Page 19 - Journal Culturel de Metz - 2014-06
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Moselle - BB 12125 - le "Fer à repasser"

       Elles sont entrées en service en premier sur la transversale Nord - Est (ligne Valenciennes – Thionville) à l'occasion de son électrification en courant industriel
            (25 kV, 50 Hz), aussi bien sur des trains de voyageurs (omnibus, express) que des trains de marchandises. Les diverses électrifications du Nord-Est
             leur ont valu de voir leur domaine s'élargir progressivement, mais l'arrivée de machines plus modernes et plus aptes à la vitesse, type BB 16000,
                 a restreint leur activité à la traction des trains de marchandises. Leur remarquable conception, ainsi que la bonne tenue du Fret
            à la fin des années 1990 leur a permis de voir leur carrière allongée. Les dernières machines de cette série ont en effet été radiées en janvier 2000.

            Fiche technique : 12/05/1955 - Retrait : 15/10/1955 - Électrification de la ligne Valenciennes - Thionville
              La série BB 12000, premières locomotives électriques tractant de lourds wagons de minerai de fer.
         Création et gravure : Albert DECARIS - © ADAGP - Impression : Taille-douce rotative - Support : Papier gommé
                   Couleur : Sépia et gris-bleu - Format : H 40 x 26 mm (36 x 22) - Dentelures : 13 x 13
                         Faciale : 12 f - Présentation : 50 TP / feuille - Tirage : 2 500 000
               L'ouverture de la ligne Valenciennes-Thionville à la traction électrique marque une étape décisive
              dans la constitution d'un complexe industriel moderne, groupant les deux grandes régions minières
                  et métallurgiques du Nord et de la Lorraine. Cette nouvelle ligne électrifiée renforcera
              la position de l'industrie française au sein de la Communauté européenne du Charbon et de l'Acier.

                                                  Les BB 12000, dénommées "Fer à repasser" pour leurs formes, représentent une révolution
                                                dans la traction électrique. Equipées de moteurs à courant continu alimentés par des redresseurs
                                                statiques, ce sont les premières locomotives françaises de série à utiliser le courant alternatif
                                               25 Kv - 50 Hz, ouvrant la voie à la traction électrique moderne dont les derniers développements
                                                   ne sont autres que les TGV Sud-Est. Ces machines étaient réputées pour leurs possibilités
                                               de démarrage et de remorquage des trains lourds. Ce sont en fait les premières locomotives capables
                                                d’effectuer le service des anciennes Décapod (locomotives à vapeur) sur l'artère de Thionville.
                                                   Caractéristiques techniques : 1960-61, SFAC - SW et Jeumont, disposition des essieux :
                                                 Bo' Bo' (1 moteur et 3 essieux par bogie), écartement : 1 435 mm (voie au standard européen),
                                                  courant alternatif monophasé 25 Kv - 50 Hz, 2 pantographes, 4 moteurs SW 435, 2 470 Kw,
                                                             masse 83,4 à 85,6 T, longueur 15,200 m, 120 - 140 Km/h


                      Ile de France – L’Automotrice Z 6181 – le réseau du Transilien, avec les Rames Inox de Banlieue – surnom : P'tit Gris

                     En 1963, afin de renouveler les trains de la banlieue du Nord de Paris et de desservir les lignes nouvellement électrifiées,
                la SNCF commande 85 automotrices modernes : les rames Inox Z 6101 à 6185 – mise en service de 1965 à 1971 – fin définitive : 2013.

                 Les RIB disposent, par voiture, de trois plateformes d'accès, à portes
                  à deux vantaux coulissants, délimitant quatre salles à allée centrale.

                 Caractéristiques techniques : 07/1971, Carel et Fouché, Alsthom, CEM,
             3 caisses (ZBD+ZRB+ZRABx), disposition des essieux : B'2', écartement : 1 435 mm
            (voie au standard européen), courant alternatif monophasé 25 Kv - 50 Hz, 1 pantographes,
        1 moteur GRLM 792 A à thyristors - 850 V autoventilé, 615 Kw, traction : 147 kN, masse 107,5 T,
              longueur 74,450 m, largeur : 2,850 m – hauteur : 4,280 m, empatement : 18,600 m,
                  Ø roues motrices : 1020 – remorques : 800, vitesse maxi : 120 Km/h


       L'aspect modulable des éléments, constitués de trois voitures pouvant former des unités multiples de trois éléments soit neuf voitures, permet de s'adapter aux besoins :
          un élément seul est engagé aux heures creuses, plusieurs assemblés rapidement aux heures de pointe grâce aux attelages automatiques. Cette nouvelle pratique
         permet de rompre avec le manque de souplesse des voitures tractées de type Nord, nécessitant des manœuvres contraignantes et la mise en tête d'une locomotive.

                   Les Cévennes – La série BB 66001 à 66040 - dites "Les Moustaches" ou "Bonnes à tout faire", sur le viaduc de "Chamborigaud".

            De Paris (Capitale) à Marseille (Méditerranée) par la ligne des Cévennes (depuis mai 1979 – 863 km) – le "Cévenol" : cet axe ferroviaire fut réalisé
                sur une trentaine d'année (de juillet 1839 à mai 1870. L'une des plus grandes réalisations du Second Empire, en termes de génie civil.
                                De Clermont-Ferrand à Nîmes, la liaison est réalisée par traction diesel uniquement.
          Sur la partie Cévenole, de 304 Km, on rencontre 106 tunnels, 47 ponts et viaducs, cette partie du trajet est très touristique, surtout entre Brioude et Alès.
        Parmi les nombreux ouvrages d'art, des viaducs en courbe ou en pente sont impressionnants : celui de Chamborigaud, dans le Gard (30) évoqué sur le timbre,
                       est en maçonnerie, il enjambe la vallée du Luech, il est inscrit aux monuments historiques depuis décembre 1984.

              Caractéristiques : ingénieur ferroviaire, Charles Dombre 1814-1887) – construction par PLM, d'octobre 1865 à mai 1867 – longueur : 384 m,
       portées : 12 arches de 14 m d'ouverture et 240m de rayon de courbure (Nord) et 17 arches de 8 m d'ouverture et 200m de rayon de courbure (Sud) – hauteur : 46,30 m
















                     Locomotives diesel-électrique de ligne, à cabine centrale unique, pour trafic mixte de voyageurs ou de marchandises.
          Elles sont couplables en unités multiples (UM). Elles sont dotées d’une transmission électrique et peuvent commander à distance un fourgon chaudière
           pour le chauffage électrique des trains de voyageurs. À l’origine, les premières machines de série étaient limitées à la vitesse maximale de 105 km/h,
                       puis elles ont été modifiées pour des marches à 120 km/h, les séries suivantes étant d’emblée autorisées à 120 km/h.
                                Les deux premières séries arborèrent à l’origine une livrée bleu roi et jaune jonquille.

          Caractéristiques techniques série BB 66 000: 1960 à 1968, CAFL, Alsthom, CEM, SACM et Fives-Lille, diesel-électrique, disposition des essieux : Bo'Bo',
            écartement : 1 435 mm (voie au standard européen), couplage : UM, gazole, 1 moteur MGO V16 BSHR – génératrice : GD 803, traction : TA 648 A1
                 560 V à ventilation forcée, puissance : 1470 à 2090 Kw, consommation : 3 L/Km – réservoir 3 000L, masse 70 T, longueur 14,890 m,
                    largeur : 2,980 m, hauteur : 4,260 m, empattement : 8,460 m, bogies : Y199 ou 209, Ø roues : 1100, vitesse maxi : 120 Km/h.
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