Page 7 - Journal Culturel de Metz - 2014-06
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Fiche technique : 10/06/2014 - réf. 11 14 025 - Martyrs de Tulle (19-Corrèze)
          70 ans, après le drame des 99 pendaisons et des 149 déportations, du 9 juin 1944

               Création : Didier JEAN & ZAD - Impression : Héliogravure
              Support : Papier gommé - Format : H 40,85 x 30 mm (35 x 26)
          Dentelure : 13¼ x 13¼ - Couleur : Quadrichromie - Barres phosphorescentes : 2
                Faciale : 0,66 € - Lettre Prioritaire jusqu'à 20 g – France
                  Présentation : 42 TP / feuille - Tirage : 1 200 000



















                    L’effroyable tri, symbolisé en trois colonnes

          Le dessin choisi par le comité des martyrs, à l’origine de cette initiative,
         s’inspire des pages du livre "C’était écrit comme ça", de Didier JEAN et ZAD.
                  Nous avons voulu symboliser cet effroyable tri
              sur trois colonnes humaines, entre ceux qui ont été pendus,
                 ceux qui ont été déportés et ceux qui ont été épargnés.
                   Avec la Manufacture d’armes en arrière-plan,
               les faits s'étant produits en ce lieu - sur la place de Souilhac
                                                                Parcours de la 2 ème  panzerdivision SS Das Reich en mai et juin 1944

           Chronologie des faits : par respect pour les lecteurs de tous âges, je me suis permis de supprimer certains

         commentaires, détaillant des tortures supposées avoir été perpétrées par la résistance sur des soldats allemands.

               Je n'ai pas utilisé de photos de pendaison, le dessin ci-contre me paraît suffisamment subjectif.


             Les 7 et 8 juin 1944, les Francs-Tireurs et Partisans (FTP), la force armée du Parti communiste

            Clandestin de Corrèze, se soulèvent et libèrent eux-mêmes la ville de Tulle, au prix de lourdes pertes.

       Durant les combats, la garnison allemande se replie dans la manufacture d'armes, dans l'École normale de jeunes

          filles et dans une école communale. À la gare ferroviaire, les soldats massacrent les dix-huit gardes-voies,

        qui avaient renoncé à suivre les maquisards. Il y a eu 149 morts et 40 blessés du côté de la garnison allemande.


           Dès le soir du 8 juin, la panzerdivision SS Das Reich réoccupe Tulle sans difficultés, les maquisards

            étant épuisés, désorganisés et en manque de munitions. La plupart des combattants de la Résistance

             encore sur place se replient. Les blessés allemands sont soignés à l'hôpital. Pour reprendre la ville,

                     les troupes allemandes ont subi la perte de 3 soldats, ainsi que 9 blessés.




                                                     Le matin du 9 juin, les SS et des membres du SIPO - SD (police de sûreté et services

                                                    de renseignements de la SS), fouillent la ville pour saisir les armes supposées être cachées

                                                   par la population et pour rassembler tous les hommes dans la cour de l'usine d'armement,

                                                        partant du principe que tout homme sans papiers d’identité est un terroriste.

                                                     Le commandement de la division assure au préfet qu’il n’y aura pas de représailles,

                                                      les soldats allemands ayant été pris en charge et soignés à l'hôpital civil de la ville.


                                                    A 10h, un contrordre arrive, alors que 3000 hommes de tout âge sont déjà rassemblés.

                                                      Le capitaine des pompiers doit aller, à chaque carrefour, faire l’annonce suivante :

                                                  "en raison de l’inqualifiable assassinat de quarante soldats allemands commis par les maquisards

                                                   communistes, les autorités allemandes ont décidé que trois civils français paieraient de leur vie

                                                          pour chaque allemand tué, et ce, à titre d’exemple, pour toute la France".




            Les 40 morts allemands en question sont en fait 40 cadavres trouvés le matin par les autorités allemandes,    Timbre à date - P.J. : 09.06.2014

          horriblement mutilés. La raison officielle de la répression n’est pas le soulèvement lui même mais la découverte     Tulle (19-Corrèze)

           de ces cadavres mutilés. Les représailles massives sont préconisées d’abord par le lieutenant Walter Schmald,

          du SD de Tulle, survivant de la bataille. D’après lui, la plupart des morts découverts mutilés sont des hommes    Paris (75) au Carré d'Encre

           qui se sont rendus aux maquisards. Notons que les maquisards affirmeront plus tard avoir libéré la plupart

                de leurs prisonniers lors de leur évacuation du lieu, faute d’assez d’hommes pour les garder.

           Comme les blessés allemands ont été soignés par des Français, les SS décident de ne pas incendier la ville.

           Dans l’après-midi, la majorité des prisonniers ont été relâchés, il en reste 400. Puis 27 autres sont relâchés

            (le directeur allemand de l’usine avait fait état de la présence d’ouvriers spécialisés précieux dans le groupe).

               Néanmoins, il n’y avait parmi ceux qui restaient que 2 personnes identifiées comme maquisards

              et pas l’ombre d’une preuve de complicité pour les autres. Schmald tire alors des rangs, un à un,

              120 personnes, choisies sur des critères comme la saleté des vêtements ou l’absence de rasage récent.

             Les pendaisons commencent à vers 16h. Les hommes sont pendus à des lampadaires et des balcons.

             Vers 19h, alors que les cordes allaient manquer, il est décidé que cela suffisait. Il y a eu 99 pendaisons.   Conçu par : Didier JEAN & ZAD
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