Page 9 - Journal Culturel de Metz - 2014-06
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En 1923, création du célèbre "Gédéon" qui comptera en tout 16 albums d’aventures du canard au long coup, ainsi que des films d'animation du héros.
Ces albums ont été réédités dans les années 1990 par les éditions Hoëbeke - La série d'animation,adaptée par Michel Ocelot, a été diffusée sur TF1en 1976.
Gédéon est un canard domestique au plumage jaune. Le premier épisode de ses aventures montre sa naissance
au sein de la basse-cour d'une ferme, il a la particularité d'avoir un grand cou qui détonne par rapport aux autres canards.
Il est accompagné de Roudoudou, un lapin, et Alfred, un crocodile. Dans les épisodes suivants,
Gédéon va devenir le seul héros de la série. Benjamin Rabier a dessiné seize aventures de Gédéon.
Les aventures de Gédéon vont l'entraîner en Tripolitaine (Nord de la Libye, époque coloniale italienne) et aux Etats-Unis.
Gédéon (1923), Gédéon Sportman (1924), Gédéon en Afrique (1925), Placide et Gédéon (1926), Gédéon mécano
(1927), Gédéon s'amuse (1928), Gédéon comédien (1929), Gédéon dans la forêt (1930), Gédéon chef de brigands (1931),
Gédéon roi de Matapa (1932), Gédéon traverse l'Atlantique (1933), Gédéon se marie (1934), Gédéon est un bon garçon
(1935), Gédéon Grand Manitou (1938), Gédéon fait du ski (1938), Les dernières aventures de Gédéon (1939).
Dans les dessins animés : Gédéon vit dans une ferme où tout le monde le rejette à cause de son long cou. Il décide
de se sauver et passe une première nuit à la campagne. Il s'aperçoit que dans la campagne comme à la ferme, les gens
se moquent de lui. Mais un jour, il prend conscience en aidant des petites souris, que son long cou peut être un avantage...
Benjamin Rabier est considéré comme un des plus grands dessinateurs animaliers européens. Son univers est parsemé d’animaux. En 1906, il publie
chez Jules Tallandier, une édition entièrement illustrée des Fables de La Fontaine. Il illustra aussi le Roman de Renard et l’Histoire Naturelle de Buffon.
La transition :
du "vilain petit canard, au long coup" à la "vache qui rit", heureuse de l'aide apportée.
La famille Léon Bel, avaient dans l'esprit d'inventer un "nouveau fromage moderne
et original", en utilisant une nouvelle technique de fonte. La marque "La vache qui rit"
est déposée le 16 avril 1921 et l'aventure commence pour cette célébrité souriante.
La première tête de vache est le fruit d'un concours dont le sujet était :
"Présenter une vache, qui tout en ayant l'expression du rire, n'en reste pas moins une vache".
Mais pour mieux commercialiser le produit que la vache qui rit représente,
Léon Bel colorie en rouge la tête de la vache et lui fait rajouter des boucles d’oreilles.
Secret de la "Vache qui rit" : 1917 - Première guerre mondiale
Le fromager Léon Bel est affecté à une unité chargée de ravitailler
en viandes les troupes qui sont au front. Une vache décorait les véhicules
de transport, destinés à l'alimentation régulière des troupes.
L’emblème de l’unité devient la vache dessinée par Benjamin Rabier.
Pour emmerder le camp adverse des "teutons", les poilus surnomment
leur emblème la "Wachkyrie". Le 16 avril 1921, Léon Bel, en quête
d’un nom publicitaire pour son fromage, se rappelle de l’emblème
de son unité et dépose la marque "La Vache qui rit".
Musée : La Maison de La Vache qui rit - 25, rue Richebourg - 39000 Lons-le-Saunier - http://www.lamaisondelavachequirit.com
La "vache qui rit" en philatélie, sur carnet de timbres, avec marges publicitaires
Fiche technique : 01/09/1926 - Retrait : 17/09/1932 – Semeuse lignée - carnet avec publicités sur les marges
Réglisse Florent, Réglisse Florent, La vache qui rit et Saucisson Mireille
Publicité pour "La vache qui rit" (feuille gauche du carnet – bande du bas, de 5 TP)
Création : Louis Oscar ROTY - Gravure : Louis Eugène MOUCHON, retouché par F. GUILLEMAIN - Impression : Typographie à plat - Support : Papier gommé
Couleur : Rouge - Format carnet : 115 x 72 mm - Format TP : V 20 x 24 mm (17 x 21) - Dentelure : 14 x 13½ Faciale : 50 c - prix du carnet : 10 f
Fiche technique : 01/03/1929 - Retrait : 16/10/1929 - 500 ans de la délivrance d’Orléans par Jeanne d’Arc - carnet avec publicités sur les marges
Phosphatine Falières, Dentifrices Bénédictins, La vache qui rit et Le vin est un aliment
Publicité pour "La vache qui rit" (feuille gauche du carnet – bande du bas, de 5 TP)
Création : Gabriel-Antoine BERLANGUE - Gravure : Abel MIGNON - Impression : Typographie à plat - Support : Papier gommé - Couleur : Bleu
Format carnet : 115 x 72 mm - Format TP : V 20 x 24 mm (18 x 22) - Dentelure : 14 x 13½ - Faciale : 50 c - prix du carnet : 10 f
Remarque : le fait de retrouver la publicité associée à l'image de Jeanne d'Arc, engendra de nombreuses protestations
et l'administration des postes donna l'ordre d'éliminer ces timbres à deux reprises, en mai et juillet 1929.
Fiche technique : 23/06/2014 - réf. 21 14 452
Souvenir philatélique : Benjamin Rabier (1864 - 1939)
Présentation : Carte à 2 volets + 1 feuillet gommé avec le TP
Conception graphique et mise en page : Sylvie PATTE & Tanguy BESSET
Dessin : Sophie BEAUJARD - Gravure TP : Pierre BARRA
Impression de la carte : mixte Taille-Douce - Offset
Impression du feuillet : Taille-Douce - Support : Papier gomme
Couleur : Polychromie - Format carte 2 volets ouverte : H 210 x 200 mm
Format feuillet : H 200 x 95 mm - Format 1 TP : C 40,85 x 40,85 mm
et 1 TP : V 30 x 40,85 mm - Dentelure du TP : 13 x 13
Barres phosphorescentes : sans - Faciale : 0,66 € - Lettre Prioritaire
jusqu'à 20g France et 1,10 € - Lettre Prioritaire jusqu'à 50g - France
Valeur du souvenir : 6,00 € - Tirage : 45 000
Musée : La Roche-sur-Yon, où est né Benjamin Rabier, possède dans son musée le plus important fonds public d'œuvres du célèbre dessinateur.
Livre : "Benjamin Rabier, l'homme qui fait rire les animaux" de François Robichon (Editions Hoëbeke - 1993)
Lieu de repos : Benjamin Rabier est enterré à Faverolles (Indre), dans cette terre berrichonne qu'il aimait et qui l'a inspiré.