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02 - Phare du Grand Léjon (en mer, indique l'entrée de la baie de St-Brieuc - Côtes-d'Armor 22) :

                            Le phare actuel, construit de 1880 à 1881 succède à une tourelle tronconique en maçonnerie, construite de 1859 à 1862
                            et implantée sur les mêmes lieux. Il signale et sécurise l’accès au port de Saint-Brieuc pour les navires venant du Cotentin
                             ou de l’Ouest. Si la tourelle de 1862 signale efficacement les plateaux du Grand et du Petit Léjon, un simple amer de
                            jour n’est plus suffisant et la nécessité d’un feu se fait sentir. La tourelle initiale ayant été prévue, dès son érection, avec
                             un diamètre suffisant, elle est exhaussée à 23,40 m. Deux chambres, un magasin et une salle de veille sont empilés dans
                                 ce tronc de cône. Une jetée, permettant le déchargement des matériaux est construite au pied du phare.
                               Après la dernière guerre mondiale, afin d’augmenter sa visibilité, le phare est peint de bandes rouges et noires
                                                   puis rouges et blanches en 1960.

                              Description architecturale : tour légèrement tronconique en maçonnerie de pierres apparentes à deux plates-formes
                              intermédiaires et supérieures + succession de moulures. Ht. au-dessus de la mer : 34, 60m. Ht. générale : 29, 80 m.
                              Vers 1905 : bandes blanches et noires peintes sur le soubassement du fût - lanterne à facettes planes de petite taille.

                                    ère
                              Optiques : 1  optique : 1881 : feu alternativement fixe et scintillant pendant des intervalles de 25 s. à secteur rouge -
                             focale 0,25 m.  /  autres optiques : 1930 : feu 5 éclats toutes les 20 s., secteurs rouges et blancs. - optique de 5 panneaux
                               au 1/7 - focale  0,375 m - cuve à mercure : 1905. - combustibles : huile minérale : 1881. - vapeur pétrole : 1905.
                                                 - électrification : 1987. - automatisation : 1987.

                              Etat actuel : optique verre taillé BBT de 5 panneaux, au 1/5 à 4 secteurs rouges et blancs. - lampe 40w aux halogènes.
                             - feu tournant à 5 éclats groupés 20 s.- lanterne Ø 3,50 m de 1930. - alimentation par panneaux solaires. - aérogénérateur. -







                                  ouvrage fortement modifié dans la partie supérieure, lors de l'installation de l'automatisation en 1987.


              Fiche technique : 12/11/2007 - retrait : 31/07/2009 - Série "Coin des collectionneurs" : bloc-feuillet de 6 timbres - "les Phares" - un "Phare isolé en mer".
           Création : Pierre-André COUSIN - d’après photos : Guillaum & Philip Plisson et d’ap. carte SHOM n° 7418 - Graveur : Claude JUMELET - Impression : mixte Taille-Douce / Offset
         Support : Papier gommé - Couleur : Polychromie - Format bloc-feuillet : H 143 x 105 mm - Format TP : V 26 x 40 mm (21 x 36) - Dentelures : 13¼ x 13 - Barres phosphorescentes : 2
               Faciale : 0,54 € - Lettre Prioritaire, jusqu'à 20g - France - Présentation : Bloc-feuillet de 6 timbres - Prix du bloc-feuillet : 3,24 € (6 x 0,54 €) - Tirage : 2 500 000.

                                       03 - Phare de Créac'h (sur l'île d'Ouessant - dans l'une des îles du Ponant - Finistère 29) :
                              En 1857, le conseil municipal d'Ouessant demande la construction d'un second phare pour prévenir les dangers de l'écueil
                               de la Jument. L'ingénieur Maitrot de Varennes signe l'avant-projet de construction en 1859. L'ouvrage tronconique,
                               construit sur un soubassement en pierres de taille de granit de Kersanton, bénéficie des perfectionnements apportés aux
                                appareils lenticulaires d'Augustin Fresnel. Les bâtiments attenants au phare ont évolué en fonction des améliorations
                                techniques apportées aux optiques. Agrandis lors de l'électrification du phare en 1888, ils sont remplacés en 1940-1941
                             par un ensemble architectural dû à l'architecte Georges Martin. A la même époque, le phare est doté d'une nouvelle lanterne
                                     présentée à l'Exposition Universelle de Paris en 1937, qui en fait alors le plus puissant au monde.

