rome
             et dédiée à l'accueil en résidence pour une période donnée, en son sein ou hors les murs, de jeunes artistes afin de développer leurs projets créatifs.

Fondée en 1666 par Jean-Baptiste Colbert (1619-1683, ministre de Louis XIV, Contrôleur général des Finances, secrétaire d'Etat), l'Académie de France à Rome est d'abord
située dans une maison sur les pentes du Janicule (rive droite du Tibre) près du monastère de Sant'Onofrio. Elle déménage en 1673 au Palais Caffarelli (construit en 1538),

                         puis en 1684 dans le Palais Capranica (construit en 1457, architecture Renaissance). De 1725 à 1793, elle s'établit au Palais Mancini
                              (acquis en 1737, par une ordonnance de Louis XV, et perdu en 1793, résidence de l'Ambassadeur de France de 1798 à 1799).

    En 1803, il fut remplacé par la Villa Médici : construite vers 1564 pour le cardinal Giovanni Ricci di Montepulciano, par l'architecte Giovanni di Bartolomeo Lippi
       (1511-1568) et son fils Annibale Lippi, sur l'emplacement des anciens jardins de Lucullus (Ier siècle av. J.-C.) qui devient la nouvelle résidence de l'Académie.

    Fiche technique : 30/11/2016 - réf. 11 16 037 - Série Commémorative :                                                              Timbre à date - P.J. :
        350 ans de l'Académie de France à Rome (Italie) - fondée en 1666                                                              le mercredi 30/11/2016
                                                                                                                                     à l'Institut Culturel d'Italie
     par Jean-Baptiste Colbert – installée dans la Villa Médici, depuis 1803.                                                       Attention : il faut s'inscrire
                                                                                                                                      au Carré d'Encre (Paris)
Œuvre du peintre : Charles ERRARD © Bibliothèque Nationale de France Mise
        en page : Valérie BESSER - Impression : Héliogravure - Support :                                                            Mercure de Jean de Boulogne
                                                                                                                                             Conçu par :
      Papier gommé - Couleur : Quadrichromie - Format : H 40,85 x 30 mm
           (26 x 38) - Dentelure : __ x __ - Barres phosphorescentes : 2                                                                Mathilde LAURENT

     Faciale : 1,00 € - Lettre Prioritaire Internationale jusqu'à 20 g - Europe
                   Présentation : 42 TP / feuille - Tirage : 700 014

   Visuel : il reproduit un dessin à l'encre du peintre Charles ERRARD (1606
  à Nantes, mai 1689 à Rome, peintre de Louis XIV, fondateur de l'Académie
   Royale de Peinture et de Sculpture, architecte), rival de Charles Le BRUN

    et premier Directeur de l'Académie de France (1666-1672 et 1675-1684)
 à Rome, sur la rive droite du Tibre. Non signé, ce dessin serait resté anonyme

    sans les recherches de l'Historien de l'Art Emmanuel COQUERY, ancien
   pensionnaire de la Villa Médici, qui a récemment pu identifier son auteur.

La Villa Médici s'élève sur la colline du Pincio, dans le périmètre des murs d'Aurélien construits entre 270 et 273 après J.C. Bien avant, sur cet emplacement, Lucius Lucinius
   Lucullus (115 - 57 av. J.C.), général romain, avait fait implanter ses jardins à la fin de la période républicaine. Entre 66 et 63 av. J.C., il fit construire une grande villa
     qui devait occuper l'ensemble du site, de la via Salaria Vetus à l'actuelle promenade du Pincio, au Nord. Des extensions et transformations ont été réalisée ensuite.
        Au IIIe siècle, le domaine fut occupé par la famille patricienne des Acilii, qui le cèdent aux Pincii au IVe siècle, dont dérive le nom actuel de la colline.
           L'empereur Honorius (395-423) installa son palais dans les jardins. Bélisaire y établit son camp lorsqu'il défendit Rome contre l'ostrogoth Vitigès en 537.
                                                    A la chute de l'empire, l'endroit fut abandonné à cause de sa position trop périphérique.

Gravure de Giuseppe Vasi (1761) : la Villa Médici et sa décoration originale, le casino et les jardins  La façade côté jardins de la Villa Médici - à droite, en arrière plan, le Vatican

    Lorsque le cardinal Ricci di Montepulciano acquit le site sur le Pincio en 1564, il y trouva une petite bâtisse, appelée

     Casina Crescenzi et des vestiges antiques, dont le Temple de la Fortune. À son tour, il y fit construire un palais par
     l’architecte florentin Nanni di Baccio Bigio. Devenu propriétaire du domaine vers 1576, le cardinal Ferdinand 1er
   de Médici (juil.1549-fév.1609), grand collectionneur et mécène, chargea l’architecte Bartolomeo Ammannati, florentin
    lui aussi, de modifier et d’agrandir l’édifice projeté par le cardinal Ricci pour le transformer en un somptueux palais

       digne de son illustre famille. En 1587, au décés de son frère, il reste cardinal (jusqu'en 1589), mais récupère le titre

   de grand-duc de Toscane. Il fit aménager une longue galerie destinée à exposer les plus belles pièces de sa collection
 d’œuvres d’art et d’antiques et fit orner la façade du palais côté jardin, d’une somptueuse série de bas-reliefs antiques,

          proposant ainsi un prestigieux musée à ciel ouvert, véritable démonstration de sa richesse et son érudition.

Ferdinand Ier de Médicis fut nommé cardinal en 1562 à l’âge de 14 ans. En 1589, grand-duc, il épousa pour des raisons dynastiques,

une nièce du roi Henri III de France (règne 1574-1589), la princesse Christine de Lorraine (Nancy, 1565-Florence, 1637)
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