Page 24 - Journal Culturel de Metz - 2013-04
P. 24
L'île de la Grande Jatte L'Estaque, Vue du golfe
1873 - huile sur toile de Marseille
0,650 x 0,505 m vers 1878/1879
Musée d'Orsay, Paris, huile sur toile
(La Seine, île, feuillu, 0,730 m x 0,595m
maison, personnage, Musée d'Orsay, Paris,
ciel nuageux, effet de soleil) (La Mer)
"La rivière blanche"
Pont-Aven - l'Aven
1888 - huile sur toile
0,720 x 0,600 m L'Homme à la barre
Musée de Grenoble Belgique 1892
Particularité : au musée d'Orsay, Paris
Peint quelques mois avant, huile sur toile
“La Rivière blanche” figure 0,803 x 0,602 m
au dos du célèbre “Portrait
de Madeleine Bernard”
Paul GAUGUIN - La rivière blanche : Grenoble, musée de Grenoble © RMN- Grand Palais / Agence Bulloz
Né le 7 juin 1848 à Paris — décédé le 8 mai 1903, à Atuona, Hiva Oa, Îles Marquises)
Gauguin commence de peindre par délassement, travaille avec Pissarro qui l'introduit chez les impressionnistes avec qui il expose de 1880 à 1886.
Entre temps il connu Cézanne, admire l'art de Edgar Degas (1834/1917), est attiré par Odilon Redon (1840/1916) et Pierre Puvis de Chavannes (1824/18989).
En 1883, il quitte son emploi, abandonne femme et enfants pour se consacrer exclusivement à son art. Il développe alors un style personnel
qui ouvre la voie à de nouvelles expériences picturales. Un peu comme Vincent Van Gogh le fit dans sa solitude à Arles, où ils travaillèrent
même ensemble un temps. Mais cette vie commune et cette collaboration de quelques mois se termina tragiquement le 23 décembre 1888.
Après une violente dispute, Vincent menace Paul avec un rasoir, finalement, il se tranche une partie de l'oreille gauche.
Indifférent à la civilisation européenne, Gauguin décide de tout abandonner pour partir à la recherche d'un monde primitif et pur.
Après un premier séjour à Tahiti en 1891-1893, il se fixe définitivement en Polynésie en 1895.
Il y peint Never More (1897), les Seins aux Fleurs rouges (1897), et ce qu'il considérait comme son testament artistique : D'où venons-nous ?
Que sommes-nous ? Où allons-nous ? (1897). De ces tableaux semblent se dégager la paix des sens et comme une félicité de l'âme. En fait,
ces années furent terribles pour Gauguin qui connut la solitude, le désespoir et la maladie. Il est emporté aux Marquises par la lèpre le 8 mai 1903.
Autoportrait au Christ jaune - 1889 "D’où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ?" 1897/98 - huile sur toile - 374,6 x 139,1 cm
Gauguin indiqua que le tableau devait être lu de droite à gauche, avec les trois principaux groupes de personnes illustrant les questions posées dans le titre.
Les trois femmes avec un enfant représentent le début de la vie, le groupe du milieu symbolise l'existence quotidienne des jeunes adultes, et dans le dernier
groupe, d'après l'artiste, une vieille femme approchant la mort apparaît réconciliée et résignée à cette idée ; à ses pieds, un étrange oiseau blanc représente
la futilité des mots. L'idole bleue à l'arrière-plan représente apparemment ce que Gauguin décrivait comme "L'au-delà". (Musée des Beaux-arts de Boston,)
Un tableau de Paul Gauguin, ce tableau s’appelle "La rivière blanche" au musée de Grenoble (38-Isère)
Peint en 1888 lors du second séjour de Gauguin à Pont-Aven (Finistère), il est en effet réalisé au revers d’une œuvre plus connue, le Portrait
de Madeleine Bernard. Il n’est pas exceptionnel de voir un artiste s’essayer au revers de sa toile, mais il s’agit alors souvent d’une ébauche,
d’une esquisse ou d’un tableau inachevé. Or, il s’agit ici d’un paysage complet et abouti. L'artiste a vraisemblablement utilisé les deux faces
d’une même toile pour des raisons économiques ou de manque de fournitures à Pont-Aven. Le tableau, qui représente une vue sur l’Aven,
aurait été peint en juin 1888 tandis que la réalisation du portrait de Madeleine Bernard daterait du mois d’août 1888.
Au musée, les deux faces sont visibles grâce à un cadre spécial. Madeleine Bernard, peinte verticalement, apparaît couchée pour permettre
au public de contempler La Rivière blanche, peinte horizontalement.
Pont-Aven "La rivière blanche" - l'Aven 1888 Portrait de Madeleine Bernard Timbre de 2012 et timbre à date P.J. de Paris
huile sur toile - 0,72 x 0,60 m - Musée de Grenoble

