Page 7 - Journal Culturel de Metz - 2016-12
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7 novembre : L'Histoire des Plumes d’Écriture
L'écriture : autour du IVe millénaire av. J.-C. (4000 à 3001 av. J.-C.), la complexité du commerce et de l'administration en Mésopotamie (Iran, Irk et Syrie,
le long de la zone fertile du Tigre et de l'Euphrate) dépasse les capacités de mémorisation des hommes de sorte que l'écriture y devient une méthode plus fiable
d'enregistrement et de conservation des transactions. Dans l'Égypte antique (3150 à 30 av. J.-C.) et en Amérique précolombienne, l'écriture a pu évoluer
pour l'élaboration des calendriers et la nécessité politique de consigner les événements historiques et environnementaux. Ainsi, l'écriture a joué un rôle dans
la conservation de l'Histoire, la diffusion de la connaissance et la formation du système juridique.
Les différentes écritures employées en France présentent les plus grandes analogies avec les écritures usitées dans d'autres pays d'Europe.
Le développement de l'écriture se fait principalement sur deux périodes : l'une, qui commence au Ve et finit au XIIe siècle, est appelée "écriture romaine"
(ou "romane"), en empruntant ce nom à la langue de l'archéologie : l'architecture romane - l'autre, qui part du XIIIe et s'étend jusqu'au XVIe siècle, est appelée
"écriture gothique" (de l'architecture gothique), durant cette période des modifications sensibles sont apportées aux formes de l'alphabet romain.
Moyen d'écrire : la plume est un morceau de métal ou d'autre matière, taillé en bec, dont la forme permet de retenir une petite réserve d'encre par capillarité
et qui, adapté à un porte-plume, sert à écrire ou à dessiner. L'utilisation de la plume pour écrire est liée à l'utilisation de l'encre. La plume est en concurrence
avec d'autres instruments pour déposer de l'encre : le pinceau en Extrême-Orient et le calame (roseau taillé en pointe) au Moyen-Orient et en Afrique.
Par sa forme, sa fente et sa souplesse, la plume permet de calligraphier les pleins et les déliés dont l'apprentissage a marqué des générations d'écoliers.
Fiche technique : 07/11/2016 - réf. 11 16 103 – série : Le coin du collectionneur
L'histoire des plumes d'écriture : le calame - les moines copistes, les écrivains et l'utilisation
des plumes d'oie ou d'autres oiseaux (canards et cygnes) - les plumes métalliques
ou les plumes en autres matières (verre, celluloïd, etc.) – le stylo-plume, dont celui de Colette.
Création graphique : BROLL & PRASCIDA - d´après photos : Colette : akg-images / Walter Limot
(1955) - Moine copiste : Coll. J.Vigne / Kharbine-Tapabor œuvre du XIIe siècle - Voltaire : akg-images
(vers 1775) - Gravure : Sarah BOUGAULT - Impression : Mixte Offset / Taille-Douce
Support : Bloc-feuillet papier gommé - Couleur : Polychromie - Format du bloc : V 105 x 143 mm
Format 5 TP : V 26 x 40 mm (21 x 36) - 1 TP : H 40 x 26 mm (35 x 22) – Dentelure
des 6 TP : ___ x ___ - Barres phosphorescentes 6 TP : 1 à droite - Faciale des 6 TP : 0,70 €
Lettre Verte jusqu'à 20g – France – Prix de vente du bloc indivisible : 4,20 € - Tirage : 500 000
Les plumes : elles sont réalisées à partir de plumes d'oiseaux. Si aujourd'hui on ne parle plus que
de plume d'oie, les plumes de corbeau, de coq de bruyère et de canard étaient utilisées pour
l'écriture fine et les plumes de vautour et d'aigle pour l'écriture à traits larges.
