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Le bec est brunâtre avec la base de la mandibule inférieure jaune. Au vol, on distingue les couvertures sous-alaires orange pâle. Le juvénile se distingue de l'adulte au plumage
d'un brun plus chaud et surtout aux marques chamois des tectrices du manteau, des scapulaires, des moyennes et des grandes couvertures alaires. Les terminaisons chamois
des couvertures seront conservées après la mue post-juvénile et resteront visibles dans la deuxième année de vie de l'oiseau. Elle est une espèce forestière pour la reproduction.
L'aire de reproduction de la Grive musicienne s'étend sur toute l'Europe tempérée.
Sont nid est construit dans des ligneux à une hauteur moyenne de 2 à 3 mètres. En
tout début de saison, avant que les feuillus ne soient accueillants en plaine,
il est souvent construit dans un conifère. Plus tard, un feuillu bien dense fera
l'affaire. Le nid est typique, il est assez gros et fait d'herbes sèches, de tiges et
de mousse. La coupe interne est tapissée d'un mortier lissé fait d'un mélange
de boue et de fibres de bois mort agglomérées, ce qui lui donne un aspect clair
caractéristique. La femelle y dépose 3 à 5 œufs d'un bleu-vert vif avec quelques
rares taches brun-noir. L'incubation dure 13 jours en moyenne. Les poussins
sont nidicoles. Les deux parents les nourrissent et ils quittent le nid à l'âge
de 12 à 15 jours. Les parents les protègent encore pendant 2 à 3 semaines.
07 - Œuf d'hirondelle rustique (Hirundo rustica)
Avec son corps fuselé, ses ailes en faucille, sa queue fourchue et sa vaste répartition, l'Hirondelle rustique peut être prise comme modèle de la famille des Hirundinidés.
L'adulte en plumage nuptial a le dessus du corps et les couvertures alaires noirâtres à reflets bleutés à bonne lumière. Rémiges et rectrices sont plus brunes et sans reflet.
Chez la sous-espèce type "rustica", le dessous du corps est blanc teinté de crème. La tête montre un front et une gorge couleur brique typiques. Ses côtés noirs enserrent la gorge,
incluent l'œil sombre et se prolongent en un bandeau pectoral noirâtre plus ou moins régulier qui peut inclure quelques plumes marron. La queue est pourvue de rectrices noirâtres
à large tache subterminale blanche. Leur taille augmente légèrement de l'intérieur vers l'extérieur, d'où un aspect fourchu. Les rectrices externes s'allongent tout en s'amincissant pour
former deux "filets" étroits. Le bec noir, petit mais large, donne accès à une large cavité buccale. Les pattes très courtes sont noirâtres. Le dimorphisme sexuel est très faible.
La femelle adulte se distingue du mâle à ses "filets" plus courts et son plumage est un peu moins brillant. Le juvénile est reconnaissable à son front et sa gorge de couleur
fauve rosée et à l'absence de filets à la queue. L'Hirondelle rustique choisit en priorité des étables, écuries et autres granges pour bâtir son nid, l'idéal étant que le plafond comporte
des solives. Secondairement, son choix pourra se porter sur tout autre endroit abrité (garage, cave, remise, véranda, etc.), pourvu que son accès soit possible et permanent.
Le nid est construit par le couple avec de la boue qu'il prélève au bord de l'eau. Les oiseaux en font des boulettes qu'ils déposeront petit à petit, donnant ainsi au nid un aspect
granuleux typique. Ils y incluent des brindilles sèches qui assureront sa solidité et sa cohésion. C'est un nid permanent qui pourra être réutilisé pendant plusieurs années.
Il a la forme d'une fraction de coupe, variable suivant son emplacement. Lorsqu'il est en demi-coupe contre une poutre par exemple, il atteint une vingtaine de cm de largeur
pour une dizaine de hauteur. Il ne comporte pas d'orifice d'entrée, accessible qu'il est sur tout son bord libre, mais il est toujours très proche du plafond qui le surplombe
et le protège. L'intérieur de la coupe est garni d'herbes sèches et tapissé de plumes et de crin.
Les premières pontes ont lieu de fin avril à juin. Dans nos régions tempérées,
elles peuvent être suivies d'une deuxième ponte, plus rarement d'une troisième.
La période de nidification s'étale d'avril à août. La femelle pond 2 à 7 œufs,
le plus souvent 4 ou 5, blancs rosés et pointillés de brun, qu'elle va couver
presque seule durant 13 à 16 jours. Elle s'absente de courtes périodes
pour aller se nourrir. La couvaison permet aussi une thermorégulation des œufs
lorsque le nid se trouve exposé à de fortes températures, par exemple dans
un hangar agricole en tôle. Les jeunes séjournent au nid 3 semaines environ.
Leur poids culminera à 22 grammes, soit 5 grammes de plus que les parents,
à 13 jours. Ce surpoids sera rapidement perdu par la suite, notamment du fait
de la croissance du plumage et de l'envol.
08 - Œuf de moineau domestique (Passer domesticus).
