Page 2 - Journal Culturel de Metz - 2014-06
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Les premiers moines mirent en valeur les terres, bois et cours d'eau qui leur étaient donnés. Ils implantèrent, dans un rayon de plusieurs dizaines de kilomètres
          autour de l'abbaye, un ensemble de grosses fermes, les "granges", gérées par les frères convers. À l'exploitation des forêts, l'élevage de porcs et de moutons,
          la culture des céréales et de la vigne, vinrent s'ajouter l'extraction de minerai de fer et, sans doute aussi, la production de briques et de carreaux de terre cuite.
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              Cette solide assise économique permit d'édifier, peu avant le milieu du XII  siècle, la grande église qui subsiste encore aujourd'hui, intacte.
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                        Après la transformation du chevet, à la fin du XII , elle atteignit la longueur impressionnante de 120 mètres.











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                             Bâtiment des convers (façade Ouest)      Façade et bras Sud du transept, cimetière longeant l'ensemble du bâtiment jusqu'au chevet(Est)

      Timbres à date P.J. : 07.06. 2014                       De l’ancienne abbaye subsistent :









          à Pontigny (89-Yonne) et le 08.06   - l’église abbatiale, qui est la plus grande église cistercienne en France, construite à la transition du roman et du gothique,


         à Paris (75) - Carré d'Encre    remarquable par ses proportions et par sa lumière. Elle sert d’église paroissiale à la commune de Pontigny.

                                         - l’enclos monastique, d’une superficie de 11 hectares à l’intérieur du mur de clôture médiéval,

                                     avec des bâtiments de diverses périodes, dont le plus ancien, le bâtiment des convers, date du XII ème  siècle.

                               On y trouve, outre l’emplacement des anciens bâtiments monastiques, deux magnifiques vasques également du XII ème  siècle,
                                          des aménagements hydrauliques dont un bief et un vivier d’origine médiévale, une porterie,

                                                  une orangerie et des vestiges du palais abbatial de l’époque moderne.
                                    Cette construction majestueuse présente les lignes simples d'un long vaisseau, amarrée dans la vallée du Serein.

                                                    Une fois la porte poussée, on découvre un vaste espace de clarté :

        conçu par : Sophie BEAUJARD    la sobriété des formes laisse des flots de lumière inonder les hauts piliers de pierre et caresser le calcaire blanc et doux.














            Nef :bas-côté collatéral et vaisseau central             Porte de l'abbatiale et croix sculptée     Nef : vaisseau central très clair         Déambulatoire autour du cœur

            Chronologie : L'abbatiale actuelle fut érigée en deux étapes entre 1137 et 1150. Son style reflète la liaison parfaite entre le roman et le gothique.

        Le chœur est de type gothique. L'architecture est élaborée pour contribuer au recueillement, seul les jeux de lumières naturelles ornent cette grande Dame.

                               1164 -1166 : Pontigny reçoit Thomas Becket, archevêque de Canterbury, alors en exil.

                                1206 : Alix de Champagne, reine de France est inhumée dans le chœur de l'abbatiale.












                  Jubé, protégeant le chœur liturgique, de la nef                    Le début du chœur, avec les stalles et l'arrière du jubé en bois    Châsse ou repose le corps de St-Edme


                              À la fin du XII  siècle, l’économie de Pontigny prend un essor nouveau en développant    Sépulture de la reine Adèle
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                                  la culture de la vigne à Chablis et à Saint-Bris où s’implantent des celliers :

                                     les religieux ont désormais les moyens d’agrandir leur abbatiale.

                                                  La sépulture d’une reine :

                              Adèle ou Alix ou Alice de Champagne, née vers 1140, et décédée à Paris le 4 juin 1206.

                                 Elle devient la troisième épouse de Louis VII (dit "Louis le Jeune", 1120-1180)

                                     le 13 novembre 1160, elle est sacrée Reine de France, le jour-même.

                            Le roi n'a pas eu de fils de ses deux premiers mariages, le premier avec Aliénor d'Aquitaine
                              qu'il avait fait annuler en 1152 et le second avec Constance de castille, morte en 1160.

                            Mère du roi Philippe Auguste, la reine Adèle, reçoit sépulture dans le chœur de l'abbatiale,

                            à côté de son père Thibaut de Champagne. Son gisant fut détruit en 1567 par les protestants   Indications discrètes sur les

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                              et depuis le XVII  siècle, une petite dalle blanche octogonale, ornée de trois fleurs de lys   pavages situés dans le cœur,

                                          surmontée d'une couronne, indique sa sépulture.       devant l'autel supportant
                                                           .                                     la chasse de St-Edme.
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