Page 3 - Journal Culturel de Metz - 2021-04
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Faisant partie du club des "As" et promu sous-lieutenant, Pierre Clostermann est affecté
                                                                                                                         à l’Etat-major des Forces aériennes françaises en Grande-Bretagne à la mi-sept.1944.
                                                                                                                   Janvier 1945 : après quelques mois passés au service de presse des Forces Aériennes Françaises
                                                                                                                   Libres à Londres (en compagnie de l’écrivain Roman Kacew, dit Romain Gary - 1914-1980, diplomate,
                                                                                                                      écrivain, aviateur et cinéaste), Pierre demande sa réintégration dans une unité opérationnelle.

                                                                                                                      Il est affecté comme chef d'escadrille au Squadron 274, puis au Squadron 56 en mars 1945
                                                                                                                      et enfin au Squadron 3 en avril 1945 ; et ces 3 unités sont équipées de Tempest, un appareil
                                                                                                                        à très hautes performances, capable de rivaliser avec les meilleurs appareils allemands.

                                                                                                                                   Le 8 avril 1945, il pilote un Tempest immatriculé JF-E - "Le Grand Charles" et commande
                                                                                                                            le "A" flight. Le 20 avril, il abat à son bord deux FW 190. Le 27 avril 1945, il est nommé commandant

                                                                                                                                      du 122 RAF Squadron. C’est le premier français à commander une escadre anglaise.

    Pierre Clostermann se distingue tout particulièrement le 3 mai 1945 où, à la tête de la 122e Escadre de la RAF, il attaque la base aéronavale
de Großenbrode (Schleswig-Holstein) et abat un Junker 252, deux Dornier, un Messerschmitt 109 et un FW 190. Le lendemain, lors d’une opération

        sur la base aéronavale de Schleswig-Jagel (Schleswig-Holstein), il détruit deux Dornier 18 au mouillage et deux vedettes lance-torpilles.
  Le 12 mai 1945, au cours d'un défilé aérien au-dessus de Bremerhaven (Basse-Saxe), Clostermann échappe de peu à la mort lors d'une collision
  aérienne avec ses équipiers, il parvient, in extremis, à sauter en parachute de son avion en perdition tandis que ses trois coéquipiers furent tués.

      Il termine la guerre comme lieutenant de l'Armée de l'air française et le 27 août 1945, Pierre Clostermann est démobilisé à sa demande.

C'est le plus grand "As français" de la Deuxième Guerre mondiale avec un palmarès impressionnant : plus de 2 000 heures de vol, dont près de 600
en vol de guerre, homologuant 33 victoires aériennes et 5 probables. Il a de plus détruit au cours d’assauts en vol rasant, 225 camions, 72 locomotives, 5 tanks,

     2 vedettes lance-torpilles, un sous-marin de 500 tonnes en coopération et une quantité considérable de matériel ennemi ; ce qui lui vaut à 24 ans
                                      d'être cité à l'ordre du jour "Premier chasseur de France", par le général de Gaulle.

        Promu commandant, il sert en Algérie de 1956 à 1957 sur Max-Holste MH-1521 Broussard, expérience qui lui inspirera son roman
     "Appui feu sur l'oued Hallaïl". Pierre Clostermann termine sa carrière militaire avec le grade de colonel de réserve de l'Armée de l'air.[

                                              Décorations françaises : Grand Croix de la Légion d'Honneur / Compagnon de la Libération - Décret du 21 janvier 1946 / Médaille Militaire
                                         Croix de Guerre 39/45 avec 27 palmes / Croix de la Valeur Militaire avec 2 citations / Médaille de la Résistance avec rosette / Médaille de l’Aéronautique /
                                         Médaille commémorative des opérations de sécurité et de maintien de l’ordre en Afrique du Nord / Médaille des blessés de guerre / Médaille commémorative

                                              des services volontaires dans la France libre. - Hommage : la promotion 2006 de l'École de l’air (B.A.701) porte pour nom "Colonel Clostermann".

                                       Décorations étrangères - Royaume-Uni : Distinguished Flying Cross and Bar / France and Germany Star / 1939-1945 Star (Étoile de la guerre 1939-1945).
                                         Etats-Unis : Distinguished Service Cross / Silver Star / Air Medal. - Tunisie : Grand officier du Nichan Iftikhar. - Maroc : Commandeur de l'Ordre du Ouissam

                                            alaouite. - Belgique : Croix de guerre belge avec citation. - Vatican : Chevalier de l'ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem. - Danemark : Médaille
                                         de l'Ordre de Dannebrog (par le roi Christian X, le 23 juin 1945). - Portugal : Commandeur de l’Ordre impérial de Notre Seigneur Jésus-Christ et Commandeur

                                                      de la Medalha de Mérito Militar. - Brésil : Officier de l'Ordem do Mérito Aéronautico et Officier de l’Ordre National de la Croix du Sud.

