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Les Congolâtres
Il s'agissait de démontrer la supériorité des États-Unis sur l'Union soviétique qui avait été mise à mal par
les succès soviétiques au début de l'ère spatiale dans le contexte de la guerre froide qui oppose alors ces
deux pays.
Ce défi est lancé alors que la NASA n'a pas encore placé en orbite un seul astronaute.
Grâce à une mobilisation de moyens humains et financiers considérables, l'agence spatiale rattrape puis
dépasse le programme spatial soviétique.
Apollo 11 est l'aboutissement d'une série de missions qui permettent la mise au point des techniques
spatiales nécessaires, des vaisseaux spatiaux et d'un lanceur géant ainsi que la reconnaissance des sites
d'atterrissage sur la Lune.
C'est la troisième mission avec équipage à se placer sur une orbite lunaire après Apollo 8 et Apollo 10.
Le vaisseau spatial emportant l'équipage est lancé depuis le Centre spatial Kennedy le 16 juillet 1969 par
la fusée géante Saturn V développée pour ce programme.
Elle emporte un équipage composé de Neil Armstrong, commandant de la mission et pilote du module
lunaire, d'Edwin « Buzz » Aldrin, qui accompagne Armstrong sur le sol lunaire, et de Michael Collins,
pilote du module de commande et de service qui restera en orbite lunaire. Armstrong et Aldrin, après un
atterrissage comportant quelques péripéties, séjournent 21 heures et 36 minutes à la surface de la Lune et
effectuent une sortie extravéhiculaire unique d'une durée de 2 heures et 31 minutes.
Après avoir redécollé et réalisé un rendez-vous en orbite lunaire avec le module de commande et de
service, le vaisseau Apollo reprend le chemin de la Terre et amerrit sans incident dans l'océan Pacifique à
l'issue d'une mission qui aura duré 8 jours, 3 heures et 18 minutes.
Au cours de cette mission, 21,7 kilogrammes de roche et de sol lunaire sont collectés et plusieurs
instruments scientifiques sont installés sur la surface de notre satellite.
Bien que l'objectif scientifique d'Apollo 11 ait été limité par la durée du séjour sur la Lune et la capacité
d'emport réduite des vaisseaux spatiaux utilisés, la mission fournit des résultats substantiels.
Son déroulement, en particulier les premiers pas sur la Lune filmés par une caméra vidéo et retransmis en
direct, constituent un événement suivi sur toute la planète par des centaines de millions de personnes.
Le Concorde est un avion de ligne supersonique conçu conjointement par Sud-Aviation (devenue par la
suite Aérospatiale) et British Aircraft Corporation (devenue ensuite British Aerospace), en service de
1976 à 2003 chez British Airways et Air France.
Sa vitesse de croisière est de Mach 2,02 à une altitude variant de 16 000 à 18 000 mètres, soit environ 2
145 km/h.
Doté d'une aile delta dite « gothique » et de turboréacteurs à postcombustion, développés d'abord pour le
bombardier britannique Avro Vulcan, il fut le premier avion civil à être équipé de commandes de vol
électriques analogiques.
Les vols commerciaux commencèrent en 1976 et prirent fin 27 ans plus tard, en 2003.
La forte consommation de carburant de l'appareil avait rendu son exploitation déficitaire.
Son déclin fut précipité par l'accident du vol 4590 d'Air France en juillet 2000, unique accident majeur
d'un Concorde, qui entraîna la mort de 113 personnes.
Confiné à des liaisons survolant principalement les mers et océans, à cause du bang supersonique, peu
apprécié des populations des villes et villages survolés et exploité par deux compagnies seulement,
l'appareil ne fut produit qu'à vingt exemplaires, dont six non commerciaux pour essais et mise au point.
Cependant, il fut l'un des moteurs importants du développement technologique et stratégique européen, il
eut en plus un fort impact culturel.
Avec le Tupolev Tu-144 (lequel n'a transporté des passagers que durant quelques mois), il fut le seul
avion supersonique de transport de voyageurs à avoir été exploité pendant une assez longue période.
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