Page 5 - Journal Culturel de Metz - 2013-09
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Valve de miroir en ivoire : le jeu d'échecs © RMN – Grand-Palais (musée du Louvre) / Daniel Arnaudet
Valves de boîte à miroir : les miroirs se présentent au Moyen-âge comme des petites boîtes formées de deux couvercles ou "valves" s'emboîtant l'un dans l'autre.
En les dévissant, on trouve à l'intérieur le miroir. L'extérieur est toujours décoré au moins sur une face. L'utilisation de l'ivoire pour des objets à usage profane
connut un très grand succès au XIVe siècle. Coffrets, manches de couteaux, tablettes à écrire et valves de miroir en sont les exemples les plus répandus.
Couple jouant aux échecs - ivoire - Ø 115 mm x 9 mm - 1ère moitié du 14 ème s.
Paris, Musée du Louvre
- homme avec sa main gauche autour du poteau soutenant la tente
- dame tenant deux pièces d'échecs dans sa main gauche
- servante tenant un chapelet
- jeunesse avec un faucon sur son poignet
- bornes d'angle : monstres accroupis
Les ivoiriers gothiques ont livré de nombreuses pièces religieuses mais également des œuvres profanes, telles les valves de boîtes à miroir.
Les plaquettes étaient sculptées de sujets courtois ou de scènes évoquant des épisodes de romans à la mode.
Le jeu d'échecs représenté ici s'inspire probablement d'un passage du roman de Tristan et Yseult.
La très grande douceur du modelé de ce relief alliée à l'élégance souriante des personnages sont caractéristiques de l'art à la cour de Philippe le Bel.
La valve de miroir, cantonnée de quatre chimères, illustre soit :
un épisode issu du roman de "Tristan et Yseult", où, avant de boire le philtre qui les rendra amoureux,
les deux protagonistes jouent aux échecs sur le bateau qui les emmène vers le roi Marc,
soit : le passage du roman de "Huon de Bordeaux" - où Huon joue sa vie contre les faveurs de sa belle adversaire.
Annonciation à la Vierge - Cathédrale de Reims © Guiziou Franck / hemis.fr
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Cathédrale Notre-Dame de Reims (51 - Marne) : cathédrale catholique romaine dont la construction a commencé au début du XIII siècle.
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Consacrée à la Vierge Marie, la cathédrale a été achevée au XIV siècle. Il s'agit de l'une des réalisations majeures de l'art gothique en France, tant pour son architecture
que pour sa statuaire qui ne compte pas moins de 2 303 statues. Elle est inscrite, à ce titre, au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1991.
Deux groupes de sculptures à l'ébrasement droit du portail central : groupes de la "Visitation" et le sourire de" l'Ange de l'Annonciation"
"Ange de l'Annonciation", jumeau du célèbre "Ange au sourire" (ci-dessous)
Il dit à Marie : "Sois sans crainte... voici que tu concevras dans ton sein et enfanteras un fils et tu l'appelleras du nom de Jésus."
Fiche technique : 16/03/1930 - retrait : 15/04/1930 - L’Ange au Sourire de la cathédrale de Reims - Caisse d'Amortissement
Dessin : Louis-Pierre RIGAL - Gravure : Antonin DELZERS - Impression : Taille-Douce rotative - Support : Papier gommé
Couleur : Lilas - Format : H 40 x 25,45 (36 x 21,45) - Dentelures : 13 x 13 - Valeur faciale : 1,50 f + 3,50 f au profit
de la Caisse d'Amortissement - Présentation : 25 TP / feuille - Tirage : 257 000 - TP démonétisé
Fiche technique : 22/05/2007 - retrait : 05/07/2008 - Arts - œuvres religieuses
Émission commune France-Arménie - L’Ange au Sourire de la cathédrale de Reims
Mise en page : Aurélie BARAS d'après photo : Phil@poste - Impression : Héliogravure
Support : Papier gommé - Couleur : Polychromie - Format : V 30 x 40 mm (25 x 36)
Dentelures : 13¼ x 13¼ - Valeur faciale : 0,85 € - Barres phosphorescentes : 2
Présentation : 48 TP / feuille - Tirage : 3 000 000

