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Les principaux éléments architecturaux représentés sur le bloc-feuillet
Les Tours de Notre-Dame (partie gauche du bloc-feuillet) : la construction commence en 1200 et s'achève en 1250. Elles culminent à 69 m et l'on accède à leur sommet en gravissant
380 marches. Elles sont édifiées sur un modèle identique : base pleine, étage dont les quatre faces sont percées de deux hautes et longues baies à voussures, terrasse de plomb
bordée de balustrades ajourées. Entre les deux tours, on distingue la flèche édifiée à la croisée du transept.
Tour Nord : son premier étage est occupé par la salle haute voutée d’ogives, qui au Moyen-âge, accueille les nécessiteux en cas de grand froid. Au sommet de la tour, le beffroi
renferme huit cloches, "les benjamines" ; et la charpente en bois du beffroi est indispensable pour soutenir le poids des cloches et leur vibration. Dés le Moyen-âge, la tour Nord
est le véritable clocher de Notre-Dame, car les cloches sont alors un signal religieux, un repère temporel, un système d'alerte. De nos jours, elles sonnent les offices quotidiens,
les heures, les demi-heures, les quarts d'heures ; les cloches actuelles datent de 2013 et ont été fabriquées en Normandie. Les cloches d'origine ont été fondues lors de la Révolution.
Tour Sud : son beffroi renferme deux bourdons, dont le son est plus sourd que celui des cloches : le bourdon "Emmanuel" (plus de 18 T), qui date de Louis XIV,
est dédié à Jésus-Christ ; le second bourdon "Marie" (plus de 6 T), fondu aux Pays-Bas en 2012, est dédié à la Vierge. Les bourdons ne sonnent que pour les grandes fêtes
(Noël, Pâques, Pentecôte, Assomption), lors de la mort d'un pape et le dernier samedi du mois de juin pour les ordinations de prêtres.
Depuis le sommet des Tours, on admire la toiture de Notre-Dame, la forme en croix de la cathédrale et l'on comprend la structure de l'architecture gothique
(arcs-boutants, contreforts, flèche) ; on découvre également un panorama remarquable sur l'île de la Cité, la Seine, l'île Saint-Louis, les ponts et plus largement sur la capitale.
Tour Nord, avec à l'angle de la façade Nord-Est, la galerie des chimères (le Cerbère et le Taureau). Transept Sud, avec accès à la coursive. Transept Nord, l'un des pyramidions
e
La "Galerie des Chimères" commune aux deux Tours : les Tours Nord et Sud sont reliées par une galerie ajourée, faite d'une colonnade du style rayonnant du XIII siècle.
Dès chimères, imaginées par Viollet-le-Duc, sont incluses dans les blocs de la balustrade depuis la restauration de 1844, elles ont un effet purement décoratif.
Origines : dans la mythologie grecque, la chimère est une créature fantastique, malfaisante, hybride, parfois grotesque. Parmi ces chimères, l'on peut reconnaître un Griffon (corps
de reptile, échine d'écailles, pattes griffues), un Cerbère (chien tricéphale), de simples animaux : un taureau, un oiseau denté, un cormoran, une chouette, un éléphant, un ourson, un singe,
etc… D’autres prennent des formes humaines et de démons cornus ou hurlants. La chimère la plus célèbre est la Stryge (un démon femelle aile) installé à l'angle de la Tour Nord.
Apparaissant aux angles de la balustrade reliant les deux tours, ces chimères furent réalisées par une équipe de 15 sculpteurs ornemanistes, rassemblée autour de Victor Pyanet.
Le transept et ses deux extrémités Nord et Sud : les deux façades du transept bénéficient des mêmes éléments architecturaux, mais avec une sculpture détaillée différente.
Au Nord : portail du cloître (vers1250, par Jehan de Chelles - 1200-1265, architecte et sculpteur) surmonté de son grand gable (couronnement de forme triangulaire) ; le niveau moyen
est constitué d’une gigantesque verrière comprenant la grande rose Nord (Ø 12,9 m), surmontant une claire-voie à neuf arcades de deux lancettes. Enfin l’étage supérieur
est celui du pignon triangulaire masquant l’extrémité des combles, il s’élève au-dessus de la rosace, et il est percé d’une rose ajourée et de trois oculus, qui éclaire le comble.
Deux grands pinacles sculptés ayant la forme d'élégants clochetons (partie droite du bloc-feuillet).le flanquent, formant les parties supérieures des contreforts qui protègent
et soutiennent la rose. Sur l’archivolte (ornement encadrant une arcade) de celle-ci, est posé un entablement portant une balustrade, derrière laquelle court une coursive longeant
la toiture et en permettant le tour, l'accès se fait par un pilier-escalier coiffé d'une pyramide ouverte (partie centrale du bloc-feuillet). Seule une statue décore le sommet du pignon.