Les Passeridés sont de petits passereaux de l'Ancien Monde assez compacts, à bec conique adapté à un régime granivore et à ailes courtes et arrondies liées aux habitudes sédentaires
d'une majorité des espèces. Connu de tous, le "piaf" est si commun en milieu urbanisé et si peu farouche que le passant ne daigne même plus le regarder, excepté lorsqu'il a quelques
miettes à lui lancer. Pourtant, cette petite boule de plumes sautillante, robuste et effrontée mérite notre attention. Le Moineau domestique présente un net dimorphisme sexuel. Le
mâle adulte a un plumage sobre mais quand même assez haut en couleur quand on le regarde bien. La tête est remarquable, avec la calotte grise, la nuque châtaine, les joues blanc
sale et la gorge noire se prolongeant en bavette sur la poitrine. L'œil sombre est inclus dans une zone lorale noire qui se poursuit par dessous tandis
qu'un petit trait blanc supraloral est fréquent dans la sous-espèce domesticus. Le dessus présente des teintes chaudes, marron et chamois, avec des stries noirâtres longitudinales.
L'extrémité blanche des couvertures moyennes forme une petite barre alaire. Le gris clair du dos et du croupion ne se voit que lorsque les ailes les découvrent, donc surtout à l'envol.
Les rectrices sont brun-gris et bordées de beige. Les parties inférieures sont blanchâtres, teintées de crème ou de gris suivant les endroits. Le bec fort et conique est noir.
Les pattes sont roses. La femelle adulte a un plumage plus discret, dépourvu des teintes chaudes du mâle. Les parties supérieures, tête comprise, apparaissent brunes, chamois clair
ou beige. Le manteau est strié en long de noirâtre. La barre alaire blanche est plus fine. Le dos et le croupion bruns ne contrastent pas. La tête brune se caractérise par un sourcil
pâle qui va de l'œil aux côtés de la nuque. Le bec est brunâtre, avec souvent du jaune à la base de la mandibule inférieure. Les parties inférieures sont identiques à celles du mâle
mais paraissent souvent légèrement striées de sombre. Le juvénile est très semblable à la femelle, mais avec des caractères atténués, bec plus pâle, rosâtre, sourcil moins net, barre
alaire peu ou pas visible, et dans le premier âge, plumage neuf et commissure buccale jaune apparente. Les 12 sous-espèces reconnues ne diffèrent que par des détails de plumage.
Au mois de mars, débute la période de reproduction du Moineau
domestique. On assiste alors aux parades nuptiales et au choix du site
de reproduction. L'espèce est plus ou moins cavernicole. C'est une
construction en boule, volumineuse, assez lâche et inconsistante,
à ouverture latérale. Il est fait d'éléments végétaux et consolidé par
des plumes et du crin. La femelle pond 2 à 8 œufs, de 22 X 15 mm,
blanchâtres tachés de bruns et de gris que les deux parents couvent
durant 11 à 14 jours. Les jeunes sont nourris au nid pendant
une quinzaine de jours d'abord de larves et d'insectes auxquels
s'ajoutent plus tard des graines ramollies dans le jabot des parents.
Deux semaines après l'envol, les adultes peuvent entamer une seconde
nichée qui sera suivie d'une troisième, voire d'une quatrième
dans le meilleur des cas, mais il y a alors beaucoup d'échecs.
09 - Œuf de dinde (Meleagri).
Meleagris est un genre d'oiseaux gallinacés de la famille des Phasianidae et de la sous-famille des Meleagridinae. Le mâle est appelé dindon, la femelle dinde et le petit porte le nom
de dindonneau. Ce sont des oiseaux de basse-cour élevés pour leur chair. Endémique d’Amérique du Nord, le dindon sauvage fut le seul volatile domestiqué et élevé à l'époque
précolombienne. Les Européens la connaissent par les premiers colons espagnols qui l'appelaient "poule d'Inde" et les missionnaires jésuites qui la ramenèrent vers 1500 en Europe
où elle se diffusa rapidement car cet oiseau était assimilé aux volailles de basse-cour. Comme ils pensaient avoir accosté en Inde, les conquistadores la nommèrent "poule d’Inde".
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Les premières dindes mangées en France sont attestées en 1534, mais il faudra attendre le XVII siècle pour que le terme contracté de "dinde" apparaisse dans la langue française.
C’est une volaille de grande taille dont la particularité physique est d’avoir
une excroissance charnue molle et rouge sur le front. La tête et le cou
du dindon sont dépourvus de plumes. Les plumes de sa queue sont longues
et disposées en forme d’éventail. La dinde est moins imposante que le mâle
et ses formations charnues sur la tête et le cou sont plus petites.
Les dindes pondent au printemps quand elles ont atteint l’âge de 10 à 12 mois.
Particulièrement bonnes couveuses, elles donnent de 15 à 20 œufs par an
et selon les circonstances, font une seconde ponte en juillet ou en août.
L’éclosion des œufs a lieu au bout de 28 à 30 jours, ils sont de couleur crème,
moucheté de brun rougeâtre. Plus gros qu'un œuf de poule, il est aussi plus lourd.
Très fragiles à leur naissance, on considère que les petits deviennent des adultes
robustes vers l’âge de 6 ou 7 mois.