                                  Description architecturale : le décret impérial est signé en 1860. La fin de la construction et la mise en service
                                   datent du 19 déc.1863. Le phare est constitué d’une tour cylindrique, en maçonnerie, de 46,50 m de hauteur.

                                Optiques : elle est équipée d'un feu à éclipses de 20 s. en 20 s., avec un éclat alterné et deux éclats blancs.  /   en 1867,
                               installation d'une corne due brume à l'extrémité de l'île d'Ouessant, avec un son de 2 s, toutes les 10 s.  /  en 1888, le feu est
                               électrifié et devient un feu 2 éclats blancs toutes les 10 s.  /   en 1901, installation d'une optique double : feu à éclats 10 s.
                               électrifiée  - focale 0,30 m.  /  en 1912, on y installe un radiophare.  /  en 1932, installation d'un diaphone, appareil sonore
                               à air comprimé.  /  en 1939, une nouvelle lanterne équipe le nouveau feu à 2 éclats réguliers blancs 10 s., équipé en temps
                                 normal de 4 lampes incandescence de 3 000 W et pour les périodes de brume de 4 lampes à arc qui faisaient passer
                                  la puissance de 5 à 500 millions de candelas.  /  en 1969, la lanterne est équipée de 4 lampes au xénon de 1 600 W,
                                          puis en 1995, elle est équipé de 4 lampes aux iodures métalliques de 2 000 W.

                                   Etat actuel : une tour cylindrique en maçonnerie lisse, formant groupe avec divers bâtiments en forme de U.




                                         Le fût supporte une balustrade. Il est peint de bandes horizontales blanches et noires



       Musée des phares et balises : à la base du phare, dans l'ancienne centrale électrique désaffectée en 1970, le musée abritant la plus belle collection de
       lentilles de Fresnel d'Europe. Ce musée retrace l’histoire des phares et de la signalisation maritime, et a récupéré en 1988 les collections de l'ancien
         dépôt du Service des phares et balises du Trocadéro (à Paris). Le musée bénéficie d'une collection unique de fanaux, de balises, d’optiques,
        de bouées, permet de saisir l’évolution technologique de la signalisation maritime, de l'appareil dioptrique, ancêtre de tous les phares modernes,
       conçu en 1823 par Augustin Fresnel pour le phare de Cordouan, jusqu’à des appareils plus contemporains. Dans cette collection, il y a aussi des
        objets provenant d’épaves fouillées au large d’Ouessant. Enfin, des supports audiovisuels évoquent les conditions de vie des gardiens de phare.

       Fiche technique : 06/05/2019 - retrait : 29/02/2020 - série commémorative : Augustin FRESNEL 1788-1827, père de l’optique moderne.

       Création et gravure : Sophie BEAUJARD - d’après photos : Stéphane Lemaire / hemis.fr,  ©J.M Emportes / Onlyfrance.fr, © Sheila Terry / Science
        Photo Library / Cosmos  -  Impression : Taille-Douce - Support : Papier gommé - Couleur : Polychromie - Format : H 40,85 x 30 mm (37 x 26)
        Dentelure : 13¼ x 13¼ - Barres phosphorescentes : 2 - Faciale : 1,05 € - Lettre Prioritaire, jusqu'à 20 g - France - Présentation : 48 TP / feuille
       Tirage : 700 032.   -   Visuel : portrait d'Augustin Jean Fresnel (1825), d'après une gravure d'Ambroise Tardieu (1788-1841, cartographe, portraitiste
      et graveur). En arrière plan, un phare et un détail d'une lentille à échelons de Fresnel. Grâce à lui, la lumière des phares porte trois à cinq fois plus loin
           qu’auparavant. Évidemment, les lentilles Fresnel ne tardent pas à équiper les phares de France et du monde entier, jusqu'à nos jours.