La plume d'oie (ou d'oiseau) est connue des romains (première mention écrite sur
des parchemins et papyrus au IVe siècle av.J.-C.) mais ils lui préfèrent le calame et
elle ne s'impose qu'à partir du Ve siècle apr. J.-C. La plume dominera tout le Moyen-Âge
et la période classique : le bout de la penne (plume longue, rigide et asymétrique)
est durci par chauffage puis taillé en bec pour retenir la goutte d'encre, le porte-plume
est la penne elle-même. Elle disparaît pratiquement à la fin du XIXe siècle.
Timbre à date - P.J. : du 04 au 06/11/2016
au Salon Philatélique d'Automne (75-Paris)
et du 04 au 05/11/2016, au Carré d'Encre
Conçu par : BROLL & PRASCIDA
Le calame : il était le principal outil d'écriture à sec sur des tablettes d'argile, ou trempé
dans une encre pour le papyrus, le parchemin ou le papier, durant l'Antiquité classique.
C'est une tige creuse, taillée dans la partie supérieure d'un roseau, provenant
de roselières de pays tropicaux, ou de bambou. Il est à retailler régulièrement, car
l'extrémité du bec en contact avec le papier s'use rapidement. Les calames sont parfois
fabriqués en bronze, en os ou en ivoire. Calame pour tablette d'argile
Il servait à imprimer des signes cunéiformes (forme de coin) dans l'argile frais chez
les Sumériens, au tout début de l'écriture.
Tablette d'argile écrite avec un calame Calames de bambou
Moine copiste et plumes d'oie : les moines copistes copiaient des livres à la main pour la population
alphabétisée, une faible minorité. Ils travaillaient dans le "scriptorium", ateliers d'écriture
des monastères, où les livres étaient copiés, décorés, reliés et conservés. L'armarius dirigeait
les travaux et occupait la fonction de bibliothécaire. Un copiste expérimenté pouvait maîtriser
plusieurs types d'écriture. Le cas le plus extrême est probablement celui du moine Léonard Wagner,
à Augsbourg, mort en 1522, se vantant de savoir tracer soixante-dix sortes d'écriture.
On écrit désormais sur du parchemin ("peau de Pergame", Asie mineure, vers 300 après J.-C.),
nettement plus solide que le papyrus, puisqu’il est réalisé à partir de peaux d’animaux. Il bénéficie
d'autres avantages, le parchemin peut-être confectionné partout, il n'est pas friable et peut se plier,
ses deux faces peuvent accueillir textes et décors. Sur ces fines feuilles de chair, les moines recopient
des textes religieux et des œuvres de l’Antiquité. Leurs manuscrits, soigneusement calligraphiés,
s’enrichissent d’images raffinées peintes par des artistes de talent : les enluminures.
Utilisation de la plume d'oie en écriture Un moine copiste à l'ouvrage
Fiche technique : 11/05/1998 – retrait : 10/09/1999 - Série : Journée de la Lettre - la Lettre au fil du Temps, Voltaire
Création : Henri GALERON - Mise en page : Michel DURANT-MEGRET - Impression : Héliogravure
Support : Papier gommé - Couleur : Polychromie - Format : H 36 x 30 mm (32,75 x 27) - Dentelure : 13 x 13½
Barres phosphorescentes : Non- Faciale : 3,00 F - Présentation : 7 bandes de 6 TP différents indivisibles / feuille
ou carnet auto-adhésif de 2séries de 6 TP différents - Tirage : 2 342 104 bandes et 1 452 924 carnets de 2 séries
François-Marie Arouet, dit Voltaire, né le 21 nov.1694 – décédé le 30 mai 1778 à Paris. Écrivain et philosophe ayant
marqué le XVIIIe siècle et occupant une place particulière dans la mémoire collective française et internationale.
Il fut l'un des plus grands écrivains français : dramaturge, polémiste satirique, philosophe, historien et moraliste
Il s'engagea dans une philosophie réformatrice de la justice et de la société.
Plume d'oie : Voltaire, peinture anonyme du XVIIIe siècle. (Musée Carnavalet, Paris. Ph. © Archives Larbor)

