Page 14 - Journal Culturel de Metz - 2014-05
P. 14
Boulogne, conquise par les Anglais en 1544, est rachetée en 1550 par Henri II, preuve de son intérêt stratégique majeur.
Cette fonction militaire va décliner avec le recul des frontières, entériné par le Traité des Pyrénées (1659- traité de paix entre le roi Philippe IV d'Espagne
(vaincu par une coalition Franco-Anglaise à la bataille des Dunes, entre Dunkerque et Nieuport en Flandre, le 14 juin 1658) et le roi de France, Louis XIV).
Le démantèlement des fortifications (1689), coïncide avec les débuts d'une nouvelle croissance fondée sur le développement de l'économie boulonnaise :
la pêche, qui constitue toujours l'activité principale et les échanges commerciaux avec l'Angleterre alors en pleine expansion.
Voiturier de marée du port de Boulogne-sur-Mer
Fiche technique : 29/09/1997 - Retrait : 12/06/1998 - Voiturier de marée du port de Boulogne-sur-Mer
La fameuse "Route du Poisson" : ancienne profession de "chasse-marée", qui consistait à amener rapidement
en voiture à cheval, le poisson pêché en mer du Nord, du port de Boulogne à la capitale, Paris.
Le métier se fixe au XIIIe siècle, lorsque Louis IX édicte en 1254 une ordonnance réglementant la profession.
Création et gravure : Pierre FORGET - Impression : Taille Douce rotative - Support : Papier gommé
Couleur : Gris, violet et bleu - Format : H 40 x 26 mm (37 x 22) - Dentelures : 13½ x 13
Présentation : 50 TP / feuille - Valeur faciale : 3,00 F - Tirage : 8 008 670
La réglementation draconienne sera complétée et renouvelée au fil des siècles. Le souci de protéger la santé publique exigeait un contrôle sévère
de la qualité du poisson qui devait avoir conservé sa fraîcheur à son arrivée à Paris. Toute marchandise jugée "indigne d'entrer en créature humaine"
était immédiatement détruite. Les voituriers transportaient leur charge à vive allure grâce aux relais de marée qu'ils avaient installés sur les routes
et qui ne doivent pas être confondus avec les relais de poste. Les chasse-marée voyageaient la nuit afin de livrer le poisson à Paris ou ailleurs
aux premières lueurs de l'aube. Ils se déplaçaient en convois de plusieurs voitures. Les chasse-marée pouvaient chevaucher une quinzaine d'heures.
De solides juments boulonnaises tiraient leurs lourds fourgons. Au XIXe siècle, avec l'amélioration des chaussées, les mareyeuses franchissent les 240 km
en moins de seize heures. La vitesse du transport, l'utilisation de relais ont installé un mythe, celui du chasse-marée transportant la correspondance.
Si, au XVIe siècle, les chasse-marée ont pu à l'occasion acheminer des dépêches diplomatiques à destination de l'Angleterre, ils n'ont jamais
assuré le transport régulier des lettres. En revanche, il leur était permis de conduire des voyageurs et de convoyer valeurs et marchandises.
Fiche technique : 08/04/2013 - réf. 11 13 483 – Carnet : "Chevaux de trait de nos Régions" : le "Boulonnais"
Deux catégories : un cheval grand et puissant, façonné au XIXe siècle pour le travail de la betterave, et un cheval plus
petit, très utilisé jusqu'au milieu du 19ème siècle, pour les transports rapides (Route du poisson, diligence, taxi parisien.)
Création : Élodie DUMOULIN - Impression : Héliogravure - Support : Papier autoadhésif - Couleur : Quadrichromie
Format carnet : H 256 x 54 mm – Format 12 TVP : H 38 x 24 mm (33 x 20) - Dentelures : Ondulées
Barres phosphorescentes : 1 à droite - Faciale : Lettre Verte 20g - France (12 x 0,58 €)
Présentation : Carnet à 3 volets, angles arrondis, 12 TVP autoadhésifs - Valeur du carnet : 6,96 € - Tirage : 4 200 000
La race Boulonnaise est issue du passage des armées romaines de César, à Boulogne-sur-Mer en 54 av. Jésus Christ. Leurs deux mille chevaux
numides d'Afrique du Nord se seraient croisés avec les juments indigènes pour donner au Boulonnais le sang oriental qui le caractérise.
Camp de Boulogne et Légion d’Honneur
Boulogne devient siège d'une sous-préfecture, mais le début du siècle est surtout marqué par l'installation
du Camp de Boulogne (1803-05). Ce dernier est au centre du dispositif militaire mis en place par Bonaparte
en vue d'envahir l'Angleterre et que commémore, à Wimille, la Colonne de la Grande Armée. (3 km au Nord de Boulogne)
Fiche technique : 16/08/1954 - Retrait : 19/02/1955
Camp de Boulogne et Légion d’Honneur
La première distribution de la Légion d’Honneur a lieu au camp de Boulogne, le 16 août 1804
Création : Maurice LALAU - Gravure : Henry CHEFFER - Impression : Taille Douce
Support : Papier gommé - Couleur : Rouge - Format : H 40 x 26 mm (36 x 22)
Dentelures : 13 x 13 - Présentation : 50 TP / feuille - Faciale : 12 f - Tirage : 3 000 000
Fiche technique : 21/05/2002 - Retrait : 13/12/2002 - Légion d’Honneur 1802 - 2002
Bicentenaire de la création de la "Légion d'honneur", le 19 mai 1802, par décret de Napoléon Bonaparte, Premier Consul.
Conçue à l'origine, non pas comme une décoration, mais comme une aristocratie républicaine ouverte à tous, par le mérite et les services rendus.
Création : Ernest PIGNON-ERNEST - Gravure : Henry CHEFFER - Impression : Taille Douce - Support : Papier gommé - Couleur : Rouge
Format : V 26 x 40 mm (22 x 36) - Dentelures : 13 x 13 - Présentation : 50 TP / feuille - Valeur faciale : 12 f - Tirage : 3 000 000
Inspection de l'armée le 15 août 1804 à Boulogne Aux pieds des remparts, pyramide en hommage à Mariette-Bey une barque
Square François Auguste Ferdinand Mariette "Pacha" (1821-1881), palmiers, pyramides, sphinx, barque solaire… au pied du rempart
L’Égypte est mise à l’honneur dans ce jardin, avec un monument reproduisant une pyramide, érigée en 1882 (par Henri-Alfred Jacquemart)
pour honorer la mémoire du célèbre égyptologue Auguste Mariette Pacha (statue au sommet), natif de Boulogne-sur-Mer.
Passionné par cette civilisation, il a contribué à de nombreuses découvertes, dont les Sphinx du site de Memphis. Il meurt au Caire en 1881.
La "barque solaire" : réalisée dans le cadre de Lille - Boulogne (Lille capitale culturelle de l'Europe en 2004) - reconstitution de la "barque solaire"
du Pharaon de la IVème dynastie "Khéops", qui régna en Egypte de 2665 à 2626 av. J-C. – "de la Terre des vivants, vers le Monde des Morts"
l'originale est exposé sur le lieu de sa découverte, au pied de la pyramide de Kheops à Gizeh (Egypte).