Au Sud : portail Saint-Etienne (en 1258, par Jehan de Chelles, à partir de 1265, par son équipier, Pierre de Montreuil (v.1200-1267, docteur ès pierres) - même disposition architecturale.
Particularité : Trois statues décorent le sommet et les deux angles inférieurs du pignon. Celle du sommet représente le Christ apparaissant en songe à Saint-Martin,
revêtu de la moitié du manteau donné par ce dernier au pauvre. Les deux autres statues situées, à gauche et à droite de la base du pignon, représentent Saint-Martin et Saint-Étienne.
27 avril 2020 : Olympe de Gouges 1748 -1793 - dramaturge et pamphlétaire
Marie Gouze, dite Olympe de Gouges, femme de lettres et révolutionnaire française, est née à Montauban (82-Tarn-et-Garonne) le 7 mai 1748. Elle sera arrêtée et guillotinée
le 3 novembre 1793 à Paris à la suite du coup de force antiparlementaire du 31 mai et 2 juin 1793, par les "Jacobins" (Club des Jacobins, de 1789 à 1794 - Paris) et Maximilien
de Robespierre (1758-1794, avocat et homme politique). En 1765, Marie Gouze se marie avec Louis Aubry, un officier de bouche de l’Intendant, avec qui elle aura, deux ans plus
tard un enfant. Après la mort de son époux intervenue peu après, elle part avec son fils s'installer à Paris, ne voulant pas tenir son rôle de bourgeoise provinciale.
Rêvant de célébrité, elle prend le pseudonyme d'Olympe de Gouges, créé à partir du prénom de sa mère et de son patronyme. Elle devient une femme de lettres, publiant,
à partir de 1780 des romans et des pièces de théâtre. La Révolution Française donne à Olympe de Gouges l'occasion de montrer combien elle est en avance sur son temps.
Fiche technique : 27/04/2020 - réf. 11 20 009 - Série artistique : Olympe de Gouges 1748 - 1793
Timbre à date - P.J. :
24 et 25/04/2020 Œuvre : Portrait attribué à Alexandre KUCHARSKI (1741-1819) - collection particulière d´après photo :
au Carré d'Encre (75-Paris) © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Gérard Blot - Mise en page : Valérie BESSER
Impression : Héliogravure - Support : Papier gommé - Format : V 40,85 x 52 mm (37 x 48)
Dentelure : __ x __ - Couleur : Polychromie - Barres phosphorescentes : 2 - Faciale : 2,32 €
Lettre Prioritaire, jusqu'à 100 g - France - Présentation : 30 TP / feuille - Tirage : 600 000
Visuel : portrait d'Olympe de Gouges - pastel sur toile de 1787
(collection privée) - V 36,4 x 44,7 cm.
Artiste : Alexandre Kucharski, naissance le 18 mars 1741 à Varsovie,
il décède à Paris, le 5 nov.1819. C'est un peintre polonais.
Il fut élevé à la cour du dernier roi de Pologne, Stanislas II Auguste
(Stanisław Antoni Poniatowski - règne 1764-1795), dont il fut page.
Des dispositions précoces pour les arts du dessin le firent remarquer,
et engagèrent son souverain à lui faire changer de carrière.
Le roi, qui voulait en faire un peintre d’histoire, l’envoya étudier à Paris.
Le jeune homme étudia, de 1760 à 1769, à l’Académie royale de
peinture et de sculpture (1648 à 1793), et il préféra rester à Paris.
Conçu par : Mathilde LAURENT
Timbre à Date : le visuel tiré d'un frontispice (illustration) de la seconde brochure politique "Remarques patriotiques",
par Olympe de Gouges dans sa célèbre "Lettre au Peuple" en 1788/89. Dans cette allégorie figure Louis XVI (règne
de 1774 à 1792) en grand costume de sacre, assis sur un char tiré par un coq et un mouton, tandis qu'une jeune femme
(vraisemblablement Olympe de Gouges elle-même) tend la brochure à Marie-Antoinette de Habsbourg-Lorraine (1755-1793).
Dans ses écrits, elle développait un vaste programme de réformes sociales et sociétales. Ils furent suivis de nouvelles
brochures qu’elle adressait épisodiquement aux représentants des trois premières législatures de la Révolution, aux Clubs
patriotiques et à diverses personnalités. Ses prises de position courageuses par rapport à la violence et à la démagogie
qu’elle combattit avec intrépidité, témoignent d’un humanisme exigeant et moderne. On retient aujourd’hui son combat
passionné pour l’abolition de l’esclavage colonial des hommes de couleur, dès l’année 1785, cause qu’elle porta à travers
une pièce jouée à la Comédie-Française, puis publiée en 1792 sous le titre L’Esclavage des Noirs ou l’Heureux naufrage.
Il en est de même de sa dénonciation de la violence faite aux femmes et de ses appels réitérés visant à l’obtention pour
elles de droits civils et politiques, un engagement traduit par sa "Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne".