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05 - Phare de la Vieille (édifié sur le rocher de Gorlebella "Roche la plus éloignée" - Finistère 29)
                               Le raz de Sein est la route maritime la plus courte et la plus sûre pour les navires circulant entre

                               l'Atlantique et la Manche ; en effet, plus à l'Ouest, des hauts-fonds, l'île, puis la chaussée de Sein
                              barrent la route sur plus de 30 milles. C'est cependant un passage très dangereux du fait du courant
                              très violent généré par les marées (jusqu'à six nœuds en vives eaux), de la mer souvent déferlante,
                                                et les très nombreux rochers.
                              Dès 1860, le principe de construction d'un phare sur le rocher de la Vieille ( nommée Gorlebella)
                              est retenu. Un phare de premier ordre, les Héaux de Bréhat, construit sur les récifs, avait déjà été
                             allumé en fév.1840. En nov.1861, la commission rend un avis favorable à la construction d'un phare
                                  e
                                de 3  ordre sur le rocher. Après plusieurs études et travaux préparatoires, en 1880 démarre
                                la campagne durant laquelle seront réalisés la pose des organeaux et des barres de scellement,
                                                               3
                               et grâce à ces barres, la construction d'une plate-forme de 37 m  de maçonnerie réalisé au Nord-Est
                              de la roche. La maçonnerie du soubassement débute le 5 août 1882. S'ensuit alors la construction
                                de la tour et de sa plate-forme. Finalement en 1885, après trois saisons d'efforts, la tour et
                              sa plate-forme sont terminées, ainsi qu'une partie des aménagements intérieurs. Le feu de la Vieille
                                  est enfin allumé le 15 sept.1887, date de fin des travaux qui est gravée sur la tour.
                                C'est pour une raison d'esthétique que le phare possède une forme quadrangulaire et trapue,
                                légèrement crénelée, et qui s'élargit vers la base. La tour carrée possède une extension demi-
                              cylindrique sur sa face nord contenant l'escalier à vis. La structure du phare a été construite en pierre   La Balise de La Plate, devant le phare de la Vieille

                                de taille à bossages de granite gris de l'île de Sein, alors que l'encadrement des ouvertures






                                  et les angles de l'édifice sont en moellons enduits de granit vert-bleu de Kersanton.          et en arrière plan, la côte de la Pointe du Raz

                                                           Le crènelage de la tour est un encorbellement sur corniche
                                                           à modillons qui supporte une balustrade en pierre de taille.
                                                         La lanterne est couverte d'un toit bombé en zinc, alors que le phare
                                                          lui-même est recouvert d'une terrasse. Un escalier indépendant,
                                                         de deux volées en béton, permet de débarquer sur la plate-forme
                                                          qui dessert le phare. L'intérieur du phare a été aménagé dans
                                                          un souci d'efficacité. Au rez-de-chaussée se situent les groupes
                                                        électrogènes, les citernes et divers matériels d'accostage. Au-dessus,
                                                        se trouvent quatre chambres superposées, accueillant respectivement
                                                          le magasin des huiles, la cuisine, la chambre à coucher et enfin,
                                                                la chambre de veille, sous la lanterne.

                                                         Le premier feu est pourvu d'une focale de 50 cm et se composait
                                                        de secteurs blancs rouges et verts. Au même instant, les deux feux de
                                                        la pointe du Raz sont éteints. En 1898, le feu est équipé d'un système
                                                          à occultations toutes les 5 s. Le brûleur est renforcé en 1904 par
                                                         un brûleur à pétrole à incandescence. Un signal de brume est ajouté
                                                         le 15 nov.1913. Le signal actuel à trois occultations (2 + 1) blanc,
                                                           rouge et vert comprenant 5 secteurs blancs, rouges et verts,
                                                           d'une portée de 18 milles, est installé en 1939 ; il se répète
                                                            toutes les 12 s. La lanterne d'un diamètre de 3 mètres,



                                                               est équipée d'une lampe halogène de 250 W.



      Les combustibles ont également varié au fil du temps. L'huile minérale est utilisée à la mise en service, et la vapeur de pétrole sert ensuite de 1898 jusqu'au début de 1995. L'électrification puis l'automatisation
                interviennent en 1995. Les groupes électrogènes servaient à la vie des gardiens et non pas au fonctionnement du feu du phare. Le phare est classé au M.H. le 20 avril 2017.



         La Tour balise, dite de La Plate (ou "Petite Vieille") a été construite entre 1887 et 1896, en granite enduit - élévation de 9,5 m et d'une portée de 8 milles - 9 scintillements.

                                06 - Phare d'Eckmühl (situé sur la pointe de Saint-Pierre à Penmarch -
                              Finistère 29) - Le phare doit son nom à la marquise Adélaïde-Louise d'Eckmühl
                              (1815-1892, femme de lettres et poétesse) la donatrice l'ayant financé en partie
                               par un lègue en l'honneur de son père, le maréchal Davout, prince d'Eckmühl.

                              Le site est composé d'un sémaphore de la Marine Nationale, de la "Tour à feu"
                                                 e
                              et de la "chapelle Saint-Pierre" (XIV  siècle - 12m), du "Vieux phare" de 1835
                                   (Centre de découverte maritime et expositions temporaires)
                                          et du Phare d'Eckmühl de 1897.

