Page 20 - Journal Culturel de Metz - 2013-04
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La monnaie la plus utilisée durant le règne, le denier émis à Laon
et qui présente le portrait d'Adalbéron et celui du roi.
Avers : ROBERT, roi des Francs - buste couronné du roi, de face
Revers : ADALBÉRON - buste de l'évêque
avec une croix sur la tête, de face, accosté de 2 besants.
Métal : denier en argent frappé à Laon, poids 1,22g, Ø 20 mm
Sous le règne de Robert le Pieux ont été frappées des oboles et des deniers.
Les monnaies forment trois catégories distinctes :
- Les deniers de Paris et d'Orléans
- Les deniers et oboles émis en Bourgogne
Avers - Les pièces frappées par Adalbéron, évêque de Laon Revers
Collégiale Notre-Dame de Melun
Bâtie dans un style roman, elle garde aujourd’hui sa nef,
le transept, les bas-côtés et la base des clochers d’origine.
Robert Le Pieu fait de Melun
l’une de ses villes de prédilection et décèdera
dans le château qu’il y possède en 1031.
Durant 300 ans, la collégiale royale va bénéficier
de la largesse et des dons des rois capétiens séjournant
au château. L’église subit d’importants travaux
dès le XIIème siècle avec l’ajout de colonnes destinées
à supporter les voutes, la reconstruction du chœur
en style gothique, la construction des clochers
er
qui seront restaurés sous François 1 (voir la Salamandre).
Après la Révolution et l’abolition des communautés
religieuses, les chanoines sont dispersés.
L’église, fermée en 1844, est restaurée dans les années 1850
Façade de l'église Notre-Dame après grâce aux fonds d’une loterie. Les bombardements
la reconstruction de l'abside et des deux tours de la seconde guerre mondiale détruiront
par M. Eug. Millet, architecte diocésain. une grande partie des toitures et des vitraux.
Le Diptyque de Melun par Jean FOUQUET
Ces panneaux représentaient, d’une part une Vierge à l’enfant, sous les traits d’Agnès Sorel, maitresse du roi Charles VII,
et d’autre part Etienne Chevalier, trésorier du roi et St-Etienne, son saint patron.
C'est un tableau votif peint vers 1452-1458, par Jean Fouquet,
pour le compte d'Étienne Chevalier, trésorier du roi de France Charles VII,
autrefois conservé à la collégiale Notre-Dame de Melun et aujourd'hui dispersé.
Le tableau était composé de deux panneaux, formant un diptyque, se refermant
sur eux-mêmes. Le volet de droite représente une Vierge à l'Enfant allaitante
entourée d'anges, tandis que le volet de gauche représente le donateur présenté
par Saint-Étienne, son saint patron. Les panneaux étaient entourés d'un cadre de
bois recouvert de velours bleu ponctué de médaillons représentant sans doute des
épisodes de la vie du saint patron, ainsi que d'un autoportrait du peintre, valant
signature. Dans cette huile sur bois (chêne), devenue rapidement célèbre à son
e
époque puis redécouverte au XIX siècle, Jean Fouquet met en œuvre
à la fois les techniques les plus avancées des peintres primitifs flamands
et celles des premiers artistes de la Renaissance italienne,
pays qu'il a visité quelque temps auparavant.
e
Le diptyque est conservé dans la même église jusqu'au XVIII siècle
avant d'être vendu sans doute dans les années 1770 et dispersé.
93 × 85 cm Les deux panneaux sont aujourd'hui conservés au musée des beaux-arts 94,5 × 85,5 cm
d'Anvers pour le volet droit, et à la Gemäldegalerie de Berlin pour le volet
93 × 85 cm
gauche ; l'autoportrait de Jean Fouquet est conservé au musée du Louvre.
Jean Fouquet
Peintre et enlumineur,
de la première Renaissance
Tours : né entre 1415-1420
Tours : mort entre 1478-1481
Autoportrait sur émail
conservé au musée du Louvre.
François-Julien Decourbe, L'église blanche, Notre-Dame de Melun vers 1910-1915
Notre-Dame vue du quai © Musée de Melun peintre : Maurice UTRILLO - huile sur toile - 0,63 x 0,51 m

