Page 3 - Journal Culturel de Metz - 2014-06
P. 3
1240, mort de l'archevêque Edmund d'Abingdon (Angleterre) : né à Abingdon vers 1175, Edmond Rich,
après avoir étudié et enseigné les sciences profanes à Paris et à Oxford, se convertit et se consacre à la théologie, qu'il enseigne ensuite à Oxford.
En 1234, il est archevêque de Cantorbéry. Après avoir travaillé à la paix intérieure de son pays, il se trouve en conflit avec les moines du chapitre
de sa cathédrale et avec le roi. En 1240, il veut se rendre à Rome.
Il fait halte à Pontigny où il tombe malade. Il prend alors le chemin
du retour et meurt au prieuré de Soisy-sur-Seine (proche de Provins).
Suivant son désir, son corps est ramené à Pontigny.
Commence alors une série impressionnante de miracles.
Canonisé en 1246, Saint Edme devient à la fois un des patrons vénérés
de l'Angleterre et le protecteur, de la région de Pontigny.
Saint-Edme ressuscitait souvent les enfants mort-nés.
Aussi, dans certains villages de la région, un garçon sur trois s'appelait
Edme ou Edmond. Et pour que les filles aient autant de chance
de survie que les garçons, le féminin Edmée fut même créé.
Les pèlerinages à Pontigny étaient fréquents : près de dix mille
personnes en 1873. Le dernier eut lieu en 1947.
À la Révolution, cette ferveur sauva l'église.
En effet, les révolutionnaires s'approchèrent du tombeau et,
trop impressionnés, reculèrent très vite.
Provins : Collégiale Saint-Quiriace
vitrail représentant Edme, archevêque de Cantorbéry,
qui persécuté par le roi d'Angleterre doit s'exiler en France.
L'accueille de Blanche de Castille et Louis IX (Saint-Louis) Edme meurt au prieuré de Soisy-sur-Seine (91-Essone
Les guerres de religion vont accentuer l'abandon et les dégâts. Pontigny est saccagée, les tombeaux profanés, mais le corps de Saint-Edme
est mis en lieu sûr par les moines. Au cours du siècle suivant, les moines remettent l'édifice en état et l'embellissent. La musique fait son entrée
dans l'église avec un orgue de facture allemande. Une clôture du chœur et des grilles en fer forgé sont aussi installées.
Vers 1791, les biens sont vendus comme bien nationaux. Le palais abbatial est mis à terre, comme de nombreux bâtiments qui servent de "carrière"
pour les maisons du village. Mais, Saint-Edme est protégé et son culte très populaire sauve l'église qui devient paroissiale avec le Concordat de 1801.
Période : 1840 à nos jours
1842 – 1901 : le bâtiment des frères convers est occupé
par le Père Muard qui en 1852, fonde les "Pères de St-Edme".
Ces religieux seront expulsés à la suite de la loi de l'été 1901
(de nombreux religieux vont se séculariser, ou partir en exile).
L'abbé Tauleigne, curé de Pontigny de 1903 jusqu'à sa mort en 1926.
Bricoleur et inventeur de génie, on lui doit : l'invention ou le perfectionnement
de nombreux appareils d'optique, d'acoustique, de télégraphie sans fil
et surtout de radiographie. Mais en mettant au point son "stéréomètre",
radiographie stéréoscopique qui révolutionna la chirurgie,
il s'exposa aux rayons X et en mourut.
Les Amis de Pontigny - avenue de l'abbaye - 89 230 Pontigny
Sites : www.cister.net - www.pontigny2014.org En 1906, Paul Desjardins, professeur des Écoles Normales de St Cloud
et de Sèvres achète le domaine et y organise, entre 1910 et 1939,
les "décades de Pontigny": des rencontres d’écrivains, de philosophes
et d’intellectuels français et européens.
En 1947, les Pères de Saint Edme reviennent à Pontigny
pour y créer un "collège franco-américain" jusqu'en 1954.
Puis le pape Pie XII donne le territoire paroissial de Pontigny,
comme prélature territoriale (formation des prêtres), l'ancienne
église abbatiale devient la cathédrale de la "Mission de France".
En 1968 les bâtiments sont achetés
par un centre de formation professionnelle pour handicapés.
Dès 1985 l'association des "Amis de Pontigny" est créée
et en 2003 la région Bourgogne rachète le domaine.
10 juin : 6 Juin 1944 - 70 anniversaire du débarquement en Normandie
e
La bataille de Normandie est l'une des grandes batailles de la Seconde Guerre mondiale sur le théâtre militaire européen. Elle se déroule entre
le 6 juin "Jour J" et le 29 août 1944 en Normandie, et permet aux forces alliées d’ouvrir un nouveau front en Europe, face aux troupes allemandes.
Quelques phases préparatoires (entre 1941 et le débarquement)
Le Premier Ministre britannique, Winston Churchill, reste convaincu
que le seul moyen de battre les Allemands est de reprendre les combats en
Europe occupée. Du 17 au 24 août 1943, Churchill et Roosevelt se retrouvent
lors de la conférence de Québec. Ils y planifient l'ouverture du second front,
choisissant sa date, sa localisation ainsi que le nom de l'opération :
elle se baptise "Overlord" et est initialement prévue pour le 1er mai 1944,
ce qui satisfait grandement Staline.
L'assaut se fera à partir de l'Angleterre, pour des raisons logistiques.
Cet accord de principe entre les dirigeants politiques alliés permet
aux militaires de commencer leur travail de préparation pour choisir
le lieu du débarquement, tout en prenant en compte les enseignements
des "opérations combinées" déjà menées contre les fortifications
allemandes en Europe et en Méditerranée.
En Angleterre, les troupes alliées sont entraînées sans arrêt
et leur moral est au beau fixe. Les bâtiments de guerre et de transport
sont de plus en plus nombreux dans les ports et les raids aériens augmentent en
intensité sur les côtes du Nord-Ouest de la France.
Plan d'attaque du débarquement en Normandie