                                Description architecturale : le phare d'Eckmühl est un phare d’alignement
                               édifié de sept.1893 au 17oct.1897 - les murs de ce monument sont entièrement
                               constitués de granite de Kersanton et la paroi interne de sa cage d'escaliers
                              est recouverte de plaques d'opaline. Le phare se situe dans une cour rectangulaire
                                d'environ 80 m x 60m, ceinte d'un mur, avec les logements des gardiens
                              et la machinerie.   -   Caractéristiques : base carré de 1 m - soubassement carré
                              de 9,43 m - socle carré de 2,96 m - corps de 32,63 m - corniche carrée de 6,81 m
                               campanile de 4 m et lanterne de 9,50 m - élévation : 60 m au-dessus des plus
                             hautes mers - 307 marches - feu : 1 éclat blanc toutes les 5 s. - lanterne : 2 lampes
                              halogènes 650 W (puis 2 lampes haute performance de 70 W) - optique Fresnel
                               focale 30 cm - Ø 4 m. - portée de 27 milles (45 km) - électrification : 1897
                                   automatisation : 17 oct.2007 - classé M.H. le 23 mai 2011.


                                07 - Phare du Four du Croisic ou Phare du plateau du Four (il est situé au large, à l'Ouest du Croisic
                             Loire-Atlantique. 44).   -   Il s'agit du premier phare en mer construit en France et représente, à ce titre, le prototype d'une
                                typologie. Il est bâti sur un haut-fond rocheux de l'océan Atlantique, le plateau du Four (à 4 milles nautiques de
                               la côte), sa construction par les ingénieurs Plantier et Rapatel a débuté en 1816 et s'acheva en 1821 pour une mise
                                  en service en janvier 1822. La tour cylindrique est construite en maçonnerie de pierre de taille de granit.

                                    La hauteur initiale était de 17 m, mais il a été exhaussé de 6 m en 1846. Il a également bénéficié
                                    de la mise en place d'un appareil catadioptrique. L'année 1886 voit l'achèvement de la jetée d'accès.

                               Le phare est divisé en 3 étages, et décoré de menuiserie. En 1832 son feu devient à éclat blanc et passe de 30 secondes
                              à 3 secondes ; puis en 1983 il passe à 5 secondes. Il est doté d'une optique tournante, éclairée par une lampe halogène
                                de 90 W, sa portée est de 19 milles nautiques Il est automatisé depuis 1983, est télécontrôlé et n'est plus gardienné.
                                                 Son motif à spirales permet de servir d'amer.

                                       08 - Phare du Cap Ferret (il est situé sur la presqu'île du Cap Ferret (Gironde 33)
                              Le premier phare du Cap-Ferret a été envisagé dès 1792. Il ne fut construit que tardivement et mis en service en 1840.

                                 C'était une tour de 47,70 m, pour une hauteur au dessus de la mer de 51m. Il avait un seul éclat blanc
                                   et fonctionnait à la vapeur de pétrole. En 1904 son feu passe à un éclat rouge toutes les 5 secondes.
                                    Il fut électrifié en 1928 avec l’arrivée d’un groupe électrogène et l’actuelle lentille de Fresnel.

                             Dans la nuit du 21 août 1944, avant d'évacuer le Cap-Ferret, les Allemands l'ont dynamité. Un nouveau phare a été rebâti
                              rapidement de 1944 à 1947 à la pointe de la presqu’île. Le système optique original, récupéré par l’armée allemande,






                               fut détourné par des chemineaux résistants, puis récupéré après-guerre et réinstallé au sommet du nouveau phare.



                              Description architecturale : c'est une tour tronconique en maçonnerie lisse blanche et dodécagonale à la partie supérieure
                                 peinte en rouge et briques apparentes reliée à un bâtiment rectangulaire abritant la salle des machines et ascenseur.
                             Parc et logements et annexes à côté du phare. - les bustes de Fresnel et de Beautemps-Beaupré. - bas relief présentant un navire, un
                                poisson et l'étoile des phares. Ht.:52 m - élévation : 62 m au-dessus du niveau de la mer - le phare est ouvert à la visite.
                                  Un escalier de 258 marches donne accès au sommet, d'où l'on découvre un panorama très étendu sur la presqu'île,
                                            le bassin d'Arcachon, les passes et l'océan.- inscrit au M.H. le 6 nov.2009.

                               Caractéristiques : lanterne contemporaine BBT de Ø 3,50 m à 3 niveaux de vitrage cylindrique sur soubassement circulaire
                              métallique. Couronnement circulaire en maçonnerie béton. Feu à éclats rouges réguliers 5 s. - optique BBT à 4 panneaux au 1/4
                                    de focale 0,70 m. - cuve à mercure type "Pissotière" BBT. - lampe halogène 1000W. - portée 22,5 milles.

                                    Fiche technique : 20/09/2004 - retrait : 14/12/2007 - Série : Portraits de Régions N° 4 - La France à voir
                                   Le phare du Cap-Ferret   -   Création : Bruno GHIRINGHELLI - d'après photo : O. Anger / Agence Images
                                Impression : Héliogravure - Support : Papier gommé - Couleur : Polychromie - Format bloc-feuillet : H 286 x 110 mm
                                 Format TP : V 26 x 40 mm (21 x 36) - Dentelures : 13 x 13 - Barres phosphorescentes : 2 - Faciale des 10 TP : 0,50 €
                                  Prix de vente : 5,00 € - Présentation : 10 TP / bloc feuillet - Tirage : 6 000 000 - Visuel : le phare du Cap-Ferret.




                              Le premier phare en 1883  et  le nouveau phare depuis 1947.
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