                                                         L'ingénieur civil, l'écrivain et l'homme politique.

                                    Après la guerre, Pierre Clostermann exerce son métier d'ingénieur à Paris (1946-1956) tout en étant élu député du Bas-Rhin dès 1946.
                                    Il entame en parallèle une carrière d'écrivain en publiant ses souvenirs de guerre en 1948, avec "Le Grand Cirque", une adaptation de
                                    son journal de guerre en trois parties (réédition en 2008, avec des pages inédites). En 1951, il est élu député de la Marne, puis député de
                                   la Seine (1956-1958). Le commandant Clostermann sert en Algérie et est promu lieutenant-colonel de l'Armée de l'Air (1956-1957) : durant

                                      cette période, il va assurer 116 missions d'observation et de guidage de la chasse en Algérie, soit 348 heures de vol supplémentaires sur
                                     Broussard MH1521. De cette expérience il tirera un récit historique : "Appui-feu sur l'oued Hallaïl". De 1962 à 1967, il est député de
                                     Seine-et-Oise, de 1967 à 1969, député des Yvelines et vice-président de la Commission de la Défense nationale et des Forces armées
                                      de l'Assemblée nationale de 1963 à 1969. Il est depuis 1962 à la direction de la société Reims-Aviation. Il est membre du Comité de
                                   Gestion de la Cessna Aircraft Company et vice-président pour les Etats-Unis depuis 1970. Il sera également administrateur de la société
                                   des Avions Marcel Dassault-Bréguet à partir de 1977. Il est également adepte de la pêche sportive et délégué de la Fédération mondiale
                                   de Pêche en Mer. Il décède le 22 mars 2006 à Montesquieu des Albères (66-Pyrénées-Orientales), mais inhumé au Chesnay (78-Yvelines).

                              6 avril 2021 : Pont-en-Royans (38-Isère), célèbre pour ses maisons suspendues

            Pont-en-Royans (38-Isère), situé à l'entrée des Gorges de la Bourne (avec sa route vertigineuse, taillée dans la falaise entre 1861 et 1872) est l'une des portes d'entrée
                       du Parc Naturel Régional du Vercors. Le bourg, en des temps anciens, bénéficié de remparts dont il ne reste que quelques rares vestiges,

 Fiche technique : 06/04/2021 - réf.11 21 043 - Série touristique : Pont-en-Royans (38-Isère)

      Illustration et mise en page : Alain BOULDOUYRE - Impression : Héliogravure - Support :

Papier gommé - Format feuillet : V 143 x 185 mm - Format TP : H 60 x 25 mm (56 x 21) - Dentelure :
    13¼ x 13¼ - Couleur : Polychromie - Faciale : 1,28 € - Lettre Prioritaire, jusqu'à 20 g - France

   Barres phosphorescentes : 2 - Présentation : 12 TP / feuillet, avec marges illustrées (des détails de
 l'architecture et de l'environnement) - Prix du feuillet : 15,36 € - Tirage : 516 000 TP (43 000 feuillets).

 Visuel : Adossées au rocher, les superbes maisons suspendues         Timbre à date - P.J. : 02 et 03/04/2021
aux façades colorées datant du XVIe siècle. Elles sont classées au           au Carré d'Encre (75-Paris)

           titre des Monuments Historiques depuis 1944.                 Conçu par : Alain BOULDOUYRE

                Un village entre rivière et montagne :
  D’un côté, un éperon rocheux et la gorge, de l’autre la rivière

    et les contreforts du Vercors. Au centre, Pont-en-Royans.
        Des maisons à flanc de montagne, des rues étroites,

     jusqu’à ce que vous arriviez sur les berges de la Bourne.
  L’horizon s’élargit et votre vision également. Vous apercevez
 les maisons suspendues qui font la singularité du village, puis,

    plus loin, tout se rétrécit. Le village est situé à l’entrée des
 Gorges de la Bourne, une des routes pour accéder au Vercors.

   Ces routes, créées au XIXe siècle, ont permis de désenclaver
  le massif du Vercors et ses habitants et en font encore de nos

              jours, un lieu de passage incontournable.
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