Page 12 - Journal Culturel de Metz - 2015-03
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Les premiers temps, la hiérarchie a du mal à accepter cette femme médecin, mais le 9 août, un convoi de réfugiés arrive et son excellant travail médical
est reconnu et lui vaut d'être accepté pour le convoyage d'un train de blessés vers Reims. La reconnaissance de sa fonction de médecin militaire compétent,
lui vaut d'être, à sa demande, affecté dans la région de Verdun en qualité de médecin traitant, avec les allocations et avantages d'une infirmière.
Mais l'accueil hiérarchique, une fois de plus, lui occasionne d'être relégué aux tâches les plus dégradantes et dangereuses.
Elle passe plusieurs mois dans les pires conditions matérielles et humaines, mais tient bon.
Cependant, en 1916, par décret, elle est enfin assimilée au grade de médecin-major de 2ème classe, avec effet rétroactif de la solde.
Brancardiers évacuant un blessé dans les tranchées Une ambulance en route vers Verdun Nicole Mangin et son chien "Dun"
Sa véritable épreuve du feu commence le 21 février 1916, elle est légèrement blessée lors d'une évacuation vers Clermont-en-Argonnes,
mais elle est accueillie en héroïne. Elle va effectuer des actes de chirurgie sans arrêt, jour et nuit, pendant des semaines, jusqu’à épuisement
(près de mille blessés arrivent par jour). Elle ne se contente pas d’opérer, elle sillonne aussi le champ de bataille au volant d’une camionnette sanitaire,
accompagnée d’un brancardier et d’un infirmier pour prodiguer les premiers soins. Courant 1916, elle est envoyée dans la Somme,
puis à l’hôpital de Moulle, dans le Pas-de-Calais, où elle dirige un service de traitement des tuberculeux, et enfin à Ypres, en Belgique.
Elle écrit à sa famille : "Partout, j’étais accueillie comme vous savez. Puis, après quelque temps, nous apprenions à nous connaître.
On me faisait des excuses et l'on admettait que j’étais capable de quelque chose".
Fin 1916, arrive enfin la reconnaissance. Les autorités militaires lui proposent la direction
de l’hôpital-école Edith-Cavell à Paris (inauguré le 11 oct. 1916) avec le grade de médecin-chef.
Elle forme les infirmières auxiliaires, rend visite aux malades, effectue des actes médicaux
et chirurgicaux et préside le conseil de direction. Profitant de son retour à Paris, elle milite
aussi à l’Union des femmes françaises, un mouvement féministe, assiste aux séances
de la Croix-Rouge Américaine pour la lutte anti-tuberculose et participe activement
à la création de La Ligue contre le cancer. Après l’armistice, le Dr Girard-Mangin
est rendue à la vie civile, sans honneurs ni décoration.
Au matin du 6 juin 1919, son corps sans vie est découvert à son domicile, à Paris.
Les boîtes de médicaments vides ne laissent planer aucun doute.
Son biographe, le Dr Jean-Jacques Schneider, évoque une hypothèse : Nicole se savait atteinte
d’un cancer incurable. Après avoir assisté tant et tant de mourants pendant la Grande Guerre,
elle aurait préféré, en médecin, abréger ses propres souffrances. Elle avait 41 ans.
Nicole Mangin donne un cours de vaccination aux infirmières de son hôpital, en 1918. (voir sur le TP)
30 mars 2015 – Saintes-Maries-de-la-Mer 1315-2015 – 700 ans de la fondation de la Confrérie des Saintes-Maries-de-la-Mer
La Confrérie des Saintes est née en 1315 avec l'approbation de l'Archevêque d'Arles, Gaillard de Falguières
et reconnue officiellement sur la charte n° 38 datée du 29 Novembre 1338 avec pour but d'honorer les Saintes Maries et de se mettre sous leur protection.
Timbre à date - P.J. : Fiche technique : 30/03/2015 - réf. 11 15 013
29.03.2015 série "Commémorations" – Saintes-Maries-de-la-Mer
700 ans de la fondation de la "Confrérie", 1315 – 2015
Saintes-Maries-de-la-Mer Création : Sophie BEAUJARD - Gravure : Claude
(13-Bouches-du-Rhône)
29 + 30/03- Carré d'Encre - Paris JUMELET d’après photos : Moirenc / hemis.fr
Impression : Taille-Douce - Support : Papier gommé
Conçu par : Sophie BEAUJARD
Croix de Camargue : croix latine Couleur : Quadrichromie - Dentelure : __ x __
aux extrémités en tridents, ancre et Barres phosphorescentes : 1 à droite
cœur + clocher à peigne de l'église
Format TP : H 40,85 x 30 mm (36 x 26)
Faciales : 0,68 € - Lettre Verte jusqu'à 20g, France
Présentation : 48 TP / feuille - Tirage : 1 200 000
Elle a la mission d'apporter son soutien aux personnes
en difficulté et son aide aux autorités religieuses
dans l'organisation des Pèlerinages – La barque des "Saintes"
portée sur les épaules des membres de la confrérie,
escortée par les gardians et la population.
Historique : d'après "Les Saintes Maries de la Mer" d'Alain Albaric
Dans l’antiquité, la Camargue était une île consacrée au dieu égyptien Râ, le père du soleil.
Le village des Saintes est bâti à proximité de l’emplacement de l’oppidum Râ.
Il s’appelle d’abord Notre Dame de Ratis, puis Radeau, puis Notre Dame de la Mer.
A la Révolution, il fut baptisé Commune de la Mer. Son nom actuel Les Saintes-Maries
de-la-Mer date de 1838. Plusieurs vocables lui sont donnés : Notre Dame de la Barque,
les Maries, Les Deux Maries de la Mer, les Trois Maries.
L’église construite près de l’embouchure du petit Rhône, avait un rôle stratégique :
au Moyen-âge, les pirates sévissaient sur cette côte déserte et éloignée de toutes villes.
Ainsi quand ils apparaissaient au loin en mer, la population se réfugiait dans l’église.
Cela explique que les murs soient percés de meurtrières
et qu’on y trouve un puits d’eau douce à l’intérieur.
A Jérusalem, après la mort du Christ, les proche de Jésus - Marie Jacobé (fêtée le 25 mai)
femme de Clopas, mère de Jacques le Mineur, de José et Siméon - Marie Salomé
(Salomé la Myrophore - fêtée le 22 oct.) : femme de Zébédée, mère des apôtres Jacques et Jean
de Zébédée, demi-sœur de Marie, mère de Jésus et les autres disciples attiraient à la religion
chrétienne un nombre croissant d’adeptes ; ce qui a courroucé les notables Juifs et Romains.