Page 10 - Journal Culturel de Metz - 2021-04

"Mort de Napoléon" de Steuben et gravé par Jazet (v.1828)

Vallée de la Tombe, où Napoléon fut inhumé (1821 à 1840).
Anciennement "vallée du Géranium", le lieu où fut érigée
la tombe du "Général Bonaparte" (inscription exigée par
Hudson Lowe), conformément à ses dernières volontés,
au cas où son corps ne devrait pas être ramené en France.
La tombe est accessible par un sentier sinueux, elle est
recouverte de trois dalles tumulaires entourées d'une grille
en fer, sommée de fers de lance, solidement fixée sur son
soubassement et ombragé par deux saules pleureurs et
douze cyprès (disparus depuis), plantés vers 1830 par lady
Dallas, l'épouse du nouveau gouverneur.

Tombe de l’Empereur Napoléon 1er par Louis-Joseph
Marchand (1791-1876) - dessin à la mine de plomb.

Rapatriement de la dépouille mortuaire de Napoléon 1er sous le dôme des Invalides, le 15 décembre 1840.

Le 5 mai 1821, à 17h49, après des semaines d’agonie, Napoléon rend l’âme à Longwood. Selon sa propre volonté, une autopsie est pratiquée sur place, par le médecin français

François Carlo Antommarchi (1780/1789-1838, médecin et chirurgien, originaire de Corse) assisté de sept confrères britanniques et en présence de témoins, afin de prévenir son fils,
Napoléon II, duc de Reichstadt, d'une maladie de l'estomac qu'il croyait héréditaire. Le cœur de Napoléon sera ensuite placé dans un vase en argent. Le corps est revêtu
de l’uniforme de colonel de la garde. Il est ensuite exposé dans la chapelle ardente. Le 7 mai, en fin d’après midi, le docteur Burton assisté d’Antommarchi, réalise un
moulage de la tête. La mise en bière s’effectue dans quatre cercueils, emboîtés l’un dans l’autre : un en fer blanc, un en bois exotique, un en plomb et le dernier en acajou.
L’inhumation a lieu de lendemain. Lowe a reçu l’ordre de retenir la dépouille sur l’île de Sainte-Hélène. Les français font donc enterrer l’empereur dans la "vallée du

Géranium" où il aimait se promener. Le tombeau est simple, dépouillé : une fosse maçonnée, profonde de trois mètres, fermée par une plaque monolithe scellée par deux

couches de ciment et recouverte de trois autres dalles.

Napoléon, dans son testament du 16 avril 1821, avait exprimé le souhait que ses cendres reposent sur les bords de la Seine, au milieu du peuple français qu'il avait tant aimé.

Ce ne sera possible qu’en 1840. Adolphe Thiers (1797-1877, avocat, journaliste, historien, homme d'Etat, puis président de la République d'août 1871 à mai 1873) président du Conseil,

convainc le roi Louis-Philippe (règne août 1830 à fév.1848) de faire rapatrier le cercueil de Napoléon et la reine Victoria (Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande, règne
juin 1837 à janv.1901) donne son accord. Une expédition menée par François d’Orléans (1818-1900), prend place à bord de la goélette Belle Poule pour se charger du transfert.

1840-Ouverture du cercueil de Napoléon à Sainte-Hélène par Nicolas Eustache Maurin (1799-1850) Tombeau de Napoléon aux Invalides

Gravure de William Skelton (1763-1848) la frégate Belle-Poule, lors du retour des cendres de Napoléon

L’exhumation du corps eut lieu le 15 oct.1840 et Napoléon quitta définitivement l'île de Sainte-Hélène le dimanche 18 oct.1840. Son corps fut rapatrié triomphalement
à Paris, le 15 déc. 1840, au milieu d'une foule innombrable, et enterré aux Invalides, dans un grand sarcophage d'aventurine (quartz, avec inclusion de mica rouge-brun de Finlande),

proche du porphyre ; posé sur un socle de granit vert des Vosges. Le socle en marbre noir provient de la carrière de marbre de Sainte-Luce (Isère).

Quelques émissions en rapport avec Napoléon Bonaparte et sa captivité à Sainte-Hélène

Fiche technique : 18/08/1969 - retrait : 23/10/1970 - Série commémorative : bicentenaire de
la naissance de Napoléon Bonaparte à Ajaccio (2A-Corse-du-Sud) le 15 août 1769 - décès 1821.

Création et gravure : Claude HALEY - Impression : Taille-Douce - Support : Papier gommé
Format : H 52 x 30,85 mm (48 x 27) - Dentelure : 13 x 13 - Couleur : Violet, vert et bleu

Faciale : 0,70 F Présentation : 25 TP / feuille -Tirage : 9 000 000. - Visuel : la maison familiale
à Ajaccio et le tableau de 1834, d'Henri Félix Emmanuel Philippoteaux (1815-1884, peintre orientaliste

et illustrateur) représentant Bonaparte, lieutenant-colonel au 1er bataillon de la Corse en 1792.

Fiche technique : 12/11/1973 - retrait : __/__/1974 - Série histoire de France :
le sacre de Napoléon le 15 août 1769 - d'après le tableau de Jacques Louis DAVID.

Création et gravure : Albert DECARIS - Impression : Taille-Douce - Support : Papier gommé

Format :V 30,85 x 52 mm (27 x 48) - Dentelure : 13 x 13 - Couleur : Brun havane, vert foncé et réséda - Faciale : 1,00 F Présentation : 25 TP / feuille -Tirage : 7 500 000.
Visuel : le peintre Jacques Louis DAVID (1748-1825, peintre, Conventionnel et Académicien) choisit la scène du couronnement de l'impératrice Joséphine

de Beauharnais (1763-1814) par l'empereur Napoléon 1er, qui après s'être couronné lui-même, impose de ses propres mains le diadème à Joséphine, devant le pape Pie VII,
le 2 déc.1804 à Notre-Dame de Paris. (une scène partielle du tableau de 1806/07 - huile sur toile - H 9,79 m x 6,21 m).

Fiche technique : 26/05/2009 - Sainte-Hélène : série commémorative - 50e anniversaire de la donation à la France du Pavillon Briars (1857) - 1er TP : vue du site (v.1857) du séjour de Napoléon,
du 18 oct. au 10 déc. 1815. + 2ème TP : Napoléon et la fille cadette de William Balcombe, Lucia Elizabeth, dite "Betsy", amie et interprète pour Napoléon.

Création : ___________ - Impression : Offset - Support : Papier gommé - Format : H 48 x 32 mm - Dentelure : 14 x 14 - Couleur : Polychromie - Faciale : 90 p (Penny) et 1£ (Livre)