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Robert Tatin aménage en premier le chemin communal permettant d'accéder à la maison, avec l'apport d'une vingtaine de statues : l'Allée des Géants…
Les statues bordant cette allée sont faites en ciment coloré et présentent de grandes figures historiques comme Vercingétorix, Jeanne d'Arc ; des références à la
mystique et à la métaphysique, avec les verbes Etre et Avoir. Des personnages comme Sainte-Anne, la Vierge de l'Epine, Maître-compagnon, Ubu-Roi ; ainsi
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qu'un hommage au monde de l'Art des XIX et XX siècle : comme le Douanier Rousseau, Suzanne Valadon et Utrillo, André Breton, Gauguin, Auguste Rodin,
Alfred Jarry, Pablo Picasso, Georges-Pierre Seurat, etc… Le cœur du musée est fermé par une enceinte sombre décorée de figures blanches.
L'entrée du musée par l'Allée des Géants. Suzanne Valadon et Utrillo L'Allée des Géant menant au Cœur duMusée.
Cette enceinte est ouverte symboliquement par une grande sculpture représentant un dragon asiatique la gueule ouverte, c'est le gardien de la connaissance. Il est surmonté
par un groupe de statues illustrant une famille protégeant l'humanité. Un autre côté est orné par la Porte des Géants, un haut-relief présentant cinq peintres : Rembrandt,
Van Gogh, Léonard de Vinci, Francisco de Goya et Eugène Delacroix. L'enceinte protège plusieurs espaces couverts, comme des galeries et des salles d'expositions.
Ces espaces entourent un jardin intérieur en forme de croix, qui rappelle les cloîtres et les patios, le "Jardin des Méditations"(visuel du TP). Le jardin contient un bassin
entouré par des sculptures qui représentent les douze mois de l'année. Au Nord du bassin, une sculpture haute de 6,5 m fait le lien entre le Ciel et la Terre. Elle a été baptisée
"Notre-Dame-Tout-Le-Monde". À l'Est, le bassin est encadré par la "Porte du Soleil" et fait face à la "Porte de la Lune" à l'Ouest. Les salles d'exposition qui entourent le jardin
abritent plusieurs œuvres de l'artiste Robert Tatin, notamment des tableaux et des céramiques. Robert Tatin repose sous une pierre tombale dans le jardin de sa maison.
22 juillet 2024 : Sabine WEISS 1924-2021, une photographe complète, le centenaire de sa naissance.
Sabine WEISS, née Sabine Weber, le 23 juil.1924 à Saint-Gingolph (Valais - Suisse) est décédée le 28 déc.2021 à Paris.
Elle a été l’une des principales représentantes du courant de la photographie humaniste française, connu pour dépeindre avec empathie
la condition humaine. D’abord apprentie photographe à Genève avant de devenir après-guerre l’assistante du photographe Willy Maywald
(1907-1985) à Paris. En sept.1950 elle épouse le peintre américain Hugh Weiss (1925-2007) et débute sa carrière de photographe indépen-
dante. Dans l’atmosphère créative et exubérante de leur maison atelier parisienne, elle travaillera sans relâche et construira durant le reste
de son existence une œuvre photographique unique et foisonnante. Vers la fin de l’année 1952, elle rejoint l’agence Rapho (fondée en 1933)
et se fait rapidement connaître. C’est à ce moment clé de sa carrière qu’elle prend cet autoportrait daté de 1953, vraisemblablement pour
illustrer un article la présentant dans le célèbre magazine américain US Camera. Vêtue d’une tenue sérieuse mais élégante, elle fixe
l’objectif d’un air déterminé, tenant son Rolleiflex à deux mains, affirmant ainsi son statut de photographe professionnelle, alors âgée
de 28 ans. De façon peu conventionnelle, elle a choisi de poser en extérieur, devant un mur recouvert de graffitis. Cette date marque
le début d’un travail intense pendant plusieurs décennies. Son travail personnel est rapidement exposé aux Etats-Unis. Trois de ses
photographies figurent dans la célèbre exposition "The Family of Man" organisée par Edward Steichen (1879-1973, photographe et peintre)
en 1955, pour le Musée d’art moderne de New York - une exposition qui circulera dans le monde entier - et elle travaille durablement
pour la presse illustrée internationale, enchaînant travaux de reportages, mode, publicité, portraits de personnalités et sujets de société.
À la fin des années 1970, la reconnaissance de son œuvre par les institutions et le grand public lui donne envie de reprendre un travail en
Sabine Weiss - Lily Franey /Gamma-Rapho noir et blanc. Dans cette œuvre tardive, rythmée par des voyages lointains, elle fait entendre une voix plus intime, centrée sur les solitudes,
les croyances et les moments pensifs de l’existence. Elle connaît dans les dix dernières années de sa vie une notoriété sans précédent et fait don de ses archives au musée
Photo Élysée à Lausanne (Suisse, l’un des plus importants musées entièrement consacrés à la photographie). Jusqu’à son dernier souffle à l’âge de 97 ans, elle aura, avec passion,
abordé tous les domaines de la photographie comme un défi, un prétexte de rencontres et de voyages, une façon de vivre et un mode d’expression de soi, en constante
sympathie avec l’autre. © La Poste – Virginie Chardin -Tous droits réservés
Timbre à date - P.J. :19 et 20/07/2024
au Carré d'Encre (75-Paris)
Conception : Valérie BESSER
Sabine Weiss : "La photographie
n’est pas un art, c’est un artisanat".
Fiche technique : 15/05/2023 - réf. : 11 23 101 - Série commémorative :
centenaire de la naissance de Sabine WEISS 1924-2021, une photographe complète.
Réalisation photographique : Sabine WEISS, autoportrait, Paris (1953) © Sabine Weiss
d'après photo : Elysée, Lausanne - Impression : Héliogravure - Support : Papier gommé
Format feuillet : V 143 x 185 mm - Format TP : V 40,85 x 52 mm (37 x 48) - Dentelure :
13 x 13 - Couleur : Monochromie - Faciale : 2,58 € - Lettre Verte, jusqu'à 100 g - France
Barres phosphorescentes : 1 à droite - Présentation : 9 TP / feuillet, avec marges
Tirage : 610 200 (67 800 feuillets - Prix : 23,22 € / feuillet)
Visuel : autoportrait photographique de Sabine Weiss (1953) © Sabine Weiss.
Dans le monde de la photographie internationale, Sabine Weiss a occupé les premières places,
par sa sensibilité, ayant transformé des scènes ordinaires en images intemporelles. Photographe
de mode et reporter pour Vogue, elle rencontre Robert Doisneau (1912-1994, photographe) qui,
conquis par son ingéniosité, lui propose d’intégrer l’Agence Rapho en 1952. Un grand pas lui
permettant de se faire une place au sein du milieu de la photographie. Chez Rapho, l’agent
américain Charles Rado se prend lui-même de sympathie pour Weiss, si bien qu’il l’incite à
exposer dans plusieurs galeries aux Etats-Unis. Elle commence alors à travailler dans de
nombreux magazines du Nouveau Monde, tels que Holiday, Time ou Life. Plusieurs de ses
tirages sont alors sélectionnés lors de la légendaire exposition “The Family of Man” organisée
par Edward Steichen au Musée d’art moderne de New-York. Ce succès international permet à la
photographe du courant humaniste, de toucher à toutes les formes possibles de ce grand Art.