                                      Fiche technique : 25/06/2012 - retrait : 29/03/2013 - série patrimoniale : La Pointe Saint-Mathieu - Finistère (29)
                                    Création : Pierre BARA - d’après photo © C.Moirenc / Wallis.fr - Gravure : Claude JUMELET - Impression : Taille-Douce 2 poinçons
                                   Support : Papier gommé - Couleur : Polychromie - Format : H 40 x 30 mm (36 x 26) - Dentelure : 13¼ x 13¼ - Barres phosphorescentes : 2
                                             Faciale : 0,57 € - Lettre Verte, jusqu'à 20 g - France - Présentation : 48 TP / feuille - Tirage : 1 800 000.
                                     Visuel : le petit bourg, les vestiges de l'ancienne abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre, le phare et le sémaphore de la Marine Nationale.
                                 04 - Phare de Saint Mathieu (sur la pointe Saint-Mathieu - Plougonvelin - Finistère 29)
                                Sur ce promontoire marin du pays d'Iroise, perché sur une falaise de 20 m de hauteur se situent
                                                                  e
                               les vestiges de l'ancienne abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre (XI s.), un phare construit en 1835
                               dans ces ruines, un sémaphore de la Marine Nationale et le mémorial des marins disparus en mer.

                               La présence d'un feu destiné aux navires croisant dans ces parages est ancienne : dès 1157, le duc
                             de Bretagne accorde aux moines bénédictins des droits en compensation de l'entretien d'un feu. En 1250,
                             alors que la construction de l'abbaye est achevée, les moines placent un fanal au sommet d'une tour à feu
                                                        e
                             carrée haute de 40 m. Il faut attendre la fin du XVII  siècle et les besoins d'accès à la nouvelle base navale
                             de Brest, pour qu'on se préoccupe des conditions de navigation en Bretagne occidentale. De 1689 à 1692,
                                la Marine royale expérimente un nouveau type de lanterne vitrée close, installée au sommet de
                              la tour de l’abbaye, l'expérience est concluante et va se développer sur d'autres tours, avec l'amélioration
                                des lanternes. En 1701, la Marine récupère le phare et loue une maison pour installer un gardien.
                              En 1771 est réalisé une importante série de modifications permettant au phare d'être vu à près de 30 km.
                                 En 1796 l'abbaye en ruine est vendue, vouée à la démolition, sauf l'église et la tour carrée.


                                                    En 1820, le feu est équipé d'une installation pour feu tournant avec 8 réflecteurs
                                                     Lenoir et des lampes d'Argand, qui en accroissaient la portée, mais la hauteur
                                                    de l'ensemble restant insuffisante. En juin 1835, est mise en service une nouvelle
                                                   tour tronconique en granite, sur un large soubassement circulaire. Elle est couronnée
                                                     d'une terrasse circulaire ornée d'une corniche à denticule. Une enfilade de huit
                                                     pièces (magasins, chambres des gardiens) sont disposées en anneau autour de
                                                   la cage de l'escalier en vis qui en occupe le centre du fût (Ø intér. 3,2 m - Ht. 36 m).
                                                    L'escalier de 163 marches mène au feu tournant à 16 demi-lentilles placé à 55 m
                                                   au-dessus du niveau de la mer. L'appareillage est protégé par des glaces de 81 cm de
                                                    côté et de 9 mm d'épaisseur. Le feu à éclipses de 30 s. en 30 s., dont la portée était
                                                    de 35 km vers 1860, fonctionne d'abord à l'huile de colza, puis au pétrole. En 1900,
                                                     le phare est équipé d’un brûleur consommant un mélange de pétrole vaporisé
                                                    et d’air comprimé grâce à un injecteur, ce qui donne une meilleure intensité au feu.
                                                     Le 10 oct.1911, le feu est posé sur un bain de mercure et ses caractéristiques
                                                   changent : c'est depuis un feu à éclat d'une période de 15 s. Le phare est entièrement
                                                     électrifié en mars 1932. En juin 1963, il prend son aspect actuel : tour peinte
                                                      en blanc, marquée "SAINT-MATHIEU" en rouge, et bande rouge au sommet.
                                                         Il est automatisé depuis 1996 et télécontrôlé depuis sept.2005.
                                                             Le phare n’est plus gardienné depuis fév.2006.

                                                      Classement M.H. le 23 mai 2011 : le phare lui-même et le feu directionnel


                                                            de renfort situé dans l'enceinte de l'abbaye, sont classés en totalité.
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